A.d.C

 

 

Agnès de Cayeux

travaux
publications
textes
parcours

 

GameGirl
Poptronics
séries photographiques low tech
2023

Le Cas de l'hippocampe
Biennale musicale d Venise

Installation de Réalité Virtuelle
2022

De l'une à l'autre
INRIA Grenoble

Performance de Réalité Virtuelle
2021

PlayCasts du petit bréviaire
IRCAM

Jean-François Peyret
2020

Zapping Zone - Chris Marker
Centre Pompidou/Nouveaux Médias

Restauration retrocomputing
2019-2023

Atelier Ordinatrice
Centre d'Art BO à Billère/Festival accè)s(
Atelier
2020-2021

Petite Bibliothèque Idéale
pour une informatique (libre et poétique)

Résidence écriture Région Ile de France
Ressourcerie Malakoff & DECALAB
Rmn-Grand Palais/Rencontres Fortuites

Performances littéraire & éditions
2020-2021

Les Cyborgiennes
Centre Wallonie Bruxelles
Centre Pompidou/Festival Hors Pistes

Installation littéraire IA
avec Laura Mannelli
2019-2020

Liaisons sous-marines
Résidence de création Orange-Marine
Centre Pompidou/Festival Hors Pistes
CNAP

Restitution, ateliers, exposition
2016-2020

Flâneuse Digitale
Résidence de création
Abbaye de Sorde

Restitution, exposition
2016-2017

à quoi tu joues ?
Installation

La Galeru Fontenay-sous-Bois
2016

Vu du Ciel
Centre d'art BO à Billière/Festival accè)s(

exposition (commissariat)
2015

Greenland Connect
Centre d'Art La Panacée à Montpellier
Institut Français
CNAP
résidence & installation & journal
2011-2015

Une jeune femme vue du ciel
Centre Pompidou/Festival Hors Pistes
Solo Show & film
2014-2016

Virtual Walden
Jean-François Peyret
Le Fresnoy

Installation Monde virtuel
2013

Le rêve digital d'Alissa
bande machinée
2012

Beyond California Sex Offenders
Pop Up/commande CNAP
création internet & datas
2012

Alissa i.a
Jeu de Paume, Paris
création IA en réseau
2010-2011

Justagurl23
Prix oeuvre multimédia SCAM

Collage vidéo & Youtubeuse
2007

Level 7 INTIME
Centre Pompidou
/Festival Hors Pistes
Expériences mobiles
2006

In my room
Arte France
Centre d'art Ferme du Buisson
Centre Pompidou/Flash Festival
Théâtre Paris-Villette

performances réseau
2005

I'm just married
not2be.net
création online
2003

12 notes
Imagina, Interférences
création littéraire et interactive
1999-2000

   

Une Jeune femme vue du ciel

 

Centre Pompidou/Festival Hors Pistes
Solo Show & film
2014-2016

 
         
   


>>> LIEN INFOS SOLOSHOW CENTRE POMPIDOU/FESTIVAL HORS PISTES 2015


>>> VISIONNAGE DE LA CAPTATION DU SOLO SHOW PIPER MALIBU
(58 minutes)

>>> VISIONNAGE DU FILM JANICE CENTRE POMPIDOU/FESTIVAL HORS PISTES 2016
(30 minutes)

REPÉRAGES & TOURNAGES VUS DU CIEL 2014
>>> VISIONNAGE DES ESSAIS FILMÉS AU DRONE

   
   
   

Conception Agnès de Cayeux

Avec la participation de Maëlla-Mickaëlle, Arnaud Carbonnier, Etienne Dusard.
Avec la participation du DICRéAM & de la MC93 - Maison de la Culture de la Seine-Saint-Denis.

Remerciements au Lycée Turgot à Paris

Création de la performance présentée au Centre Pompidou, Hors Pistes Janvier 2015

Projection du film au Centre Pompidou, Hors Pistes Janvier 2016

 
           

 

 
     
           

On se demande toujours s'il n'existerait pas de la vie ou de l'intelligence sur d'autres planètes, quelque part dans les étoiles... mais on ne se pose jamais de questions sur l'infiniment petit... peut-être que ça peut venir de ce côté-là, d'un univers encore plus petit que les atomes, les électrons, les quarks... Félix Guattari, 1980

C’est une femme, une jeune patineuse vue du ciel. Elle se prénomme Janice, figure inspirée du scénario Un amour d’U.I.Q. écrit par Félix Guattari entre 1980 et 1987 - ce projet de film de science-fiction jamais réalisé. Janice trimballe avec elle cette histoire d’amour déjà écrite avec U.I.Q. (Univers Infra Quark), sorte d’entité ou identité bio-informatique infra-mince, se réincarnant sous les traits d’un jeune homme, d’un passant, d’un étranger. Janice, est-il écrit dans le liminaire de Guattari, et «pour s’être laissée embarquer dans le jeu incestueux du passage à la transcendance, sera elle-même éternellement condamnée à dériver hors de la communication et des affects humains». Voici ce qui nous intéresse, cette dérive vue du ciel, cette condamnation passée et pré-écrite par Guattari. La jeune femme, et pour notre scénario, déambule d’un endroit à un autre, sorte de cartographie d’une fiction à laquelle elle a échappé. La jeune patineuse est filmée par l'avion à la caméra, de près ou de loin. Janice avance, sur de simples patins à roulettes, c’est-à-dire qu’elle dessine les contours de cet amour en quelques figures et prouesses urbaines, elle cherche U.I.Q., patineuse embarquée dans une spirale élancée ou bien traçant une ligne droite sans fin. La jeune femme ou jeune patineuse, filmée par un drone, se déplace plus vite que les uns, détourne les tracés plus habilement que les autres. Janice échappe à cette géolocalisation généralisée et parcourt les lieux réels et fictionnels du scénario de Félix Guattari. De l’Imec, en région normande où les éléments du film sont sauvegardés dans cette sorte de Data Center vu du ciel, jusqu’aux lieux du scénario initial, le parking, l’usine, le laboratoire et ces routes nationales, Janice est suivie, captée, tracée par cet objet volant et connecté, ce drone, l’avion à la caméra. Et d’ailleurs la première séquence du film non réalisé de Guattari se déroule dans un petit avion, là où le pilote surveille la fiction à venir. Ce point de vue, cette posture vue du drone est la représentation subjective des personnages de l'histoire, Axel, jeune biologiste, U.I.Q. ou ce qu’il en reste aujourd’hui. Lui, l’avion à la caméra, n’est jamais sorti réellement de ce désir de fiction, il en réactive les moindres motifs. Notre scénario est construit d’interférences entre certains dialogues choisis du film non réalisé et certains passages des écrits de Félix Guattari sur ce projet de film. Ces dialogues du film sont captés là où Janice patine, du point de vue de l'avion à la caméra. La jeune femme cherche à saisir ces éléments de fiction d’une fréquence à une autre pour retrouver U.I.Q., pour reconstituer le récit passé. Ainsi, l’histoire se réécrit peu à peu, certes sous une forme non-linéaire, une sorte de zapping des ondes. Ce que l’intrigue ne sait pas, c’est que Janice est également condamnée à la technologie du drone. Il existera une dramaturgie «technè». Le drone, l’avion à la caméra, cette présence subjective, ne dispose que de quelques minutes d’autonomie, 15 minutes maximum par captation, et puis, l’avion tombe du ciel sans se faire mal, lorsque la patineuse, elle, dérive sur cette route fictionnelle, attachée à ses prothèses de caoutchouc et de métal.



 

 

 
   

L'EFFONDREMENT A DEJA EU LIEU*