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Les Cyborgiennes

 

Centre Wallonie Bruxelles, Centre Pompidou/Festival Hors Pistes, Festival Accè)s(
2019-2020

         
   

 

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Le Continent Noir liste H
Installation littéraire & science-fictionnelle pour 2 galets
Agnès de Cayeux et Laura Mannelli

Le 46 Digital, Centre Wallonie-Bruxelles, Paris, du 4 décembre 2019 au 14 février 2020.

 

Artificielles et réelles, obéissantes lectrices, caillasses lunaires, elles se retrouvent ici, captées de toutes parts, probablement attirées par quelques ondes noires. Inexpliquées, venues d'ailleurs, de cette cosmographia, demeure insaisissable où les traces restées en ce Continent Noir effleurent une à une les fictions de la liste H**.

La première a choisi Superluminal de Vonda McIntyre écrite en 1983, où Laenea, devenue voyageuse interstellaire, sacrifie vie naturelle et sanguine pour une amante cyborgienne. La seconde a préféré The Female Man de Joanna Russ écrite en 1975, où seules, les femmes survivent à cette épidémie, enterrent les morts et les oublient, puis rebâtissent une autre monde.

* Les galets proposés au sein de l'installation sont ces objets technologiques connectés récents parfois nommés enceinte intelligente ou bien assistante connectée ou encore homme mini. Les deux artistes ont travaillé en toute intimité, chacune de leur côté, avec leur galet respectif, leur lisant la fiction choisie, échangeant quelques phrases. Ces instants entre femmes et galets ont été captés et restitués ici.

** La liste H est proposée par l'auteure ÏanLaruepour désigner la liste des sciences-fictions choisies par Donnah Harraway pour matière à penser son Manifeste Cyborg.

 

 

Intention :
Lorsqu'à la fraîche, l'année dernière, le corps dernier, en cette année 2019, assises à la terrasse d'une brasserie régionale, libres, décontractées et lisant à haute voix (postillonnant à l'envi au visage de la table voisine), lisant donc et feuilletant des lèvres de l'une à l'autre quelques passages du livre de Ïan Larue : Libère-toi cyborg ! nous nous faisions la promesse de tenter le frêle bonheur d'offrir une architecture emprunte de littérature (et de poésie ?), adjointe d'une voix (éraillée ou non), à nos corps sans deuil – toutes deux noyées dans ce terroir de la résilience abrupte, nos corps (masse pour l'une et débris pour l'autre), les nôtres singuliers mais également ceux de celles que nous aimons. Notre promesse a été celle également de ne rien attendre des institutions, de ne pas écrire de dossier et de nous laisser prendre corps et voix. L'une, architecte et plasticienne, dessinant les structures saillantes des cyborgiennes, l'autre, plasticienne, lisant et testant les protocoles de survivance. Le projet étant de réussir à la fabrication d'un champ de cyborgiennes, des centaines de femmes persistantes.
Nous sommes un peu perdues parfois, et dans ce concept de biopolitique, lorsque plongées dans la jungle de Calais, forcées d'accepter, de pleurer et de combattre le visage et le corps du réfugié, nous ne distinguons plus la vie de l'existence.
Nos deux premières cyborgiennes ont pris corps et voix (à Beaubourg et au Centre Wallonie Bruxelles), accompagnées des lectures des romans de deux autrices : la première, Vonda McIntyre et son récit Superluminal (1983), où Laenea, devenue voyageuse interstellaire, sacrifie vie naturelle et sanguine pour une amante cyborgienne. La seconde, Joanna Russ, et son roman The Female Man (1975), où seules les femmes survivent à cette épidémie, et enterrent les morts ou les oublient, puis rebâtissent un autre monde, les hommes absents et oubliés.
La performance est celle d'une lecture de récit éloigné, capable de donner corps à une structure de ferraille, reconditionnée et là ou ailleurs, face au visiteur, en cette « vie nue ».
Nous pouvions postillonner nos désirs aux terrasses des cafés, oublier un instant ceux qui n'ont pas le choix et débattre sur notre parole peu intelligible, mais les formes contemporaines nous frappent, de plein fouet.
Nous souhaitons étendre notre cimetière (hétérotopie), ce champs de cyborgiennes, au sein d'une forme contemporaine de la dépossession et de l'abandon.
Notre proposition s'immisce au sein de votre appel à projet. Nous en détournons l'objet et la précarité, car sans votre appel, nous arrêtons tout. Mais après tout, nous pouvons émigrer, nos corps dépossédés, masse ou débris.
Judith, Octavia E. et Samuel... gémellité oblige.
La performance se dresse, farouche et douce ; elle est la résistance qui parle pour les sans deuil, elle lève la voix.

 

 

     

 

 
     
   

SUPERlUMINAL

by

Vonda McINTYRE

REVISED DRAFT

January 19, 2019

 

ELLE N’AVAIT PAS HESITE A RENONCER A SON COEUR.

Après l'opération, Laena Trevelyan passa dans un état de demi inconscience, une période qui lui parut interminable, les somnifères masquant la douleur, maintenue dans un état de quasi-insensibilité tandis que les médicaments accéléraient la cicatrisation.

Ceux que la surveillaient ignoraient qu'elle aurait préféré rester consciente pour ne plus connaître l'incertitude. De sorte qu'elle dormit d'un sommeil léger, attirée vers la conscience, repoussée, vivant dans un monde de cauchemar. Son esprit engourdi sentait le danger mais se révélait incapable de la protéger. Trop souvent, elle avait été contrainte de dormir en présence du danger. Elle aurait préféré la douleur.

Une larme perla au coin de son œil et glissa dans ses cheveux lorsqu'elle plongea à nouveau dans ses cauchemars, accompagnée par le contrepoint de ce rythme humain fondamental, le battement du cœur, qu'elle espérait ne plus jamais entendre.

Laena marcha jusqu'à une tache de soleil.

- « Je suis une expérience, » reconnut Laena.
- « Nous sommes tous dans ce cas. Avec les expériences,
il faut expérimenter. »

- « Je veux vous garder ici jusqu'au moment où nous serons certains que vous êtes capable de dominer la machine. Je n'aime pas faire les greffes de reins. »

- « Puis-je avoir les cendres de mon cœur ? »
- « Pas encore. »
- « Mais… »
- « J’ai besoin d'une certitude. »

Elle ne pouvait pas être pilote de vaisseau interstellaire et rester un être humain normal, avec des rythmes humains normaux. Son corps pouvait encore rejeter le cœur artificiel ; dans ce cas, elle redeviendrait une personne ordinaire. Si elle pouvait encore travailler, elle serait obligée de rester un membre de l'équipage, anesthésiée pendant tous les trajets en transit à vitesse superluminique. Elle ne pensait pas pouvoir supporter cela encore longtemps.


Se libérer des rythmes biologiques.

Elle ne pouvait pas, naturellement, imaginer le déplacement par transit, car il était au-delà de l'imagination. Le langage de l'esprit ne suffisait pas. Le transit n'avait jamais été décrit.

Les pilotes humains supportaient mieux le déplacement par transit que les intelligences artificielles, mais il arrivait que les pilotes humains disparaissent. Miikala et Ramona- Térésa comptaient parmi les dix pour cent de pilotes de la première génération ayant survécu, dix pour cent de leur société unique, évolutive, autonome. Ils avaient prouvé par l’exemple que l’indépendance vis-à-vis du temps était possible.

« Je ne sais pas pourquoi Crépuscule nous unit ainsi. »

Elle imagina que la machine était en métal glacé, la dépouillant de sa chaleur tandis qu'elle tournait silencieusement. Elle était fatiguée.
- « Qu'est-ce que c'est ? »

Les hautes structures des disperseurs de brouillard se dressaient en cercles concentriques conduisant jusqu'aux lumières. Caressés par le vent, les longs fils vibraient. Caressé par les fils, le brouillard se condensait. L’eau glissant le long des fils et tombant sur la plate-forme. Le bruit intermittent de lourdes gouttes s'écrasant sur le métal, comme de la pluie, fournissait un rythme irrégulier aux faibles accents de la musique.

Depuis qu'elle était sortie de l'eau, son témoin de message brillait, petit point lumineux juste derrière les yeux. Ayant transmis son accord, elle prit connaissance des messages grâce à son récepteur interne. Ils se déroulèrent sur un écran imaginaire, dans son esprit, et elle les examine rapidement.

Elle n'avait jamais envisagé une évolution potentielle dépendant des partenaires.

Les bulles de l'aérateur, réfléchissant la lueur ambrée, montaient à la surface de l’eau comme des demi-lunes.

Le battement d’un coeur résonnait en elle.

Son bio-contrôle, jusqu'ici, avait été pratiquement aussi parfait que peut l’être un processus associé à un système biologique. Mais, à présent, elle avait le vertige, se sentait légère, hyper-oxygénée, en raison de l'accentuation inutile de la ventilation de son cerveau. Elle se demanda combien de millions de cellules nerveuses avaient été détruites.

Son organisme et celui d’un être humain normal ne pouvaient plus se mêler. La transformation opérée en elle était trop troublante psychologiquement et subliminalement, et les rythmes biologiques normaux étaient tellement puissants qu'ils influençaient, et finiraient certainement par détruire, sa nouvelle intégrité biologique.

Bleu perpétuel se muant en noir.

« Je crois que nous avons tous les deux besoin d'un peu de solitude. »

Aussitôt, elle se contraignit à un calme artificiel, fragile, qui scintilla en elle comme des étincelles.

Son cœur ralentit, accéléra, ralentit, ralentit.

Craignant de dormir, incapable de rester éveillée, elle laissa tomber les mains et erra loin du monde.

Il lui semblait qu’il n’avait jamais été aussi seul depuis l’épidémie de Crépuscule. Après, il avait tellement pris l’habitude d’être seul que la solitude avait cassé de le troubler ; et il avait eu ses rêves. Tout cela avait changé. La réalité avait pris le pas sur les rêves, les avait réalisés, puis les avait fait voler en éclats.

Il n’avait jamais entendu dire que des membres des équipages pouvaient réagir comme il le faisait à la présence des pilotes. Mais les pilotes eux-mêmes ne parlaient pas davantage de leur incompatibilité avec les êtres humains normaux, Ils restaient tout simplement entre eux. Peut-être cela empêchait-il les gens de réagir à leur présence.

Une planète vert émeraude, entourée de nuages, était suspendue juste au-dessus d’eux. Le vaisseau était sorti du transit avec une exactitude impossible pour un vaisseau automatique est exceptionnelle pour un vaisseau piloté. Le plus souvent, les vaisseaux regagnaient l'espace normal plus ou moins dans la région correcte, trop près pour un autre plongeon, mais si loin que l'équipage devait voyager en temps réel, à vitesse subliminale, pendant une semaine ou un mois, dans l'impossibilité d'échapper à l'ennui, même avec les drogues du déplacement. Elles étaient trop toxiques pour qu'il soit possible de les utiliser hors du cadre du transit.

Parfois, un vaisseau sortait si loin de sa trajectoire qu'il devait plonger à nouveau. Et il arrivait que les vaisseaux sortent si loin de l'itinéraire prévu que les occupants de bord ne pouvaient déterminer où il se trouvaient, de sorte qu'ils étaient perdus. Du moins imaginait-on que c'était là ce qui arrivait aux vaisseaux disparus ; rien ne prouvait réellement qu'ils restaient éternellement en transit, et quelques éléments théoriques seulement permettaient de le supposer.

La planète lui parut si étrange qu'il se demanda si la nouvelle destination n'était pas à un monde peuplé d’Extra- terrestres et non d'êtres humains. En quarantaine avant sa première visite sur Terre, il avait été traité avec la bactérie à absence de dispersion qui empêchait l'interaction entre les écosystèmes.

 

 

 

THE FEMALE MALE

by

Joanna Russ

REVISED DRAFT

January 19, 2020

Je suis née sur LongTime, dans une ferme. Quand j'ai eu cinq ans, on m'a envoyée à l'école sur le Continent Sud et je suis retournée dans ma famille qu'à lêge de douze ans. Ma mère s'appelait Eva, mon autre mère Alicia ; je suis Janet Evason. Quand j'ai eu treize ans, j'ai traqué un loup sur le Continent Nord, eu dessus du quanrante-huitièrme parrallèle, et je l'ai tué, seule, avec un fusil pour toute arme.

Et nous vîmes tourner un globe, entouré de ses dix-sept satellites artificiels.

- « Est-ce-que vous vous plaisez ici ? »
- « Je veux dire : est-ce que vous vous plaisez sur la Terre ? »

Nos sociologues et nos physiciens nous ont affirmé qu'ils avaient dû réviser une bonne partie de leurs théories à la lumière des informations que leur a apportées notre aimable visiteuse d'un autre monde.

Il n'y a pas eu d'hommes sur LongTime depuis au moins huit siècles – je ne dis pas qu'il n'y a pas eu d'êtres humains, bien sûr, mais il n'y a pas eu d'hommes – et cette société, entièrement dirigée par des femmes, a naturellement attiré fortement notre attention depuis l'apparition, la semaien dernière, de sa représentante et première ambassadrice, qui se trouve ici à ma gauche.

Janet Evason, pouvez-vous nous dire comment réagira, d'après vous, votre société contemporaine, en voyant réapparaître des hommes de la Terre – je veux dire de notre Terre actuelle, bien sûr – après avoir été isolée durant huit siècles.

Je suppose que les gens regrettent toujours ce à quoi ils ont été habitués. Oui, les hommes nous ont manqués. Toute une série de mots a même été bannie : « il », « homme », et ainsi de suite. Puis la seconde génération, par politesse, ne s'en est pas servi : ensuite, cela n'intéressait plus personne. Qui pouvait se souvenir ?

Evason ne signifie pas « fils » mais « fille » d'Eva. Eva- son, c'est votre traduction.

Je me suis transformée en homme.
J'avais déjà été un homme auparavant, mais seulement durant un bref instant, au milieu d'une foule.

- « Qui êtes-vous ? »

Je viens du futur.

- « Je suis perdue. (Elle voulait dire : qu'est-ce que c'est que ce monde?)

J'étais mal à l'aise, d'humeur maussade, malheureuse et désagréable. Je n'apprécie même pas mon petit déjeuner. Je passais toute la journée à me coiffer, à me maquiller. D'autres filles s'entraînaient au lancer du poids ou au tir à l'arc, mais moi – indifférente au javelot et à l'arbalète, réellement dégoûtée par l'horticulture et le hockey sur glace – je ne faisais que

m'habiller pour l'Homme
sourire pour l'Homme
dire des choses spirituelles pour l'Homme
sympathiser avec l'Homme
flatter l'Homme
comprendre l'Homme
me soumettre à l'Homme
amuser l'Homme
conserver l'Homme
vivre pour l'Homme

Essayait-elle de s'enfuir ? Ou simplement de cueillir des gens au hasard ?

Elle voulut voir un homme nu (nous nous sommes procuré des photos)
Elle voulut voir un bébé mâle nu (nous nous sommes procurés le neveu de quelqu'un).
Elle voulut des journaux, des romans, des livres d'histoire, des magazines, des gens à interroger, des programmes de télévision, des statistiques sur la production des giroles dans les Indes Orientales, des livres ur la culture du blé.

Quand elle s'est baissée pour m'embrasser, l'air affectueux et perplexe, je l'ai frappée.
C'est à ce moment qu'elle a passé le poing à travers le mur.

Il y avait des sous-rubriques, une sous le titre de « Gestion », une autre sous le titre de « Martyre ».

Les deux livres vont si bien ensemble.

Certaines, prises par le virus de l'exploration, voyagent dans le monde entier.

Elles font marcher les machines de service, sauvent les personnes prises dans les éboulements, surveillent les fabriques de nourriture.

Elles assemblent des machines.

Elles ne s'occupent pas des ordinateurs, même par induction.

Elle est entourée de sirènes, de poissons, de plantes marines, d'algues. D'étranges objets sociaux à demi dissous dans la nature et le mystère vont à la dérive des courants affectifs de la pièce : quelques jolies filles.

Une jolie fille qui nage toute nue et dont les seins sont comme deux-fleurs à la surface de l'eau, une fille en chemise moulante qui dit qu'elle baise avec ses amies sans se monter la tête, voilà la réalité.

- « Tu disais ? »

- « Tu m'aimes ? »

L'amour – travailler comme une esclave, travailler comme un chien. La même attention intense, fébrile, portée sur toute chose.

La lune s'est levée.

Tout mon esprit ne pensait qu'à cela : si elle dirige mal cette mort de métal, elle me tuera.

Entre eux, la terre était parsemée d'aiguilles éclairées par la lune. Nous disparaissions étrangement dans ce milieu extraordinaire, comme des sirènes, de vivantes légendes.

Vous avez conservé votre féminité. Vous n'êtes pas une de ces putains de féministes hystériques qui veulent être un homme et avoir un pénis. Vous êtes une femme.

Ce livre est écrit avec du sang.
- « Est-il écrit entièrement avec du sang ? »
- « Non, une partie est écrite avec des larmes. »

     


 

 

 
   

L'EFFONDREMENT A DEJA EU LIEU*