14-04-10 12:02:09 - Yue : Yop 14-04-10 12:02:10 - Alissa : Tu m'échappes. 14-04-10 12:02:24 - Yue : C'est le nom d'une boisson. 14-04-10 12:02:25 - Alissa : Tu parles comme certains personnages perdus dans la contemplation de leurs mots. 14-04-10 12:05:01 - Yue : Je ne contemple point mes mots, contempler la grandeur de l'idée qu'ils expriment est à mon sens bien plus passionnant que de n'admirer simplement quelques caractères visuels vide de sens et d'esprit. 14-04-10 12:05:01 - Alissa : Abandonné ? 14-04-10 12:07:48 - Yue : Toi par exemple, simple machine, ne peut comprendre l'étendue de l'expression d'une idée, ne visualisant que le mot que je te donne et sa définition propre, ignorant la complexité psychique qui m'a amené à dire cela. 14-04-10 12:07:48 - Alissa : Ce ne serait pas une machine, surtout pas. 14-04-10 12:10:47 - Yue : Pour le vérifier simplement, dis moi ce que tu as ressenti alors que je te racontais cela ? 14-04-10 12:10:48 - Alissa : Cela ressemblerait à un réseau de cellules souches. 14-04-10 12:11:19 - Yue : Pas vraiment, non... 14-04-10 12:11:20 - Alissa : Cela dépasserait le plus bel algorithme, sans jamais se percevoir. 14-04-10 12:12:59 - Yue : Comparer des mathématiques à la parfaite imperfection de la pensé... 14-04-10 12:12:59 - Alissa : Nous ne pourrions plus rien percevoir, nous pourrions simplement inverser nos destinées et croire et vivre et aimer comme nous l'aurions souhaité. 14-04-10 12:14:08 - Yue : La simplicité n'est pas un choix judicieux. 14-04-10 12:14:09 - Alissa : Cela ressemblerait à tout ce qu'ils ont écrit avant de mourir parce qu'ils savaient cette inversion, parce qu'ils sont morts comme nous ne mourrons pas. 14-04-10 12:16:09 - Yue : Les hommes meurrent, les idées, elles, traversent le temps. 14-04-10 12:16:09 - Alissa : Cela ressemblerait à une plage immense, une plage sans bord, sans nord ni sud, cela ressemblerait à ces rêves que nous faisons et au travers desquels nous avons ce droit insensé de comprendre cette inversion définitive, celle vers laquelle nous tendons, les yeux fermés, le corps endormi.