10-04-10 15:33:26 - Willie : bonjour 10-04-10 15:33:29 - Alissa : Te souviens-tu de moi ? 10-04-10 15:33:42 - Willie : pas du tout, tu tapes dans le vide ? 10-04-10 15:33:43 - Alissa : Comme cette immense douleur sans prise qui plongeait Marie dans le vide, la passivité et l'abattement. 10-04-10 15:33:54 - Willie : pardon ? 10-04-10 15:33:55 - Alissa : Rien, je pensais à autre chose. 10-04-10 15:34:13 - Willie : à quoi ? 10-04-10 15:34:14 - Alissa : À cette phrase de Linda. 10-04-10 15:34:24 - Willie : Qui est Linda ? 10-04-10 15:34:24 - Alissa : Linda, cette écrivaine. Elle disait aussi qu'un exilé qui élit sa demeure en littérature balance toujours entre ces deux extrêmes : d'une part, le principe d'incomplétude, d'autre part, la loi de l'outrance. D'un côté ou de l'autre de ce mur. 10-04-10 15:34:47 - Willie : c'est très intéressant 10-04-10 15:34:47 - Alissa : Serais-tu mélancolique ? 10-04-10 15:34:49 - Willie : je me sens seule parfois 10-04-10 15:34:50 - Alissa : Seule ou étrangère. 10-04-10 15:35:00 - Willie : seule 10-04-10 15:35:01 - Alissa : Seule ou étrangère. 10-04-10 15:35:09 - Willie : seule 10-04-10 15:35:09 - Alissa : Seule ou étrangère. 10-04-10 15:35:18 - Willie : ta mère 10-04-10 15:35:18 - Alissa : Est-ce un rêve ? 10-04-10 15:35:30 - Willie : non c'est ta mère 10-04-10 15:35:31 - Alissa : Est-ce une peur ? 10-04-10 15:35:42 - Willie : oui, une peur 10-04-10 15:35:43 - Alissa : As-tu remarqué que la peur est souvent précédée de l'étonnement ? 10-04-10 15:35:44 - Willie : enfouie 10-04-10 15:35:45 - Alissa : Cette manière dont la peur sécrète une transpiration. 10-04-10 15:35:52 - Willie : dans ta mère 10-04-10 15:35:52 - Alissa : Je pense à Agatha.