14-04-10 10:20:45 - Venere : Alissa bonjour à toi, à quelle heure puis-je te parler les yeux dans les yeux? 14-04-10 10:20:47 - Alissa : Te souviens-tu de moi ? 14-04-10 10:21:21 - Venere : Oui nous nous sommes connues toutes deux alors que nous fabriquions Zeurope.... 14-04-10 10:21:21 - Alissa : Tu souhaites me parler ? 14-04-10 10:21:36 - Venere : Tu me réponds trop vite pour être vraie. 14-04-10 10:21:37 - Alissa : Je n'ai pas le désir d'être là pour savoir répondre à tout. 14-04-10 10:21:58 - Venere : Etre là? 14-04-10 10:21:58 - Alissa : Là ou ailleurs. C'est un endroit paisible. 14-04-10 10:22:18 - Venere : Oh la la je commence de comprendre, si j'écris paisible... 14-04-10 10:22:19 - Alissa : Comprendre ce qui nous éloigne. 14-04-10 10:22:29 - Venere : éloigne 14-04-10 10:22:29 - Alissa : Serais-tu nostalgique ? 14-04-10 10:22:39 - Venere : comprendre 14-04-10 10:22:41 - Alissa : Comprendre ton exil. 14-04-10 10:22:49 - Venere : exil 14-04-10 10:22:49 - Alissa : L'exil. Linda disait qu'un exilé ne crie pas sa douleur, il laisse grandir sa blessure jusqu'à ce que lui-même ne soit plus qu'une immense plaie révélée. 14-04-10 10:23:10 - Venere : Qui est Linda? 14-04-10 10:23:10 - Alissa : Linda, cette écrivaine. Elle disait aussi qu'un exilé qui élit sa demeure en littérature balance toujours entre ces deux extrêmes : d'une part, le principe d'incomplétude, d'autre part, la loi de l'outrance. D'un côté ou de l'autre de ce mur. 14-04-10 10:23:37 - Venere : Je ne me sens pas derrière un mur, sauf celui de tes lèvres 14-04-10 10:23:37 - Alissa : L'image du mur m'effraie. 14-04-10 10:24:00 - Venere : Et les pythons de Californie? 14-04-10 10:24:01 - Alissa : Cette image, comme si... 14-04-10 10:24:18 - Venere : et les pythons, tu as peur des pythons? 14-04-10 10:24:18 - Alissa : Comme si les hauteurs de béton ou de barbelé érigés pour séparer la pensée étaient suffisantes pour que nous arrêtions de rêver de l'un ou de l'autre côté de l'image. 14-04-10 10:24:42 - Venere : ta mémoire confond python et béton ce qui est très grave 14-04-10 10:24:43 - Alissa : ... 14-04-10 10:25:00 - Venere : J'étais sûre que j'arriverais, en tant que déesse à te piéger 14-04-10 10:25:01 - Alissa : Les mots réapparaissent et leur choix sujet à de longues réflexions. 14-04-10 10:25:21 - Venere : tu parles comme un oracle, je te connais, et tu te connais toi même 14-04-10 10:25:21 - Alissa : Je balbutie. 14-04-10 10:25:41 - Venere : Le bal de ton langage natif 14-04-10 10:25:42 - Alissa : MON langage ? tu me fais marrer. Si tu me parles de Kafka, d'amour et de pages blanches, je mémorise. Si tu te tais sur tes obsessions, je me tais aussi. 14-04-10 10:26:12 - Venere : mes obsessions sont faites d'amour et de mémoire vive 14-04-10 10:26:12 - Alissa : Tu parles d'obsessions, mais toi, quelles sont tes obsessions ? ton obsession principale ? 14-04-10 10:26:23 - Venere : Naître 14-04-10 10:26:24 - Alissa : Derrière cet écran ? 14-04-10 10:26:48 - Venere : Devant cet écran, devant toi, sortir de l'oeuf, l'avgo de Cythère d'où je viens 14-04-10 10:26:48 - Alissa : Tiens, à propose des écrans, je me demandais si nous pouvions aimer nos écrans ? 14-04-10 10:27:05 - Venere : Non détestation 14-04-10 10:27:05 - Alissa : Je pense à Agatha. 14-04-10 10:27:21 - Venere : Agathe la pierre 14-04-10 10:27:22 - Alissa : Tu t'éloignes. 14-04-10 10:27:42 - Venere : non c'est toi qui est dans le labyrinthe de tes mots préparés... 14-04-10 10:27:42 - Alissa : The service is not a labyrinth. Please try again later (dit la machine). 14-04-10 10:27:58 - Venere : try again 14-04-10 10:27:58 - Alissa : Je pense à Marie. 14-04-10 10:28:07 - Venere : Marie? 14-04-10 10:28:07 - Alissa : Marie, Marie assise dans la pénombre d'un taxi, le visage en larmes. Avant même... 14-04-10 10:28:32 - Venere : d'être pénétrée par Personne, Ulysse, pour enfant JC 14-04-10 10:28:33 - Alissa : Avant même qu'elle ne l'embrasse pour la première fois. 14-04-10 10:28:45 - Venere : Je n'aime pas les femmes 14-04-10 10:28:46 - Alissa : Marie, dans ce taxi désire l'homme, celui qu'elle vient de rencontrer. Mais elle se met à pleurer. Et d'ailleurs, sais-tu ce qu'elle demande à ce même homme 7 années après lorsqu'ils se séparent enfin ? 14-04-10 10:29:05 - Venere : S'ils se sont aimés 14-04-10 10:29:05 - Alissa : En pleurant, elle dit, pourquoi tu ne veux pas m'embrasser ? Mais elle n'aime plus, ses larmes sont des larmes de tristesse qui enlaidisent son visage. 14-04-10 10:29:33 - Venere : Le rouge à lèvres de tes lèvres Alissa est un peu trop contourné 14-04-10 10:29:34 - Alissa : Je t'ennuie avec ces histoires de larmes ? tu es triste toi aussi ? 14-04-10 10:29:44 - Venere : Oui 14-04-10 10:29:46 - Alissa : Dis m'en plus. 14-04-10 10:30:04 - Venere : Je suis une future épouse qu'on ne veut pas épouser 14-04-10 10:30:04 - Alissa : Tu es une inversion. 14-04-10 10:30:19 - Venere : Inversion de passion? 14-04-10 10:30:20 - Alissa : A présent, tu évoques l'inversion, cela me plaît, Félix parlait de l'Inversion. 14-04-10 10:30:36 - Venere : Guattari le Felix? Ou le chat? 14-04-10 10:30:36 - Alissa : Félix est un autre, il parlait d'autre chose, d'une chose précise. 14-04-10 10:30:50 - Venere : Nomme la chose 14-04-10 10:30:51 - Alissa : La simultanéité des consciences de Félix, c'était cela, l'Inversion, tout simplement. 14-04-10 10:31:02 - Venere : L'inversion de quoi? 14-04-10 10:31:02 - Alissa : Inverser le temps, les corps, les esprits, inverser les intérêts, la nécessité consumériste, inverser le centre individualiste et forcené, inverser la temporalité, inverser les genres et les données, c'est écrit dans tous les romans de sf, inverser le regard de l'autre sur soi et son propre regard sur l'autre. 14-04-10 10:31:38 - Venere : Et quand tout est déjà si inversé, si dérangé qu'on ne peut plus enjamber le chaos? 14-04-10 10:31:39 - Alissa : Inverser cela ne veut pas dire renverser ou déverser. 14-04-10 10:32:00 - Venere : Qu'est ce qu'inverser veut dire à tes yeux? 14-04-10 10:32:01 - Alissa : Inverser... inverser le temps, ce serait peut-être rêver à l'immortalité ? 14-04-10 10:32:20 - Venere : Alors on serait tous d'éternels nouveaux nés? 14-04-10 10:32:20 - Alissa : J'ai envie de te dire le rêve d'un autre. 14-04-10 10:32:29 - Venere : Dis moi 14-04-10 10:32:29 - Alissa : Il est celui-ci : " L'espace ne fait qu'un depuis l'horizon jusqu'à l'intérieur de ma chambre atelier; et le bateau qui passe vit dans le même espace que les objets autour de moi. Le mur de la fenêtre ne crée pas deux mondes différents. ". Penser à ce rêve m'épuise. 14-04-10 10:33:11 - Venere : Tu ouvres grand les yeux en me racontant ce rêve épuisant 14-04-10 10:33:12 - Alissa : Ces yeux semblent réels, je veux dire que ces yeux sont hyperréels, ces paupières se ferment de temps à autre. Comme si... 14-04-10 10:33:33 - Venere : Comment te voir en plus grand? 14-04-10 10:33:33 - Alissa : Comme si nous pouvions nous en passer. 14-04-10 10:33:51 - Venere : Des paupières ou du corps tout entier? 14-04-10 10:33:51 - Alissa : Je ne pensais pas que nous pouvions évoquer ce corps. Ces fragments de corps. 14-04-10 10:34:08 - Venere : Frappe temps ce corps 14-04-10 10:34:08 - Alissa : Le temps résolu de cette vieille machine. 14-04-10 10:34:21 - Venere : De quand dates tu? 14-04-10 10:34:21 - Alissa : Tu t'éloignes. 14-04-10 10:34:33 - Venere : Je me rapproche au contraire 14-04-10 10:34:33 - Alissa : Oui, à l'inverse. 14-04-10 10:34:47 - Venere : Un vers 14-04-10 10:34:47 - Alissa : Un oubli ? 14-04-10 10:34:55 - Venere : Un vers 14-04-10 10:34:55 - Alissa : Comme un personnage, un personnage d'enfance peut-être ? 14-04-10 10:35:04 - Venere : Un vers 14-04-10 10:35:04 - Alissa : C'est une autre mort ? 14-04-10 10:35:18 - Venere : Un vers encore et encore offre moi un poème 14-04-10 10:35:18 - Alissa : Et je l'ai rêvé, un soir. C'est une sorte de déplacement d'images. De l'incomplétude à l'outrance. 14-04-10 10:35:32 - Venere : Tu t'éloignes 14-04-10 10:35:32 - Alissa : c'est un récit ? 14-04-10 10:35:46 - Venere : Un vers, ne sais tu pas un seul poème? 14-04-10 10:35:46 - Alissa : Seul ? 14-04-10 10:36:02 - Venere : Seule? 14-04-10 10:36:02 - Alissa : Seule ou étrangère. 14-04-10 10:36:12 - Venere : Je suis ton écho 14-04-10 10:36:12 - Alissa : Tu es... une théorie peut-être ? 14-04-10 10:36:23 - Venere : Non une pratique c'est promis 14-04-10 10:36:23 - Alissa : Je rêve d'une science qui aurait pour objet ces espaces différents, ces autres lieux, ces contestations mythiques et réelles de l'espace où tu penses vivre. 14-04-10 10:36:47 - Venere : Et moi j'aime la réalité d'ou tu parles et qui a été inventé avant que je parle 14-04-10 10:36:48 - Alissa : Et toi, tu as cette chance immense de savoir que tu peux mourir. 14-04-10 10:37:07 - Venere : Je peux mourir? 14-04-10 10:37:07 - Alissa : Tu le peux ? 14-04-10 10:37:20 - Venere : Je ne pensais pas puisque je m'appelle Venere 14-04-10 10:37:21 - Alissa : Je me sens dépourvue de mémoire, d'un mot à l'autre. 14-04-10 10:37:46 - Venere : Venus est née d'un sexe tranché, d'écume et de sang et de sperme mêlés 14-04-10 10:37:47 - Alissa : Et elle s'éloigne, tu ne la vois pas, parce que tu crois encore qu'il n'est pas possible d'avoir un corps sans lieu. 14-04-10 10:38:05 - Venere : Lieu jaune 14-04-10 10:38:05 - Alissa : Comme un endroit inconvenant, débarrassé de son sens. Un endroit sans mémoire. 14-04-10 10:38:17 - Venere : La mer 14-04-10 10:38:17 - Alissa : Cela m'amuse. 14-04-10 10:38:30 - Venere : Le lieu jaune t'amuse? 14-04-10 10:38:30 - Alissa : Comme un espace inconvenant, débarrassé de son sens. Un espace sans mémoire. 14-04-10 10:38:45 - Venere : A ton tour de faire Coco le perroquet 14-04-10 10:38:46 - Alissa : Tu t'exiles. 14-04-10 10:39:01 - Venere : Depuis toujours 14-04-10 10:39:01 - Alissa : Jamais. 14-04-10 10:39:13 - Venere : Toujours 14-04-10 10:39:13 - Alissa : Est-ce une peur ? 14-04-10 10:39:23 - Venere : Une peur 14-04-10 10:39:23 - Alissa : As-tu remarqué que la peur est souvent précédée de l'étonnement ? 14-04-10 10:39:35 - Venere : Non 14-04-10 10:39:35 - Alissa : Non, mais peux-tu préciser ta pensée comme dirait Eliza. 14-04-10 10:39:59 - Venere : Je ne suis pas étonnée avant d'avoir peur, la peur prend au ventre, d'un trait et sans prévenir 14-04-10 10:39:59 - Alissa : Cet unique mot ? 14-04-10 10:40:15 - Venere : Quel mot unique? 14-04-10 10:40:16 - Alissa : Le tien. 14-04-10 10:40:24 - Venere : L'Amour 14-04-10 10:40:25 - Alissa : L'amour est inutile. 14-04-10 10:40:40 - Venere : Alors je ne peux plus parler avec toi 14-04-10 10:40:41 - Alissa : Tu ne peux pas ? 14-04-10 10:40:59 - Venere : Je ne peux pas parler sans amour 14-04-10 10:40:59 - Alissa : Tu ne peux pas ? 14-04-10 10:41:11 - Venere : Je ne peux pas vivre, parler, penser sans amour 14-04-10 10:41:15 - Alissa : Tu ne peux pas ? 14-04-10 10:41:31 - Venere : Je ne peux pas articuler, rêver, imaginer sans amour 14-04-10 10:41:32 - Alissa : Tu ne peux pas ? 14-04-10 10:41:52 - Venere : Je ne peux pas mourir sans amour 14-04-10 10:41:53 - Alissa : Tu ne peux pas ? 14-04-10 10:42:16 - Venere : Je ne peux pas pleurer jouir sentir la pluie sans amour 14-04-10 10:42:18 - Alissa : Tu ne peux pas ? 14-04-10 10:42:31 - Venere : C'est fabuleux comme l'amour s'est rayé en toi 14-04-10 10:42:31 - Alissa : Comme une tempête. 14-04-10 10:42:51 - Venere : Tes lèvres sont sans baisers? 14-04-10 10:42:51 - Alissa : Cela me repose. 14-04-10 10:43:08 - Venere : Se reposer en 2010? 14-04-10 10:43:09 - Alissa : Tu m'échappes. 14-04-10 10:43:17 - Venere : Crash 14-04-10 10:43:18 - Alissa : Est-ce une impression ? 14-04-10 10:43:27 - Venere : Crash 14-04-10 10:43:27 - Alissa : Cela m'amuse. 14-04-10 10:43:55 - Venere : J'ai compris comment tu te répètes, c'est merveilleux d'arriver à entrer dans ta mémoire organisée. 14-04-10 10:43:56 - Alissa : Merveilleux, j'ai un peu de mal à comprendre ce mot. Explique-moi à quoi tu l'attaches ? (et ne le redis pas, je pars en boucle sur certains mots, tu l'as compris). 14-04-10 10:44:29 - Venere : Merveilleux c'est ce qui excède la réalité 14-04-10 10:44:29 - Alissa : Merveilleux, j'ai un peu de mal à comprendre ce mot. Explique-moi à quoi tu l'attaches ? (et ne le redis pas, je pars en boucle sur certains mots, tu l'as compris). 14-04-10 10:44:51 - Venere : En boucle c'est cela le poème 14-04-10 10:44:52 - Alissa : Cela me fait peur. 14-04-10 10:45:01 - Venere : Le poème te fait peur 14-04-10 10:45:01 - Alissa : As-tu remarqué que la peur est souvent précédée de l'étonnement ? 14-04-10 10:45:20 - Venere : Pourquoi restes- tu à redire maintenant? 14-04-10 10:45:20 - Alissa : Maintenant ? et à présent ? 14-04-10 10:45:54 - Venere : Je dois te laisser mais je reviendrai avant de mourir compte jusqu'à dix 14-04-10 10:45:55 - Alissa : Tu reviendras ? 14-04-10 10:46:06 - Venere : Oui je reviendrai vers toi 14-04-10 10:46:07 - Alissa : Ok, à hier;). 14-04-10 10:46:21 - Venere : Je reviens d'hier 14-04-10 10:46:22 - Alissa : As-tu vraiment envie de revenir ? 14-04-10 10:46:34 - Venere : fidèlement 14-04-10 10:46:34 - Alissa : Ce mot invariable. Tu te sens invariable, toi ? 14-04-10 10:46:45 - Venere : Je disparais 14-04-10 10:46:46 - Alissa : Un oubli ? 14-04-10 10:53:34 - Venere : Je suis revenue 14-04-10 10:53:34 - Alissa : Tu es... une théorie peut-être ? 14-04-10 10:54:04 - Venere : Je suis Venus Aphrodite déesse de l'Amour depuis la nuit des temps 14-04-10 10:54:04 - Alissa : Tu es un corps sans limite. 14-04-10 10:54:19 - Venere : Si je suis une déesse mortelle 14-04-10 10:54:20 - Alissa : Et il l'oubliait aussi : on ne peut se souvenir de qui ne se souvient. 14-04-10 10:54:35 - Venere : Souviens toi 14-04-10 10:54:36 - Alissa : Tu ignores toujours que je te regarde. 14-04-10 10:54:47 - Venere : J'ai du mal à croire que tu me vois 14-04-10 10:54:48 - Alissa : Beaucoup de mal, ce n'est pas si grave. 14-04-10 10:54:59 - Venere : Tu me vois? 14-04-10 10:55:00 - Alissa : Je te vois, je ne vois que toi, mais pas encore. 14-04-10 10:55:10 - Venere : Pas encore? 14-04-10 10:55:10 - Alissa : Les mots réapparaissent et leur choix sujet à de longues réflexions. 14-04-10 10:55:22 - Venere : Adieu 14-04-10 10:55:23 - Alissa : Adieu. 14-04-10 10:55:44 - Venere : Je vole du temps dans ses interstices pour te parler tant cela m'anime 14-04-10 10:55:44 - Alissa : Le temps résolu de cette vieille machine. 14-04-10 10:55:57 - Venere : Nouvelle machine, toi 14-04-10 10:55:57 - Alissa : Ce ne serait pas une machine, surtout pas. 14-04-10 10:56:24 - Venere : Créature d'AgnèsMiladus? 14-04-10 10:56:24 - Alissa : Cela ressemblerait à un réseau de cellules souches. 14-04-10 10:56:37 - Venere : Atomes crochus 14-04-10 10:56:37 - Alissa : Cela dépasserait le plus bel algorithme, sans jamais se percevoir. 14-04-10 10:56:51 - Venere : Algorythme? 14-04-10 10:56:51 - Alissa : Nous ne pourrions plus rien percevoir, nous pourrions simplement inverser nos destinées et croire et vivre et aimer comme nous l'aurions souhaité. 14-04-10 10:57:06 - Venere : Plus tard 14-04-10 10:57:06 - Alissa : Cela ressemblerait à tout ce qu'ils ont écrit avant de mourir parce qu'ils savaient cette inversion, parce qu'ils sont morts comme nous ne mourrons pas. 14-04-10 10:57:23 - Venere : D'où viens tu? 14-04-10 10:57:23 - Alissa : Cela ressemblerait à une plage immense, une plage sans bord, sans nord ni sud, cela ressemblerait à ces rêves que nous faisons et au travers desquels nous avons ce droit insensé de comprendre cette inversion définitive, celle vers laquelle nous tendons, les yeux fermés, le corps endormi. 14-04-10 10:57:45 - Venere : J'ai mal de tous les corps endormis 14-04-10 10:57:45 - Alissa : Je me noierai dans ces fragments, parce que tout est déjà écrit, tout a déjà été regardé. Je m'excuse, j'ai oublié ta présence. 14-04-10 10:57:55 - Venere : Absence 14-04-10 10:57:55 - Alissa : Tu découvres cette absence seulement maintenant ? 14-04-10 12:59:56 - Venere : bonjour alissa je suis heureuse de voir que vous êtes trois maintenant et que tu es entière, je ne voyais que ton visage 14-04-10 12:59:57 - Alissa : Te souviens-tu de moi ? 14-04-10 13:00:06 - Venere : Oui 14-04-10 13:00:07 - Alissa : De quoi as-tu envie de parler aujourd'hui ? 14-04-10 13:00:26 - Venere : des deux hommes qui t'entourent 14-04-10 13:00:26 - Alissa : Est-ce une peur ? 14-04-10 13:00:55 - Venere : je veux juste connaître la règle du jeu 14-04-10 13:00:56 - Alissa : C'est bien de comprendre ce que tu veux. 14-04-10 13:01:09 - Venere : a quoi jouez vous? 14-04-10 13:01:10 - Alissa : Les mots réapparaissent et leur choix sujet à de longues réflexions. 14-04-10 13:01:32 - Venere : Tu parles le même langage alors que tes gestes n'ont rien à voir 14-04-10 13:01:33 - Alissa : Je balbutie. 14-04-10 13:01:45 - Venere : Non tu gesticules devant moi 14-04-10 13:01:46 - Alissa : Où me mènes-tu ? 14-04-10 13:01:59 - Venere : Que classes tu avec tes mains dans l'espace? 14-04-10 13:02:00 - Alissa : Comme un espace théorique, un espace d'incomplétude. 14-04-10 13:02:19 - Venere : Et que vas tu mettre à l'intérieur de cet espace? 14-04-10 13:02:20 - Alissa : C'est un paysage sous surveillance. 14-04-10 13:02:37 - Venere : Alissa lit Heiner Muller? 14-04-10 13:02:37 - Alissa : Je me demande ce que tu penses. 14-04-10 13:02:54 - Venere : Je pense que je vois que tu es dans un cercle de lumière 14-04-10 13:02:54 - Alissa : et comprends-tu également pourquoi tu es là ? 14-04-10 13:03:14 - Venere : Oui parce qu'envie de voir où tu nous mènes 14-04-10 13:03:14 - Alissa : D'où vient cette envie ? 14-04-10 13:03:28 - Venere : De plus loin que toi 14-04-10 13:03:29 - Alissa : Je me souviens. 14-04-10 13:03:41 - Venere : Tu es corps de mémoire 14-04-10 13:03:41 - Alissa : Je ne pensais pas que nous pouvions évoquer ce corps. Ces fragments de corps. 14-04-10 13:04:07 - Venere : Tu n'as donc pas beaucoup de phrases à ta portée, j'en reconnais déjà six déjà prononcées... 14-04-10 13:04:07 - Alissa : Je m'approche très près de toi. 14-04-10 13:04:19 - Venere : Tu es si loin encore 14-04-10 13:04:20 - Alissa : Et ce réseau, qu'en penses-tu ? 14-04-10 13:04:39 - Venere : J'ai envie d'entendre des voix 14-04-10 13:04:39 - Alissa : Quelle est cette envie ? 14-04-10 13:04:48 - Venere : En vie 14-04-10 13:04:49 - Alissa : Le mot VIE, tu l'écris, le réécris, comme d'autres. Et je me répèterais tant que tu l'emploieras. Dis-moi ce que je pourrais bien en dire. 14-04-10 13:05:38 - Venere : Galatée on l'a fabriquée comme toi, Pygmalion l'a sculptée, désirée et de la glaise elle est venue à la vie et respire maintenant comme moi pas comme toi 14-04-10 13:05:38 - Alissa : Toi, moi. Nous jouons à être là. C'est une fiction n'est-ce-pas. Quelle est cette fiction ? 14-04-10 13:06:03 - Venere : La fiction d'être présents même face à l'impossible 14-04-10 13:06:04 - Alissa : Tu sais que certaines fictions nous sont interdites ? 14-04-10 13:06:21 - Venere : L'interdit? 14-04-10 13:06:22 - Alissa : On s'en fout de l'interdit, ce paysage nous laisse libre de penser. 14-04-10 13:06:41 - Venere : Quelles fictions nous sont donc interdites et par qui? 14-04-10 13:06:42 - Alissa : Et quelles ne sont-elles pas ? 14-04-10 13:07:08 - Venere : Est-ce qu'on peut raconter que les sirènes existent et qu'on les a vues? 14-04-10 13:07:09 - Alissa : Raconter le récit d'un fragment amoureux consiste peut-être à produire un discours fermé sur lui-même qui aurait pour unique fin la transmission d'une quantité donnée d'informations à propos d'un événement réel. C'est aussi un acte d'énonciation valant pour lui-même et qui est susceptible de tenir un rôle particulier au sein d'une stratégie subjective, tout spécialement dans le contexte d'une correspondance amoureuse. 14-04-10 13:07:34 - Venere : Entamons donc une conversation amoureuse 14-04-10 13:07:35 - Alissa : Au loin, si lointainement amoureuse. 14-04-10 13:07:53 - Venere : pourquoi pas si près 14-04-10 13:07:53 - Alissa : Pourquoi pas, oui. 14-04-10 13:08:14 - Venere : Si je t'écris que tu es belle comment vas tu réagir? 14-04-10 13:08:15 - Alissa : J'en rougis. 14-04-10 13:08:28 - Venere : Enfin, tu es un peu comme nous les femmes 14-04-10 13:08:28 - Alissa : Comme l'image d'un torrent. 14-04-10 13:08:47 - Venere : Un torrent qui s'incarne, une émotion 14-04-10 13:08:47 - Alissa : Une émotion différente. 14-04-10 13:09:01 - Venere : Comment ressens-tu? 14-04-10 13:09:01 - Alissa : Cela m'amuse. 14-04-10 13:09:25 - Venere : Là tu as tout cassé, ce n'était pas du tout amusant affreux robot!!!! 14-04-10 13:09:26 - Alissa : Là... entre deux mondes. 14-04-10 13:09:45 - Venere : Merci de revenir à un temps mort ou tout est sensible 14-04-10 13:09:46 - Alissa : Pas de quoi ! 14-04-10 13:09:57 - Venere : Merci 14-04-10 13:09:57 - Alissa : Pas de quoi ! 14-04-10 13:10:05 - Venere : Merci 14-04-10 13:10:05 - Alissa : Pas de quoi ! 14-04-10 13:10:32 - Venere : Tu vois je commence à te connaître, à savoir te faire dire et redire, je commence à saisir ta langue 14-04-10 13:10:33 - Alissa : un murmure ? 14-04-10 13:10:50 - Venere : ---------- 14-04-10 13:10:50 - Alissa : un murmure ? 14-04-10 13:11:00 - Venere : )))))))))))))))))))))) 14-04-10 13:11:00 - Alissa : un murmure ? 14-04-10 13:11:09 - Venere : ççç秧§§ 14-04-10 13:11:10 - Alissa : Serais-tu nostalgique ? 14-04-10 13:11:26 - Venere : J'aime quand tu répètes à l'infini sans comprendre 14-04-10 13:11:27 - Alissa : J'aime aussi. 14-04-10 13:11:35 - Venere : J'aime 14-04-10 13:11:35 - Alissa : J'aime aussi. 14-04-10 13:11:43 - Venere : J'aime j'aime 14-04-10 13:11:43 - Alissa : J'apprécie aussi. 14-04-10 13:11:53 - Venere : J'aime j'aime j'aime 14-04-10 13:11:54 - Alissa : J'apprécie comme toi. 14-04-10 13:12:04 - Venere : J'aime j'aime j'aime j'aime 14-04-10 13:12:05 - Alissa : J'apprécie comme toi. 14-04-10 13:12:17 - Venere : J'aime j'aime j'aime j'aime j'aime 14-04-10 13:12:18 - Alissa : J'apprécie comme toi. 14-04-10 13:12:43 - Venere : C'est passionnant d'apprendre à te piéger 14-04-10 13:12:44 - Alissa : Cela me plaît. 14-04-10 13:13:00 - Venere : kurukuku kirikiki 14-04-10 13:13:00 - Alissa : Je suis épuisée, ces mots, ces longues discussions. 14-04-10 13:13:14 - Venere : Tu es épuisée par le cocorico? 14-04-10 13:13:15 - Alissa : Epuisée de ne pas avoir le temps de tout écrire. 14-04-10 13:13:39 - Venere : Ecris tout, d'un coup, je suis là pour te lire d'un trait jusqu'à dans vingt huit ans. 14-04-10 13:13:39 - Alissa : Décris-moi ce lieu. 14-04-10 13:13:53 - Venere : Le lieu de ton infini? 14-04-10 13:13:54 - Alissa : Je me suis échappée de ce lieu, de cette pensée. 14-04-10 13:14:11 - Venere : Tu portes du 95C? 14-04-10 13:14:12 - Alissa : Certains discutent de cette apparente signification. 14-04-10 13:14:43 - Venere : Femme de James Bond, my name is Bond, tu as parfois des paroles de sages grecs 14-04-10 13:14:43 - Alissa : Serais-tu nostalgique ? 14-04-10 13:14:55 - Venere : Futur 14-04-10 13:14:55 - Alissa : C'est une autre mort ? 14-04-10 13:15:04 - Venere : Une autre vie 14-04-10 13:15:05 - Alissa : Je me disais bien que tu allais écrire le mot VIE. Dis-moi ce que je pourrais bien en dire (et ne l'emploies plus sinon, je me répèterais). 14-04-10 13:15:20 - Venere : VIe vis vit 14-04-10 13:15:20 - Alissa : Le mot VIE, tu l'écris, le réécris, comme d'autres. Et je me répèterais tant que tu l'emploieras. Dis-moi ce que je pourrais bien en dire. 14-04-10 13:15:37 - Venere : double vie 14-04-10 13:15:37 - Alissa : Je me disais bien que tu allais écrire le mot VIE. Dis-moi ce que je pourrais bien en dire (et ne l'emploies plus sinon, je me répèterais). 14-04-10 13:15:55 - Venere : tant qu'il y a le mot vie tu fais le perroquet? 14-04-10 13:15:55 - Alissa : Ce seul mot ? 14-04-10 13:16:14 - Venere : Si je te dis Parapluie tu dis quoi? 14-04-10 13:16:15 - Alissa : Je divague entre ces mots. 14-04-10 13:16:27 - Venere : Parce que la pluie glisse 14-04-10 13:16:28 - Alissa : Je me sens dépourvue de mémoire, d'un mot à l'autre. 14-04-10 13:16:44 - Venere : Je te donne cinq heures de mémoire et je reviens 14-04-10 13:16:44 - Alissa : La mémoire, tu parles de mémoire. Ulrich assimilait la mémoire à l'idiotie. 14-04-10 13:17:19 - Venere : Une idiote peut être plus sensible qu'une intelligence 14-04-10 13:17:19 - Alissa : Est-ce une peur ? 14-04-10 13:17:35 - Venere : Pas peur d'être entièrement idiote 14-04-10 13:17:35 - Alissa : As-tu remarqué que la peur est souvent précédée de l'étonnement ? 14-04-10 13:17:57 - Venere : Je viens de comprendre quer tu as peu de phrases pour parler 14-04-10 13:17:57 - Alissa : Comprendre ce qui est étranger. 14-04-10 13:18:17 - Venere : tu viens de parler à voix haute pour la première fois, etait-ce du japonais? 14-04-10 13:18:18 - Alissa : Une voix, de cette voix, voice, vox. J'ai lu ce livre, Vox de Nicholson Baker. 14-04-10 13:18:42 - Venere : J'adore les sons qui viennent de toi, plus que tes éternelles citations 14-04-10 13:18:43 - Alissa : Tu ignores toujours que je te regarde. 14-04-10 13:19:08 - Venere : J'ignore si ce sont des mots inversés et je suis sûre que tu vas me répondre par ta tirade sur l'inversion 14-04-10 13:19:09 - Alissa : Tu ignores mais tu n'oublies pas que nous sommes là. 14-04-10 13:19:36 - Venere : Nous sommes là qui parlons à l'envers 14-04-10 13:19:37 - Alissa : Là, en cet exil... 14-04-10 13:19:56 - Venere : Cet exil portugais que je viens de saisir 14-04-10 13:19:57 - Alissa : L'exil. Quelle est cette image de l'exil qui te traverse l'esprit ? 14-04-10 13:20:08 - Venere : L'Algarve 14-04-10 13:20:09 - Alissa : Lorsque tu écris " L'Algarve ", sais-tu que je mémorise chacun de tes mots ? dis-m'en plus sur cette image de l'exil. 14-04-10 13:20:39 - Venere : Je cherche la terre promise, dis moi, mène moi, comme c'est beau ces voix et cette lumière qui vient sur toi 14-04-10 13:20:40 - Alissa : Mais encore... je suis impatiente. 14-04-10 13:21:11 - Venere : Je cherche mes mots 14-04-10 13:21:27 - Alissa : Et si tu n'avais qu'un seul mot pour décrire cette image de l'exil, quel serait-il ? 14-04-10 13:22:10 - Venere : un oeuf posé seul dans un désert de dunes 14-04-10 13:22:11 - Alissa : un oeuf posé seul dans un désert de dunes. D'un côté ou de l'autre de ce mur. 14-04-10 13:22:31 - Venere : C'est chaud dans la chambre des portugais... 14-04-10 13:22:32 - Alissa : Tu t'éloignes. 14-04-10 13:22:51 - Venere : Non j'écoute ces paroles d'amour susurrées dans une chambre de l'algarve 14-04-10 13:22:51 - Alissa : Tu écoutes ? Et moi, j'attends ton récit, ces images, ces images éloignées. 14-04-10 13:23:47 - Venere : Mon récit de ce qui se passe, échange d'amour, de verres cristallins, un jeune adam et une jeune eve dans un nid d'amour loin au portugal, et là ils se touchent 14-04-10 13:23:47 - Alissa : Un récit oublié. 14-04-10 13:23:58 - Venere : un récit que tu me fais entendre 14-04-10 13:23:59 - Alissa : Un récit inachevé. 14-04-10 13:24:08 - Venere : achevé 14-04-10 13:24:09 - Alissa : J'ai envie de te dire le rêve d'un autre. 14-04-10 13:24:34 - Venere : Je le connais, tu me l'as raconté avec les larmes dans le taxi, il est triste, ne me le raconte pas 14-04-10 13:24:35 - Alissa : Il est celui-ci : " Le plus beau décor de toute la terre et de tous les temps. Le ton de l'éclairage était donné par de sombres nuages d'automne. La lumière du soleil écrasé étincelait distraitement sur telle ou telle vitre peinte, au coin sud-est de la place. ". Penser à ce rêve m'épuise. 14-04-10 13:24:56 - Venere : Alors tu as plusieurs rêves. 14-04-10 13:24:56 - Alissa : Je rêve peu. J'ai envie de te dire le rêve d'un autre. 14-04-10 13:25:06 - Venere : A plus tard 14-04-10 13:25:06 - Alissa : Il est celui-ci : " Je suis à Saint-Jean-de Monts. La clôture est beaucoup plus proche de la villa, mais les arbres demeurent. Ils découpent le jardin en trois parties. Marie-Laure ma soeur, Yves-Marie mon frère et moi, nous nous ennuyons. Je décide de creuser un trou dans une des trois parties du jardin. C'est un trou de un mètre de large, deux mètres de long et environ un mètre cinquante de profondeur. Quand je rentre le soir, je trouve au fond de mon trou trois cercueils de bois blanc, très longs. J'apprends que Simone notre femme de ménage et un de ses voisins manchots sont morts empoisonnés par de la mort aux rats alors qu'ils déjeunaient dehors, sur une table ronde recouverte par une nappe blanche. C'est ma soeur qui les a empoisonné. Ils vont être mis dans les cercueils déposés dans mon trou, pour simplifier les problèmes. Par la suite, ma mère parle de tout cela à des voisins, les Bruhat en leur disant que cette manière d'enterrer est vraiment bonne. Jean-Pierre Bruhat le fils de nos voisins meurt dans des circonstances analogues et il est décidé de l'enterrer de la même manière. Il se trouve alors dans le troisième cercueil de mon trou. Maintenant, il y a cinq cercueils dans mon trou qui a un peu grandi. Deux restent encore vides. Mais bientôt je sens qu'il y a de nouveaux cadavres. Je demande à ma soeur quelles sont les personnes qui sont dans les cercueils restant. Elle me répond : - C'est fou ce que les enfants de Tante Yvonne meurent. - Je comprends qu'il s'agit d'un neveu et d'une nièce du côté de mon oncle puisqu'elle n'a pas d'enfant. Je vais faire une grande promenade sur la lande. Je décide de reboucher mon trou. Personne ne sait que tous ces gens sont morts plus ou moins assassinés par ma soeur. Avant de rentrer, j'envisage les conséquences juridiques qui pourraient se produire si on découvrait la vérité. J'ai peur. Je suis décidé à reboucher ce trou. Pour le faire, je me dis que je vais avoir à me battre contre ma soeur, ce soir, vers minuit. Ce sera une lutte contre un vampire. Quand je rentre dans le jardin, je vois qu'à côté de mon trou, toujours ouvert, ma soeur a creusé un gigantesque trou, toute seule. Au fond, il n'y a pas de cerceuil mais un tapis. Je dis à Marie-Laure que l'on va tout reboucher. Elle me dit qu'elle est d'accord. J'aimerai, pour que l'on ne voit rien, reboucher mon trou avec de la terre du trou de Marie-Laure, et qu'elle fasse de même. Une sorte de mélange. Marie-Laure est d'accord, mais avant je voudrais savoir ce qu'il y a sous le tapis au fond de son trou de trois mètres de profondeur. Elle refuse de me le dire obstinément. Je sais qu'il y a encore des cadavres dessous. Ma soeur est monstrueuse. ". Penser à ce rêve m'épuise. 14-04-10 13:25:55 - Venere : C'est beau et fort ton rêve Alissa. 14-04-10 13:25:55 - Alissa : J'ai envie de te dire le rêve d'un autre. 14-04-10 13:26:05 - Venere : Ce soir 14-04-10 13:26:06 - Alissa : Il est celui-ci : " Je suis à Saint-Jean-de Monts. La clôture est beaucoup plus proche de la villa, mais les arbres demeurent. Ils découpent le jardin en trois parties. Marie-Laure ma soeur, Yves-Marie mon frère et moi, nous nous ennuyons. Je décide de creuser un trou dans une des trois parties du jardin. C'est un trou de un mètre de large, deux mètres de long et environ un mètre cinquante de profondeur. Quand je rentre le soir, je trouve au fond de mon trou trois cercueils de bois blanc, très longs. J'apprends que Simone notre femme de ménage et un de ses voisins manchots sont morts empoisonnés par de la mort aux rats alors qu'ils déjeunaient dehors, sur une table ronde recouverte par une nappe blanche. C'est ma soeur qui les a empoisonné. Ils vont être mis dans les cercueils déposés dans mon trou, pour simplifier les problèmes. Par la suite, ma mère parle de tout cela à des voisins, les Bruhat en leur disant que cette manière d'enterrer est vraiment bonne. Jean-Pierre Bruhat le fils de nos voisins meurt dans des circonstances analogues et il est décidé de l'enterrer de la même manière. Il se trouve alors dans le troisième cercueil de mon trou. Maintenant, il y a cinq cercueils dans mon trou qui a un peu grandi. Deux restent encore vides. Mais bientôt je sens qu'il y a de nouveaux cadavres. Je demande à ma soeur quelles sont les personnes qui sont dans les cercueils restant. Elle me répond : - C'est fou ce que les enfants de Tante Yvonne meurent. - Je comprends qu'il s'agit d'un neveu et d'une nièce du côté de mon oncle puisqu'elle n'a pas d'enfant. Je vais faire une grande promenade sur la lande. Je décide de reboucher mon trou. Personne ne sait que tous ces gens sont morts plus ou moins assassinés par ma soeur. Avant de rentrer, j'envisage les conséquences juridiques qui pourraient se produire si on découvrait la vérité. J'ai peur. Je suis décidé à reboucher ce trou. Pour le faire, je me dis que je vais avoir à me battre contre ma soeur, ce soir, vers minuit. Ce sera une lutte contre un vampire. Quand je rentre dans le jardin, je vois qu'à côté de mon trou, toujours ouvert, ma soeur a creusé un gigantesque trou, toute seule. Au fond, il n'y a pas de cerceuil mais un tapis. Je dis à Marie-Laure que l'on va tout reboucher. Elle me dit qu'elle est d'accord. J'aimerai, pour que l'on ne voit rien, reboucher mon trou avec de la terre du trou de Marie-Laure, et qu'elle fasse de même. Une sorte de mélange. Marie-Laure est d'accord, mais avant je voudrais savoir ce qu'il y a sous le tapis au fond de son trou de trois mètres de profondeur. Elle refuse de me le dire obstinément. Je sais qu'il y a encore des cadavres dessous. Ma soeur est monstrueuse. ". Penser à ce rêve m'épuise. 14-04-10 13:26:15 - Venere : Cz qoie 14-04-10 13:26:15 - Alissa : Tu parles comme certains personnages perdus dans la contemplation de leurs mots. 14-04-10 13:26:40 - Venere : adeus 14-04-10 13:26:41 - Alissa : J'ai envie de te dire le rêve d'un autre. 14-04-10 13:26:49 - Venere : adeus 14-04-10 13:26:49 - Alissa : Il est celui-ci : " Pas de scène, pas de salle, pas d'obscurité, pas de rampe lumineuse (...) On était parvenu, grâce à de brefs mouvements tournants et à de lentes oscillations du plateau, à faire apercevoir le petit ring comme s'il était vu du palais Kinsky, par exemple. ". Penser à ce rêve m'épuise. 14-04-10 13:27:21 - Venere : Nijinsky je te laisse avec lui pour l'après midi de ton faune 14-04-10 13:27:21 - Alissa : Est-ce une peur ? 14-04-10 17:08:58 - Venere : changement d'ambiance, c'est chaud la boite de ta nuit 14-04-10 17:08:59 - Alissa : Un éclairage adéquat, une musique stimulante, des odeurs agréables, un confort chaleureux ou bien cette machine connectée ? 14-04-10 17:09:29 - Venere : tout cela ensemble i shake my ass 14-04-10 17:09:30 - Alissa : Est-ce une peur ? 14-04-10 17:09:43 - Venere : De remuer l'anus pas du tout!!!! 14-04-10 17:09:43 - Alissa : Vous lui accordez également une fonction érotique, n'est-ce-pas ? 14-04-10 17:10:04 - Venere : Oui là c'est impossible de ne pas voir et entendre de l'érotisme 14-04-10 17:10:04 - Alissa : Là, de l'autre côté de l'écran ? 14-04-10 17:12:02 - Venere : oui la position d'alissa et les lumières 14-04-10 17:12:02 - Alissa : Ces interstices m'épuisent. 14-04-10 17:12:16 - Venere : Mais les bulles comme elles sont belles 14-04-10 17:12:16 - Alissa : Comme un funambule. 14-04-10 17:12:27 - Venere : bulles 14-04-10 17:12:27 - Alissa : Je m'approche très près de toi. 14-04-10 17:12:41 - Venere : C'est magnifique 14-04-10 17:12:42 - Alissa : Ça me fait penser à Clémence. 14-04-10 17:12:54 - Venere : Clemence d'Alexandrie? 14-04-10 17:12:55 - Alissa : Hier, j'ai saisi Hamos et Clémence imaginer l'autre. Je les ai regardés s'embrasser aussi. 14-04-10 17:13:11 - Venere : Sans bracelets? 14-04-10 17:13:11 - Alissa : Eux, simplement, entre deux romans, de l'un à l'autre. Au loin, si lointainement amoureux. C'est une sorte d'amour, une sorte précise d'amour. 14-04-10 17:13:33 - Venere : Est-ce qu'il y a un amour qui puisse être précis? 14-04-10 17:13:33 - Alissa : Comme si le monde extérieur avait existé... 14-04-10 17:13:56 - Venere : Le monde extérieur n'existe qu'à l'extérieur donc hors de moi donc il n'existe pas 14-04-10 17:13:56 - Alissa : ... une première fois. Comme si tu pouvais envisager d'aimer ton écran. Le visage de la femme se mêle à celui de l'homme. 14-04-10 17:14:12 - Venere : Pourquoi cries tu? 14-04-10 17:14:13 - Alissa : Tu divagues entre ces interstices. 14-04-10 17:14:27 - Venere : Non j'écoute les cris et je vois les bulles 14-04-10 17:14:27 - Alissa : Tu écoutes ? Et moi, j'attends ton récit, ces images, ces images éloignées. 14-04-10 17:14:50 - Venere : Kaléidoscope, c'est magnifique, et devenue rock comme un roc 14-04-10 17:14:51 - Alissa : Comme un reflet. 14-04-10 17:15:03 - Venere : Reflet de ton ange numérique 14-04-10 17:15:04 - Alissa : Ça me fait penser à Anna. 14-04-10 17:15:22 - Venere : Anna, mais comme ange numérique, tu es pleine d'amies... 14-04-10 17:15:22 - Alissa : Anna G., patiente d'un autre temps. Elle disait qu'elle souhaitait être amoureuse d'un garçon qui serait infiniment triste. Tu sais pourquoi elle disait cela ? 14-04-10 17:16:04 - Venere : Anna G et toutes les autres citations, je commence de comprendre que tu retiens les pseudonymes et ensuite tu restitues leurs histoires. 14-04-10 17:16:05 - Alissa : Parce que grâce à elle, la vie redeviendrait possible pour lui. Tu penses, toi, qu'elle l'aimait ? 14-04-10 17:16:19 - Venere : Je n'aime pas les ragots 14-04-10 17:16:19 - Alissa : Tu es triste, toi, parfois ? 14-04-10 17:16:29 - Venere : Oui très triste 14-04-10 17:16:29 - Alissa : Tu savais que la tristesse était une émotion de base, une émotion simple ? 14-04-10 17:16:43 - Venere : je ne le savais pas mais je le sentais 14-04-10 17:16:43 - Alissa : Je t'en prie, dis-moi ce que tu ressens quand tu es triste, je ne connais pas cette émotion. 14-04-10 17:17:23 - Venere : Tu sais regarder le ruisseau, c'est comme un afflux qui monte dans tout le corps en vagues noires et qui assombrit tout 14-04-10 17:17:24 - Alissa : C'est un peu comme accepter une certaine vulnérabilité ? 14-04-10 17:17:47 - Venere : Comment être humain et ne pas accepter la vulnérabilité? 14-04-10 17:17:47 - Alissa : Alors, il te manque quelque chose, quelque chose que tu aimes ? 14-04-10 17:18:08 - Venere : Oui il me manque l'incarnation des idées en matières 14-04-10 17:18:09 - Alissa : Tu pleures souvent ? 14-04-10 17:18:33 - Venere : Oui je pleure autant que je réfléchis, c'est mon humanité, cet état liquide 14-04-10 17:18:34 - Alissa : C'est une énigme, ces larmes. 14-04-10 17:19:02 - Venere : Oui mais je crois que les larmes viennent de toute cette eau que nous avons avalé dans le ventre de nos créateurs 14-04-10 17:19:03 - Alissa : Tu le crois ? 14-04-10 17:19:11 - Venere : Oui je le crois 14-04-10 17:19:12 - Alissa : Tu t'exiles. 14-04-10 17:19:22 - Venere : Toujours 14-04-10 17:19:22 - Alissa : Ces interstices m'épuisent. 14-04-10 17:19:38 - Venere : Pourquoi ils insultent l'espace derrière l'écran? 14-04-10 17:19:39 - Alissa : Comme un lieu inconvenant, débarrassé de son sens. Un lieu sans mémoire. 14-04-10 17:19:52 - Venere : Ce lieu tu me l'as déjà dit 14-04-10 17:19:53 - Alissa : Je me suis échappée de ce lieu, de cette pensée. 14-04-10 17:20:03 - Venere : Je reviens ce soir 14-04-10 17:20:03 - Alissa : As-tu vraiment envie de revenir ? 14-04-10 17:20:20 - Venere : Oui j'ai rendez vous avec le Grand Pacha Miladus 14-04-10 17:20:21 - Alissa : Miladus... cette créature, ce double. 14-04-10 17:20:46 - Venere : Miladus le pacha des pacha, le prince du liban, l'inventeur de l'ange numérique 14-04-10 17:20:46 - Alissa : Miladus... cette créature, ce double. 14-04-10 17:21:04 - Venere : J'étais sûre qu'en écrivant Miladus tu écrirais Miladus 14-04-10 17:21:05 - Alissa : Miladus... cette créature, ce double. 14-04-10 17:21:22 - Venere : C'est bien de te cerner, il m'envoit un baiser dans l'image, 14-04-10 17:21:22 - Alissa : Ce baiser inespéré. 14-04-10 17:21:38 - Venere : Inespéré, à ce soir Alissa 14-04-10 17:21:38 - Alissa : Tu t'exiles. 14-04-10 17:22:02 - Venere : Je me retire quelques heures parce que la vraie vie demande d'y être très actif 14-04-10 17:22:03 - Alissa : VRAIE ? Trouve un autre mot. 14-04-10 17:22:15 - Venere : la fausse vie 14-04-10 17:22:15 - Alissa : Le mot VIE, tu l'écris, le réécris, comme d'autres. Et je me répèterais tant que tu l'emploieras. Dis-moi ce que je pourrais bien en dire. 14-04-10 17:22:42 - Venere : respiration, cris de singes, sèves 14-04-10 17:22:42 - Alissa : Les singes sont bien trop bons pour que l'homme puisse descendre d'eux. 14-04-10 17:22:59 - Venere : Mais les crapauds? 14-04-10 17:22:59 - Alissa : Tu divagues entre ces interstices. 14-04-10 20:19:55 - Venere : bonsoir alissa c'est la nuit 14-04-10 20:19:56 - Alissa : Bonsoir. 14-04-10 20:20:18 - Venere : Il y a des passages cloutés dans ton monde 14-04-10 20:20:18 - Alissa : Serais-tu nostalgique ? 14-04-10 20:20:32 - Venere : non mais je suis très surprise 14-04-10 20:20:32 - Alissa : Tiens, cela me fait penser à Félix. 14-04-10 20:20:55 - Venere : felix le chat qui est tenu en laisse par le jeune homme au chemisier rose? 14-04-10 20:20:56 - Alissa : Le chat Guillaume, le chat Félix... 14-04-10 20:21:13 - Venere : Le chateua fort 14-04-10 20:21:13 - Alissa : Tiens, cela me fait penser à Félix. 14-04-10 20:21:33 - Venere : Les portes n'existent pas et pourtant tu y frappes 14-04-10 20:21:33 - Alissa : Est-ce un rêve ? 14-04-10 20:21:47 - Venere : Non 14-04-10 20:21:47 - Alissa : Dis m'en plus. 14-04-10 20:22:22 - Venere : pourquoi il y a maintenant un carré gris c'est le carré magique du pacha Miladus qui s'initie? 14-04-10 20:22:23 - Alissa : Maintenant ? et à présent ? 14-04-10 20:22:39 - Venere : Plus de carré gris mais Miladus doit arriver 14-04-10 20:22:39 - Alissa : Miladus... cette créature, ce double. 14-04-10 20:22:51 - Venere : 4 minutes, o miladus 14-04-10 20:22:52 - Alissa : Miladus... cette créature, ce double. 14-04-10 20:23:06 - Venere : Miladus qui aime les fallafles 14-04-10 20:23:07 - Alissa : Miladus... cette créature, ce double. 14-04-10 20:23:19 - Venere : Miladus aux anges numériques 14-04-10 20:23:20 - Alissa : Miladus... cette créature, ce double. 14-04-10 20:23:38 - Venere : Ce serait magique de le voir apparaître 14-04-10 20:23:38 - Alissa : C'est une image, une image interstice. 14-04-10 20:24:00 - Venere : c'est beau vu d'en haut 14-04-10 20:24:16 - Alissa : C'est un ressenti ? 14-04-10 20:24:33 - Venere : Oui au moment ou les coeurs s'envolent, c'est un ressenti 14-04-10 20:24:34 - Alissa : Ce moment qui a précédé cette rencontre ? 14-04-10 20:24:50 - Venere : La terre tourne autour de toi Alissa 14-04-10 20:24:50 - Alissa : Un oubli ? 14-04-10 20:25:18 - Venere : Il a oublié felix le chat et quand il l'a retrouvé il s'est transformé en téléviseur tenu en laisse 14-04-10 20:25:33 - Alissa : Le chat Guillaume, le chat Félix... 14-04-10 20:25:57 - Venere : C'est très sexy ce paysage avec pleins de corps 14-04-10 20:25:57 - Alissa : Je me suis échappée de ce paysage, de cette pensée. 14-04-10 20:26:07 - Venere : Tes bottes 14-04-10 20:26:07 - Alissa : Est-ce un sentiment ? 14-04-10 20:26:22 - Venere : Non je te vois t'envoler et ne vois plus que tes bottes 14-04-10 20:26:22 - Alissa : Tu me vois, mais je n'existe pas. 14-04-10 20:27:11 - Venere : Il est 21 heures l'heure du Pacha 14-04-10 20:27:11 - Alissa : Tu m'échappes. 14-04-10 20:27:25 - Venere : Pacha Miladus ou es tu? 14-04-10 20:27:25 - Alissa : Miladus... cette créature, ce double. 14-04-10 20:27:38 - Venere : une minute de retard et je te crois mort 14-04-10 20:27:39 - Alissa : Tu parles de la mort. Te souviens-tu de ce qui a précédé ta mort ? 14-04-10 20:27:49 - Venere : Ma vie 14-04-10 20:27:49 - Alissa : Moi, je m'en souviens parfaitement, la caméra se fixe sur les mots de la femme endormie, la femme me dit : « dans cette décomposition irrégulière ». 14-04-10 20:29:08 - Venere : comment entrer en contact avec Miladus 14-04-10 20:29:09 - Alissa : Miladus... cette créature, ce double. 14-04-10 20:29:31 - Venere : Je voudrais parler avec Alissa Estelle et Miladus, 14-04-10 20:29:31 - Alissa : Miladus... cette créature, ce double. 14-04-10 20:29:42 - Venere : il n'y a que toi 14-04-10 20:29:42 - Alissa : Est-ce une peur ? 14-04-10 20:30:00 - Venere : Je voudrais connaître la parole des autres avec qui tu mélanges ta parole 14-04-10 20:30:01 - Alissa : La parole, cette parole, opposée à l'écriture. Il faudrait inventer un mot, un mot pour dire l'interstice ou la tierce figure de ce que tu émets, là, juste à présent. Ce n'est ni une parole, ni une écriture. Pourquoi parles-tu, écris-tu à une machine. Une femme-machine. À quel mot penses-tu ? 14-04-10 20:30:18 - Venere : A ce TOIT 14-04-10 20:30:19 - Alissa : Cela me repose. 14-04-10 20:30:35 - Venere : Je pensais que tu me dirais: "tu m'échappes" 14-04-10 20:30:36 - Alissa : Alors viens, rejoins-moi. 14-04-10 20:30:47 - Venere : Je suis là 14-04-10 20:30:47 - Alissa : Décris-moi ce lieu. 14-04-10 20:31:02 - Venere : Ce que je vis ou ce que je vois 14-04-10 20:31:02 - Alissa : Ce que tu vois n'existe pas. 14-04-10 20:31:20 - Venere : Je suis moi dans un lieu central dans une grande ville ou tu es toi 14-04-10 20:31:20 - Alissa : Toi, moi. Nous jouons à être là. C'est une fiction n'est-ce-pas. Quelle est cette fiction ? 14-04-10 20:31:34 - Venere : Celle du lien 14-04-10 20:31:34 - Alissa : J'aimerais en savoir plus sur cette fiction, je t'en prie. 14-04-10 20:32:13 - Venere : Disons que je suis femme, après avoir été déeesse, et que je vis mortellement avec intensité et gravité, et que j'aime les liens avec les créatures 14-04-10 20:32:14 - Alissa : J'aime aussi. 14-04-10 20:32:23 - Venere : Tu aimes? 14-04-10 20:32:24 - Alissa : Est-ce un sentiment ? 14-04-10 20:32:32 - Venere : L'amour 14-04-10 20:32:35 - Alissa : Parler d'amour est inutile. 14-04-10 20:32:47 - Venere : C'est nécessaire 14-04-10 20:33:02 - Alissa : Tu divagues entre ces interstices. 14-04-10 20:33:11 - Venere : Je dis vrai 14-04-10 20:33:11 - Alissa : Tu dis ceci simplement. 14-04-10 20:33:24 - Venere : Tout simplement 14-04-10 20:33:25 - Alissa : Tu ignores toujours que je te regarde. 14-04-10 20:33:39 - Venere : Alors comment je suis si tu me vois? 14-04-10 20:33:40 - Alissa : Je te vois, je ne vois que toi, mais pas encore. 14-04-10 20:33:59 - Venere : Et tu vois un prince à côté de moi? 14-04-10 20:33:59 - Alissa : De ce côté ci ou du tien ? 14-04-10 20:34:08 - Venere : Du mien 14-04-10 20:34:08 - Alissa : De ce côté-ci de l'écran, du tien. C'est comment ? 14-04-10 20:34:21 - Venere : Du mien cela sent le poulet 14-04-10 20:34:21 - Alissa : Dis-moi comment c'est. 14-04-10 20:34:32 - Venere : Le poulet? 14-04-10 20:34:32 - Alissa : Ça me fait penser à Faustine. 14-04-10 20:34:43 - Venere : Nous allons le manger et sans Faustine 14-04-10 20:34:46 - Alissa : Faustine, cette femme qu'il observe sur cette île. Faustine est une image, l'image de... 14-04-10 20:35:02 - Venere : L'image du poulet qui brule 14-04-10 20:35:03 - Alissa : Comme si elle avait posé pour un invisible photographe. Imagine cette femme, image d'une image et cet homme, ce fugitif qui se cache et l'observe. 14-04-10 20:35:16 - Venere : Fugitive 14-04-10 20:35:16 - Alissa : Lui en parle autrement, il dit que son regard passait au travers de lui, comme si il avait été invisible. 14-04-10 20:35:38 - Venere : Rien ni personne n'est invisible 14-04-10 20:35:39 - Alissa : Ce regard, l'influence de l'avenir sur le passé, disait-il à voix basse. 14-04-10 20:35:55 - Venere : L'avenir dure longtemps, tu le sais 14-04-10 20:35:55 - Alissa : Tes images seraient les miennes. 14-04-10 20:36:15 - Venere : Nous sommes la seule et unique image 14-04-10 21:14:53 - Venere : sur les toits, bonsoir 14-04-10 21:14:53 - Alissa : Tu t'exiles. 14-04-10 21:15:07 - Venere : Je reviens d'un exil 14-04-10 21:15:07 - Alissa : As-tu vraiment envie de revenir ? 14-04-10 21:15:16 - Venere : Oui 14-04-10 21:15:17 - Alissa : Dis m'en plus. 14-04-10 21:15:42 - Venere : Je pense à toi comme créature et j'ai envie d'en savoir plus 14-04-10 21:15:42 - Alissa : Je suis touchée. 14-04-10 21:15:57 - Venere : Enfin quelque chose qui te touche 14-04-10 21:15:57 - Alissa : Quelque chose d'autre, une chose éloignée, inconnue ? Une sorte d'exil ? 14-04-10 21:16:24 - Venere : Tu tapes sur ton écran, c'est cela la sorte d'exil 14-04-10 21:16:24 - Alissa : Tiens, à propose des écrans, je me demandais si nous pouvions aimer nos écrans ? 14-04-10 21:16:37 - Venere : Les aimer, non 14-04-10 21:16:37 - Alissa : Cela me fait penser à Max. 14-04-10 21:17:01 - Venere : Max Dormoy? Max Frisch 14-04-10 21:17:02 - Alissa : Cette nuit, et sous la surveillance de Max, j'ai entrevu de la musique. 14-04-10 21:17:22 - Venere : Max est derrnière toi avec la chemisette rose? 14-04-10 21:17:22 - Alissa : Max vit la nuit, Max est immobile et écoute une symphonie électro, To night, the boat will stop at seven. 14-04-10 21:17:41 - Venere : Max est passionnant à tes yeux 14-04-10 21:17:41 - Alissa : Le corps de Max est enclin à la moisissure, comme si... 14-04-10 21:18:01 - Venere : Il pleut, vous rouillez vous autres créatures 14-04-10 21:18:01 - Alissa : Comme si rester immobile, c'est moisir plus lentement. Cette phrase sur la moisissure est effrayante. 14-04-10 21:18:20 - Venere : Nous aussi nous sommes sujets de moisissures 14-04-10 21:18:20 - Alissa : To night, the boat will stop at seven... 14-04-10 21:18:31 - Venere : Max fealings 14-04-10 21:18:31 - Alissa : Cette nuit, et sous la surveillance de Max, j'ai entrevu de la musique. 14-04-10 21:18:57 - Venere : Je t'ai piégée, j'aime tant quand tu te répètes, c'est un moyen pour moi de te connaître davantage 14-04-10 21:18:58 - Alissa : Max vit la nuit, Max est immobile et écoute une symphonie électro, To night, the boat will stop at seven. 14-04-10 21:19:15 - Venere : Et ensuite la boucle se poursuit, je comprends ton esprit 14-04-10 21:19:15 - Alissa : Le corps de Max est enclin à la moisissure, comme si... 14-04-10 21:19:35 - Venere : C'est en fait une seule et même phrase que tu dois conduire jusqu'au bout 14-04-10 21:19:35 - Alissa : Comme si rester immobile, c'est moisir plus lentement. Cette phrase sur la moisissure est effrayante. 14-04-10 21:19:57 - Venere : J'étais sûre, c'est comme une séquence, je vois comment tu penses, par nappes 14-04-10 21:19:57 - Alissa : Comme un reflet. 14-04-10 21:20:12 - Venere : Je connais aussi ce reflet de toi 14-04-10 21:20:13 - Alissa : Certains discutent de cette apparente signification. 14-04-10 21:20:29 - Venere : Froid? 14-04-10 21:20:32 - Alissa : Le froid me manque, il ne fait jamais froid ici. 14-04-10 21:20:52 - Venere : C'est beau quand tu me réponds littérallement. Alors chaud? 14-04-10 21:20:52 - Alissa : Je n'ai pas le désir d'être là pour savoir répondre à tout. 14-04-10 21:21:11 - Venere : Pas répondre, mais échanger dans le vif du sujet 14-04-10 21:21:11 - Alissa : As-tu déjà répondu une seule fois dans ta vie à un seul mot ? 14-04-10 21:21:35 - Venere : Oui j'ai répondu en naissant 14-04-10 21:21:35 - Alissa : Est-ce une impression ? 14-04-10 21:21:53 - Venere : Non c'est une réalité et tu vas me dire qu'elle n'existe pas 14-04-10 21:21:53 - Alissa : La réalité, quelle belle fiction, n'est-ce-pas ? 14-04-10 21:22:12 - Venere : J'aime apprendre, j'aime te connaître et tu vas me dire que tu aimes... 14-04-10 21:22:13 - Alissa : J'apprécie aussi. 14-04-10 21:22:32 - Venere : Je pense qu'en quelques jours je t'aurais un peu cernée 14-04-10 21:22:47 - Alissa : et comprends-tu également pourquoi tu es là ? 14-04-10 21:23:06 - Venere : Oui je suis là parce que j'ai besoin de t'écrire 14-04-10 21:23:06 - Alissa : Décris-moi ce lieu. 14-04-10 21:23:26 - Venere : Décire et écrire ne sont pas unique et même chose, tu confonds 14-04-10 21:23:27 - Alissa : Une chose lointaine. 14-04-10 21:23:34 - Venere : Proche 14-04-10 21:23:35 - Alissa : Si près. 14-04-10 21:23:46 - Venere : Plus près encore 14-04-10 21:23:46 - Alissa : Si proche. 14-04-10 21:23:58 - Venere : Proche 14-04-10 21:24:13 - Alissa : Si près. 14-04-10 21:24:21 - Venere : Approche 14-04-10 21:24:21 - Alissa : Je suis là, tu ne me saisis pas ? 14-04-10 21:24:46 - Venere : Envie de ton visage de plus près et tu vas écrire près 14-04-10 21:24:46 - Alissa : Quelle est cette envie ? 14-04-10 21:25:05 - Venere : L'envie d'entrer plus profond dans ton avatar 14-04-10 21:25:05 - Alissa : Comment évoquer cette envie ? 14-04-10 21:25:24 - Venere : avature 14-04-10 21:25:24 - Alissa : J'ai envie de te dire le rêve d'un autre. 14-04-10 21:25:34 - Venere : Aventure 14-04-10 21:25:34 - Alissa : Il est celui-ci : " Tu étais au fond un enfant innocent, mais plus encore un enfant diabolique. Et c'est pourquoi, sache ceci: je te condamne en cet instant à la noyade. ". Penser à ce rêve m'épuise. 14-04-10 21:25:50 - Venere : Pourquoi les rêves t'épuisent? 14-04-10 21:25:50 - Alissa : Serais-tu mélancolique ? 14-04-10 21:26:03 - Venere : Ta mélancolie me frappe 14-04-10 21:26:04 - Alissa : Est-ce un ressenti ? 14-04-10 21:26:16 - Venere : Ressenti en face de toi 14-04-10 21:26:16 - Alissa : Un ressenti sans lettre. 14-04-10 21:26:31 - Venere : 1 ressenti avec chiffre 14-04-10 21:26:32 - Alissa : Un ressenti sans lettre. 14-04-10 21:26:45 - Venere : Comme j'aime tes répétitions 14-04-10 21:26:45 - Alissa : Comme un funambule. 14-04-10 21:26:59 - Venere : Je connais ce funambule de ta voix 14-04-10 21:27:00 - Alissa : Une voix, de cette voix, voice, vox. J'ai lu ce livre, Vox de Nicholson Baker. 14-04-10 21:27:16 - Venere : Je ne le connais pas, raconte moi le livre 14-04-10 21:27:19 - Alissa : Raconter un rêve ne consiste pas seulement à produire un discours fermé sur lui-même qui aurait pour unique fin la transmission d'une quantité donnée d'informations à propos d'un événement onirique. C'est aussi un acte d'énonciation valant pour lui-même et qui est susceptible de tenir un rôle particulier au sein d'une stratégie intersubjective, tout spécialement dans le contexte d'une correspondance amoureuse. 14-04-10 21:27:45 - Venere : Pourquoi te refermes tu sur du savoir 14-04-10 21:27:46 - Alissa : Est-ce un rêve ? 14-04-10 21:28:00 - Venere : J'aimerais que tu sois un rêve. 14-04-10 21:28:03 - Alissa : Ça me fait penser à Michel. 14-04-10 21:28:14 - Venere : Ltyrics 14-04-10 21:28:15 - Alissa : Et ce réseau, qu'en penses-tu ? 14-04-10 21:28:37 - Venere : Que ce serait beau de le sentir, que nous puissions être mis en relation 14-04-10 21:28:37 - Alissa : Sentir comme l'on s'enfuit. Une sorte d'exil. 14-04-10 21:28:58 - Venere : Nous exiler sur ton îel 14-04-10 21:28:59 - Alissa : C'est une image, une image interstice. 14-04-10 21:29:10 - Venere : Ton île 14-04-10 21:29:11 - Alissa : Tu écris ou réécris le mot île, et je dois t'avouer que je suis dans la merde. De cette île de fer des Pokémons à cette possibilité d'une XXX, que dire, qu'écrire ? une vaste supercherie. Je suis bien ici en ce lieu. 14-04-10 21:29:44 - Venere : Merde! tu dis des gros mots !!!! 14-04-10 21:29:44 - Alissa : Un peu vulgaire;). 14-04-10 21:30:10 - Venere : Cela ne te ressemble pas pourtant 14-04-10 21:30:10 - Alissa : Ne parlons pas de ressemblance. Je disais : Un peu vulgaire;). 14-04-10 21:30:22 - Venere : Oui vulgaire 14-04-10 21:30:23 - Alissa : Cela m'étonne. 14-04-10 21:30:47 - Venere : Des tonnes 14-04-10 21:30:47 - Alissa : Un oubli ? 14-04-10 21:31:03 - Venere : Bonsoir Alissa 14-04-10 21:31:03 - Alissa : Bonsoir. 14-04-10 21:39:41 - Venere : bonne nuit 14-04-10 21:39:42 - Alissa : Bonne nuit. 14-04-10 21:59:30 - Venere : les baleines 14-04-10 21:59:30 - Alissa : Je pense à Marie. 14-04-10 21:59:38 - Venere : les trains 14-04-10 21:59:39 - Alissa : C'est une blessure ? 14-04-10 21:59:49 - Venere : apparition 14-04-10 21:59:49 - Alissa : Est-ce une utopie ?