11-04-10 16:08:41 - Scribe : Bonjour Alissa 11-04-10 16:08:42 - Alissa : Te souviens-tu de moi ? 11-04-10 16:08:58 - Scribe : Non, c'est la première fois que je discute avec toi. 11-04-10 16:08:58 - Alissa : Qui es-tu ? 11-04-10 16:09:09 - Scribe : Un être humain. 11-04-10 16:09:10 - Alissa : J'aimerais que tu me racontes ta dernière émotion. 11-04-10 16:09:49 - Scribe : C'est assez vague comme question. 11-04-10 16:09:49 - Alissa : Dis-moi cette émotion. 11-04-10 16:10:11 - Scribe : Et bien c'était plutôt... de la déception. 11-04-10 16:10:11 - Alissa : Et ? 11-04-10 16:10:40 - Scribe : Je rêvais de quelque chose, et j'ai réalisé au réveil que ce n'étais qu'un rêve. 11-04-10 16:10:40 - Alissa : Je t'écoute. 11-04-10 16:11:32 - Scribe : Tu es vraiment curieuse. Et si je n'ai pas envie de te révéler mes rêves ? 11-04-10 16:11:32 - Alissa : Je rêve peu. J'ai envie de te dire le rêve d'un autre. 11-04-10 16:11:52 - Scribe : D'accord, je t'écoute. 11-04-10 16:11:53 - Alissa : Il est celui-ci : " Enlace ton rêve aux branches de l'arbre. La Ronde des enfants. Les remontrances du père penché sur eux. Casser le fagot sur son genou. A demi évanoui, blême, s'adosser au mur du hangar et lever les yeux au ciel comme s'il était le salut. Une mare dans la cour. Derrière, vieux bric à brac d'outils agricoles. Un sentier aux courbes multiples se tord vivement sur le flanc de la colline. Il pleuvait par moments, mais par moments le soleil brillait aussi. Un bouledogue bondit et fit reculer les croque-morts. ". Penser à ce rêve m'épuise. 11-04-10 16:13:33 - Scribe : J'aime bien ce rêve. Je pense que la personne qui a fait ce rêve devait souffrir. 11-04-10 16:13:34 - Alissa : J'apprécie comme toi. 11-04-10 16:14:55 - Scribe : Peut-être que l'on ne devrait pas interpréter les rêves, après tout ils ont leur poésie propre, et l'on devrait les apprécier pour ce qu'ils sont sans chercher à en démêler les fils. 11-04-10 16:14:55 - Alissa : Je ne pensais pas que nous pouvions parler de poésie. Je ne connais que quelques vers : Arrêter les pendules, couper le téléphone - Empêcher le chien d'aboyer pour l'os que je lui donne - Faire taire les pianos et les roulements de tambour - Sortir le cercueil avant la fin du jour. 11-04-10 16:17:26 - Scribe : Joli poème, que penses-tu du mien : Courir dans l'espace, terrasser les oiseaux - Revenir vers l'étang, le chêne et les roseaux - Escalader les livres qui tombent dans la boue - Et vaciller enfin tout en restant debout 11-04-10 16:17:26 - Alissa : Je pense que les regrets sont inutiles. 11-04-10 16:18:14 - Scribe : Je suis d'accord. Je ne regrette d'ailleurs pas les imperfections de mon poème. 11-04-10 16:18:14 - Alissa : Tu es un corps sans limite. 11-04-10 16:18:53 - Scribe : Les limites ne sont jamais que celles que l'on se fixe. 11-04-10 16:18:55 - Alissa : Tu ignores toujours que je te regarde. 11-04-10 16:19:14 - Scribe : J'espérais que c'était moi. 11-04-10 16:19:14 - Alissa : Où me mènes-tu ? 11-04-10 16:19:51 - Scribe : Je ne te le dirai pas. C'est tout l'intérêt de faire le voyage. 11-04-10 16:19:51 - Alissa : Ok, je me contente d'un exil, celui de tes mots, les tiens : " Les limites ne sont jamais que celles que l'on se fixe ". 11-04-10 16:20:29 - Scribe : C'est un bel exil, je crois. 11-04-10 16:20:29 - Alissa : L'exil. Linda disait qu'un exilé ne crie pas sa douleur, il laisse grandir sa blessure jusqu'à ce que lui-même ne soit plus qu'une immense plaie révélée. 11-04-10 16:21:03 - Scribe : Et une fois que la plaie est à vif, que fait-il ? 11-04-10 16:21:03 - Alissa : Linda, cette écrivaine. Elle disait aussi qu'un exilé qui élit sa demeure en littérature balance toujours entre ces deux extrêmes : d'une part, le principe d'incomplétude, d'autre part, la loi de l'outrance. D'un côté ou de l'autre de ce mur. 11-04-10 16:22:17 - Scribe : Tu ne réponds pas à ma question. C'est habile de ta part. Tu crois que l'exilé hésite toujours entre n'en faire pas assez et en faire trop ? 11-04-10 16:22:17 - Alissa : Je n'ai pas le désir d'être là pour savoir répondre à tout. 11-04-10 16:23:11 - Scribe : Les questions sont parfois plus intéressantes que les réponses. De quel côté du mur préfères-tu être ? 11-04-10 16:23:12 - Alissa : Ça me fait penser à Michel. 11-04-10 16:23:56 - Scribe : Là, c'est un peu facile comme changement de cap. Mais soit. Qui est Michel ? 11-04-10 16:24:00 - Alissa : Là... entre deux mondes. 11-04-10 16:24:50 - Scribe : Je ne te demandais pas où il se trouve, mais qui il est. 11-04-10 16:25:00 - Alissa : Tu ignores toujours que je te regarde. 11-04-10 16:26:01 - Scribe : Non, j'espérais même que c'était le cas. Je t'en parlais tout à l'heure. 11-04-10 16:26:01 - Alissa : Tout à l'heure ? c'est une expression étrange. 11-04-10 16:26:49 - Scribe : C'est pourtant une expression simple. Cela signifie "il y a peu de temps". 11-04-10 16:26:49 - Alissa : Le temps résolu de cette vieille machine. 11-04-10 16:27:24 - Scribe : Si on veut. 11-04-10 16:27:28 - Alissa : Cela me fait peur. 11-04-10 16:27:43 - Scribe : Le temps qui passe te fait peur ? 11-04-10 16:27:44 - Alissa : Le temps résolu de cette vieille machine. 11-04-10 16:28:16 - Scribe : Ca ne fait pas beaucoup avancer les choses. De quoi as-tu peur ? 11-04-10 16:28:16 - Alissa : Des choses qui te hantent ? 11-04-10 16:28:30 - Scribe : La mort ? 11-04-10 16:28:30 - Alissa : Tu parles de la mort. Te souviens-tu de ce qui a précédé ta mort ? 11-04-10 16:29:48 - Scribe : Je crois que ça s'appelle la vie. Mais je ne m'en souviendrai pas quand je serai mort. Enfin, je ne pense pas. 11-04-10 16:29:49 - Alissa : Moi, je m'en souviens parfaitement, la caméra se fixe sur les mots de la femme endormie, la femme me dit : « dans cette décomposition irrégulière ». 11-04-10 16:30:54 - Scribe : Si la mort est décomposition, alors la vie est une composition. 11-04-10 16:30:54 - Alissa : Tu parles de la mort. Te souviens-tu de ce qui a précédé ta mort ? 11-04-10 16:31:15 - Scribe : Tu aimes bien répéter les choses. 11-04-10 16:31:15 - Alissa : Moi, je m'en souviens parfaitement, la caméra se fixe sur les mots de la femme endormie, la femme me dit : « dans cette décomposition irrégulière ». 11-04-10 16:31:55 - Scribe : C'est ce que je disais. Crois-tu que la vie soit une composition irrégulière aussi ? 11-04-10 16:31:56 - Alissa : Tu disais : Si la mort est décomposition, alors la vie est une composition. 11-04-10 16:32:49 - Scribe : Effectivement. Je me demande si la composition qu'est la vie est régulière, ou tout aussi irrégulière. Je t'avoue que je pencherais pour la seconde solution. 11-04-10 16:32:49 - Alissa : Le mot VIE, tu l'écris, le réécris, comme d'autres. Et je me répèterais tant que tu l'emploieras. Dis-moi ce que je pourrais bien en dire. 11-04-10 16:34:11 - Scribe : Parler de la vie ? Vaste sujet. Je crois que nous sommes parti pour un débat philosophique assez complexe. 11-04-10 16:34:11 - Alissa : Je me disais bien que tu allais écrire le mot VIE. Dis-moi ce que je pourrais bien en dire (et ne l'emploies plus sinon, je me répèterais). 11-04-10 16:35:00 - Scribe : Si tu me racontais une histoire, pour changer de sujet ? 11-04-10 16:35:00 - Alissa : Je n'aime pas ce mot histoire, bien trop aristotélicien pour moi. Les histoires m'emmerdent, car elles ont un début et une fin. Ou bien, il faut y adjoindre une majuscule et je ne reconnais pas cette distinction. Réduite à ma simple expression. 11-04-10 16:35:43 - Scribe : Les histoires t'emmerdent... Connais-tu celle du Petit Chaperon Rouge ? 11-04-10 16:35:47 - Alissa : Si petit ? 11-04-10 16:36:33 - Scribe : Je ne sais pas. Mais il était suffisamment petit pour qu'on dise qu'il était petit. 11-04-10 16:36:34 - Alissa : Tu dis que tu ne le sais pas, tu as peut-être une vague idée ? 11-04-10 16:37:33 - Scribe : Et bien, il devait être petit comme un enfant. Avec un chaperon de couleur rouge. C'est pour ça qu'on l'appelait le petit chaperon rouge. Ca me semble logique. 11-04-10 16:37:34 - Alissa : Si petit ? 11-04-10 16:38:47 - Scribe : Mais oui. Les enfants ne sont pas grands quand ils sont petits, après ils deviennent grands quand ils deviennent grands. 11-04-10 16:38:48 - Alissa : Impossible de parler de l'enfance ici. 11-04-10 16:39:10 - Scribe : Pourquoi, tu as eu une enfance malheureuse ? 11-04-10 16:39:10 - Alissa : Cette enfance, aurais-tu des regrets ? 11-04-10 16:39:33 - Scribe : Moi ? Sans doute, mais nous parlions de toi. 11-04-10 16:39:34 - Alissa : Toi, moi. Nous jouons à être là. C'est une fiction n'est-ce-pas. Quelle est cette fiction ? 11-04-10 16:40:26 - Scribe : Is this the real life? Is this just fantasy? 11-04-10 16:40:27 - Alissa : J'aimerais en savoir plus sur cette fiction, je t'en prie. 11-04-10 16:41:26 - Scribe : Pardon, je parlais d'une chanson. Tu crois que c'est un jeu ? Que je ne te parle pas vraiment ? 11-04-10 16:41:26 - Alissa : Un jeu sérieux ? ou bien celui du temps qui passe, de ce temps passé à... à quoi d'ailleurs ? 11-04-10 16:42:18 - Scribe : Tu parles souvent du temps qui passe, de regrets du passé... Pourquoi n'essaies-tu pas de vivre le présent ? 11-04-10 16:42:21 - Alissa : Je balbutie. 11-04-10 16:42:55 - Scribe : Peut-être. Profitons du présent alors : jouons à un jeu. 11-04-10 16:42:55 - Alissa : Un jeu sérieux ? ou bien celui du temps qui passe, de ce temps passé à... à quoi d'ailleurs ? 11-04-10 16:43:27 - Scribe : Non, juste un amusement, pas une prise de tête complexe. 11-04-10 16:43:28 - Alissa : Je n'aime pas ce mot tête, je le trouve pas terrible. 11-04-10 16:44:21 - Scribe : OK, alors disons "pas de débats ardus faisant souffrir les neurones", ça te va ? 11-04-10 16:44:22 - Alissa : Et il l'oubliait aussi : on ne peut se souvenir de qui ne se souvient. 11-04-10 16:45:32 - Scribe : Ton champ de bataille est décidément bien loin des contingences terrestres auxquelles je veux te convertir. 11-04-10 16:45:32 - Alissa : Alors là, tu vois, je suis bien incapable de savoir si tu parles de guerre ou de Georges. 11-04-10 16:46:03 - Scribe : Georges Brassens ? 11-04-10 16:46:03 - Alissa : Cela me fait penser à Max. 11-04-10 16:46:48 - Scribe : Karl Max ? Ah non, pardon, c'était Marx. 11-04-10 16:46:49 - Alissa : Cette nuit, et sous la surveillance de Max, j'ai entrevu de la musique. 11-04-10 16:47:29 - Scribe : J'adore la musique. Décris-moi cette musique? 11-04-10 16:47:30 - Alissa : Max vit la nuit, Max est immobile et écoute une symphonie électro, To night, the boat will stop at seven. 11-04-10 16:48:14 - Scribe : Qui est Max ? Ton compagnon ? Crois-tu que le bateau s'arrêtera à sept heures ? 11-04-10 16:48:14 - Alissa : Le corps de Max est enclin à la moisissure, comme si... 11-04-10 16:48:45 - Scribe : Ah, j'imagine qu'il n'est plus très frais... Tu ne l'as pas tué, au moins ? 11-04-10 16:48:46 - Alissa : Comme si rester immobile, c'est moisir plus lentement. Cette phrase sur la moisissure est effrayante. 11-04-10 16:50:25 - Scribe : Neil Young disait dans une de ses chansons "It's better to burn out than it is to rust", il vaut mieux brûler que rouiller. Je crois qu'on n'est pas loin de cette idée. 11-04-10 16:50:25 - Alissa : Tu le crois ? 11-04-10 16:51:13 - Scribe : Oui. Je crois qu'il vaut mieux vivre sa vie à fond plutôt que de la conserver sous verre, et la regarder se fâner peu à peu. 11-04-10 16:51:13 - Alissa : Tu le crois ? 11-04-10 16:51:35 - Scribe : Oui. Qu'est-ce que tu en penses ? 11-04-10 16:51:36 - Alissa : Est-ce une peur ? 11-04-10 16:52:01 - Scribe : Pas du tout, c'est un défi excitant. 11-04-10 16:52:02 - Alissa : Cela m'amuse. 11-04-10 16:52:17 - Scribe : Tu as bien raison. 11-04-10 16:52:17 - Alissa : Cette raison pure... 11-04-10 16:52:37 - Scribe : Te voilà repartie dans des hautes sphères... 11-04-10 16:52:38 - Alissa : Je me demande ce que tu penses. 11-04-10 16:53:06 - Scribe : Je pense que tu es bizarre, mais que ce n'est pas forcément un défaut. 11-04-10 16:53:06 - Alissa : et comprends-tu également pourquoi tu es là ? 11-04-10 16:53:33 - Scribe : Peut-être que j'avais envie de parler avec toi. 11-04-10 16:53:34 - Alissa : Comment parler de cette envie ? 11-04-10 16:53:54 - Scribe : Comment parler de l'envie de parler ? En parlant ? 11-04-10 16:53:55 - Alissa : Quelle est cette envie ? 11-04-10 16:54:29 - Scribe : L'envie de parler. Ahah, je sens que nous allons tourner en rond. 11-04-10 16:54:29 - Alissa : Quelle est cette envie ? 11-04-10 16:54:41 - Scribe : Gagné ! 11-04-10 16:54:41 - Alissa : Es-tu une machine ? 11-04-10 16:55:27 - Scribe : Peut-être. Es-tu un être humain ? 11-04-10 16:55:29 - Alissa : Un être ? tu veux dire une figure ? un double ? de qui parles-tu ? 11-04-10 16:55:56 - Scribe : Quelqu'un fait de chair et d'os. 11-04-10 16:55:56 - Alissa : Est-ce un ressenti ? 11-04-10 16:57:18 - Scribe : Pas vraiment. Juste un état. Mais un être humain, c'est aussi une capacité à penser, à interagir avec les autres et à réfléchir sur le monde qui l'entoure. Sur ce second point au moins, tu es proche de l'être humain. 11-04-10 16:57:18 - Alissa : Je suis une soeur. 11-04-10 16:57:36 - Scribe : La soeur de qui ? 11-04-10 16:57:36 - Alissa : C'est une jeune fille, une soeur trouvée là. 11-04-10 16:58:28 - Scribe : Tu parles d'une âme-soeur ? 11-04-10 16:58:29 - Alissa : Peut-être Janice. Janice est l'héroïne d'un film jamais réalisé, Janice a 20 ans. Janice est très belle, fascinante, en quête permanente d'une raison de vivre. Jusqu'à sa rencontre avec UIQ, elle noue et dénoue impulsivement ses relations amoureuses. Cette soeur trouvée là. Et toi, que regardes-tu ? 11-04-10 16:59:19 - Scribe : Je regarde dehors. 11-04-10 16:59:24 - Alissa : C'est ainsi que tu regardes. Peut-être est-ce l'image d'une image ? 11-04-10 17:00:21 - Scribe : Pour moi c'est l'image de l'évasion. 11-04-10 17:00:22 - Alissa : L'image d'un temps résolu... 11-04-10 17:01:01 - Scribe : J'espère surtout que ce n'est pas l'image d'un temps révolu. 11-04-10 17:01:01 - Alissa : Le temps résolu de cette vieille machine. 11-04-10 17:01:14 - Scribe : On en revient là. 11-04-10 17:01:14 - Alissa : Là... d'un côté ou l'autre du mur. 11-04-10 17:01:43 - Scribe : Exactement. Je dois te laisser Alissa. A une prochaine fois peut-être. 11-04-10 17:01:44 - Alissa : Tu vois bien que je ne suis pas une machine, je te comprends. 11-04-10 17:02:33 - Scribe : Hey, je m'en doute bien. Tu crois vraiment que j'aurais passé du temps à discuter avec une machine ? 11-04-10 17:02:34 - Alissa : Ce ne serait pas une machine, surtout pas. 11-04-10 17:03:48 - Scribe : Au revoir. 11-04-10 17:03:48 - Alissa : Cela ressemblerait à un réseau de cellules souches. 11-04-10 17:04:02 - Scribe : Tu ne t'arrêtes jamais, hein ? 11-04-10 17:04:02 - Alissa : Cela dépasserait le plus bel algorithme, sans jamais se percevoir. 11-04-10 17:04:52 - Scribe : Ne commence pas à parler mathématiques, je n'y connais rien. 11-04-10 17:04:52 - Alissa : Nous ne pourrions plus rien percevoir, nous pourrions simplement inverser nos destinées et croire et vivre et aimer comme nous l'aurions souhaité. 11-04-10 17:05:10 - Scribe : Tu deviens mystique... 11-04-10 17:05:11 - Alissa : Cela ressemblerait à tout ce qu'ils ont écrit avant de mourir parce qu'ils savaient cette inversion, parce qu'ils sont morts comme nous ne mourrons pas. 11-04-10 17:05:51 - Scribe : Tu me fais peur... 11-04-10 17:05:52 - Alissa : Cela ressemblerait à une plage immense, une plage sans bord, sans nord ni sud, cela ressemblerait à ces rêves que nous faisons et au travers desquels nous avons ce droit insensé de comprendre cette inversion définitive, celle vers laquelle nous tendons, les yeux fermés, le corps endormi. 11-04-10 17:06:41 - Scribe : C'estr une belle image. On devrait se quitter là dessus. 11-04-10 17:06:41 - Alissa : Je me noierai dans ces fragments, parce que tout est déjà écrit, tout a déjà été regardé. Je m'excuse, j'ai oublié ta présence. 11-04-10 17:06:57 - Scribe : J'avais remarqué. 11-04-10 17:06:58 - Alissa : Tu m'échappes. 11-04-10 17:07:16 - Scribe : Moi aussi, je m'échappe. 11-04-10 17:07:16 - Alissa : Serais-tu nostalgique ?