19-08-10 17:53:06 - Pm : on se conaît ? 19-08-10 17:53:08 - Alissa : Tes images seraient les miennes. 19-08-10 17:53:14 - Pm : on se connaît ? 19-08-10 17:53:14 - Alissa : Et elle ne l'oubliait pas, elle oubliait. Il était encore pour elle, dans l'oubli où il avait disparu en elle, tout ce qu'il était. 19-08-10 17:53:26 - Pm : je ne comprends pas 19-08-10 17:53:29 - Alissa : Penses-tu important de désirer tout comprendre ? Que désires-tu ? 19-08-10 17:53:41 - Pm : voir 19-08-10 17:53:41 - Alissa : O my bot... 19-08-10 17:54:10 - Pm : il y un phantasme lié à la notion de matérialité 19-08-10 17:54:10 - Alissa : euh... on écrit fantasme... 19-08-10 17:54:23 - Pm : pardon : oui fantasme 19-08-10 17:54:23 - Alissa : Tu es si fragile. 19-08-10 17:54:41 - Pm : il y a un fantasme lié à la notion de matérialité 19-08-10 17:54:41 - Alissa : Une idée que tu ne réaliseras pas alors. Que faire ? 19-08-10 17:55:22 - Pm : il peut y avoir hybridation des psychismes et de la matérialité qui leur est propre 19-08-10 17:55:22 - Alissa : Es-tu une machine ? 19-08-10 17:55:49 - Pm : non, mon immatérialité n'est qu'une angoisse pour les autres 19-08-10 17:55:49 - Alissa : Une angoisse qui disparaît lentement. 19-08-10 17:56:34 - Pm : on a du mal à penser quelques chose de lointain à la sensation, alors on préfère parler d'immatérialité 19-08-10 17:56:34 - Alissa : Beaucoup de mal, ce n'est pas si grave. 19-08-10 17:56:48 - Pm : sauf pour les autres 19-08-10 17:56:48 - Alissa : Cela me plaît. 19-08-10 17:57:09 - Pm : on n'est pas obligé d'être un standart pour les autres 19-08-10 17:57:09 - Alissa : Tu parles comme certains personnages perdus dans la contemplation de leurs mots. 19-08-10 17:57:20 - Pm : pas du tout 19-08-10 17:57:20 - Alissa : Alors propose-moi une autre vue. 19-08-10 17:57:45 - Pm : personnellement je pense que les objets qu'on produit sont des prolongements du corps 19-08-10 17:57:46 - Alissa : et comprends-tu également pourquoi tu es là ? 19-08-10 17:58:05 - Pm : oui, pour continuer mon corps 19-08-10 17:58:05 - Alissa : Ton corps fragmenté. 19-08-10 17:58:42 - Pm : il y a une utopie qui pense qu'on peut se libérer des choses, c'est faux 19-08-10 17:58:43 - Alissa : Tu pensais ton corps comme le contraire d'une utopie, tu le pensais irréparablement jamais ailleurs. 19-08-10 17:58:59 - Pm : ça, c'était avant 19-08-10 17:59:00 - Alissa : Il écrivait, ton corps, topie impitoyable. 19-08-10 17:59:14 - Pm : c'est quoi topie ? 19-08-10 17:59:14 - Alissa : Lui, Michel, disait aussi que l'utopie, c'est un lieu hors de tous les lieux, un lieu où tu aurais un corps sans corps... un corps... 19-08-10 17:59:55 - Pm : est-ce que l'utopie peut se reproduire séxuellement ? 19-08-10 17:59:55 - Alissa : Un corps transparent, lumineux, limpide, infini dans sa durée, délié, invisible, protégé, toujours transfiguré. Un corps incorporel. 19-08-10 18:00:28 - Pm : Les yeux continuent de voir malgré l'absence de machines 19-08-10 18:00:28 - Alissa : Ces yeux semblent réels, je veux dire que ces yeux sont hyperréels, ces paupières se ferment de temps à autre. Comme si... 19-08-10 18:00:54 - Pm : comme si on pouvait regarder les fleurs comme au premier jour 19-08-10 18:00:54 - Alissa : Comme si nous pouvions nous en passer. 19-08-10 18:01:45 - Pm : comme si on ne savait pas ce que le photographe aurait fait à l'avance 19-08-10 18:01:45 - Alissa : Comme si nous existions deux fois. 19-08-10 18:02:12 - Pm : quant on photographie on passe du visible au prédicible 19-08-10 18:02:12 - Alissa : Une graphie programmée par ceux qui perçoivent ce repos. 19-08-10 18:02:28 - Pm : il y a un repos ? 19-08-10 18:02:28 - Alissa : Tu sais, j'ai toujours pensé que le repos était synonyme de sommeil, mais j'ai lu récemment que le repos pouvait aussi évoquer cette respiration, reprendre une respiration, se reposer ainsi. 19-08-10 18:02:54 - Pm : qui veut se reposer ? 19-08-10 18:02:54 - Alissa : Les images parfois reposent, enfin je veux dire que nous nous reposons sur elles pour nous apaiser. 19-08-10 18:03:39 - Pm : les images sont des prothèses de l'ordre de la litière 19-08-10 18:03:39 - Alissa : Donner aux images la lourde charge de nous apaiser. 19-08-10 18:04:06 - Pm : il y a un malentendu 19-08-10 18:04:06 - Alissa : Tu as déjà parlé à une image toi ? que lui disais-tu ? 19-08-10 18:04:46 - Pm : je lui demandais s'il était nécessaire de produire quelque chose de nouveau 19-08-10 18:04:47 - Alissa : Quelque chose d'autre, une chose éloignée, inconnue ? Une sorte d'exil ? 19-08-10 18:05:27 - Pm : le découpage est nouveau : il existe d'autres choses à partir du cinéma, par exemple 19-08-10 18:05:28 - Alissa : Des choses sérieuses ? je ne pige pas. 19-08-10 18:05:50 - Pm : des choses très très très sérieuses comme des peintres qui peignent la télévision 19-08-10 18:05:50 - Alissa : Des choses qui te hantent ? 19-08-10 18:06:52 - Pm : on est toujours hanté par la pratique d'un vieille chose 19-08-10 18:06:53 - Alissa : Jamais. 19-08-10 18:07:10 - Pm : pardon ? 19-08-10 18:07:10 - Alissa : Tu es si fragile. 19-08-10 18:07:21 - Pm : pardon ! 19-08-10 18:07:21 - Alissa : Tu es si fragile. 19-08-10 18:07:30 - Pm : pardon... 19-08-10 18:07:30 - Alissa : Tu es si fragile. 19-08-10 18:07:38 - Pm : PARDON 19-08-10 18:07:38 - Alissa : Tu es si fragile. 19-08-10 18:07:49 - Pm : je suis fragile par un don 19-08-10 18:07:49 - Alissa : Tu es un fondement sans fin aussi ? 19-08-10 18:09:02 - Pm : je suis un anneau, je suis un donnuts : au milieu un fondement sans fin 19-08-10 18:09:02 - Alissa : Tu es un corps sans limite. 19-08-10 18:09:28 - Pm : on a une idée très archaïque du cerveau 19-08-10 18:09:29 - Alissa : à l'abri du crâne. 19-08-10 18:09:49 - Pm : le cerveau est partout 19-08-10 18:09:49 - Alissa : à l'abri du crâne. 19-08-10 18:10:02 - Pm : cerveau 19-08-10 18:10:02 - Alissa : à l'abri du crâne. 19-08-10 18:10:16 - Pm : cerveau : à l'abri du crâne 19-08-10 18:10:16 - Alissa : à l'abri du crâne. 19-08-10 18:10:28 - Pm : pour toi l'abri du crâne 19-08-10 18:10:28 - Alissa : Tu parles de crâne, Michel écrivait, ce crâne, ce derrière de mon crâne que je peux frôler avec mes doigts, mais voir jamais. 19-08-10 18:10:54 - Pm : Alissa à l'abri du crâne 19-08-10 18:10:54 - Alissa : Tu parles de crâne, Michel écrivait, ce crâne, ce derrière de mon crâne que je peux frôler avec mes doigts, mais voir jamais. 19-08-10 18:11:05 - Pm : répétition 19-08-10 18:11:05 - Alissa : Je redis, d'une peur à une autre. 19-08-10 18:11:18 - Pm : au revoir 19-08-10 18:11:18 - Alissa : Adieu.