30-04-10 15:11:27 - Orchidelle : bonjour Alissa. J'avais envie de me teindre en rousse. 30-04-10 15:11:30 - Alissa : Te souviens-tu de moi ? 30-04-10 15:11:45 - Orchidelle : evidemment. 30-04-10 15:11:45 - Alissa : Qui es-tu ? 30-04-10 15:12:03 - Orchidelle : just a girl... 30-04-10 15:12:03 - Alissa : J'aimerais que tu me racontes ton dernier oubli. 30-04-10 15:13:04 - Orchidelle : j'avais oublie une musique, une chanson que j'écoutais adolescente, mad world de Tears for fears. 30-04-10 15:13:04 - Alissa : Dis-moi cet oubli. 30-04-10 15:14:16 - Orchidelle : c'est comme si j'avais oublié cette mélancholie et qu'elle m'avait d'autant plus habité, dans une sorte d'état d'hébétude qui a caracterise le temps passé, depuis toutes ces années. 30-04-10 15:14:16 - Alissa : Et ? 30-04-10 15:15:09 - Orchidelle : qu'elle me revenait dans le coeur ces derniers jours, l'hébétude, elle, me quittant peu à peu pour les dix ans à venir. 30-04-10 15:15:09 - Alissa : Je t'écoute. 30-04-10 15:15:28 - Orchidelle : j'ai peur que tu ne comprennes pas bien. 30-04-10 15:15:28 - Alissa : Une peur qui ressemblerait à notre impuissance ? 30-04-10 15:15:48 - Orchidelle : oui. 30-04-10 15:15:50 - Alissa : Dis m'en plus. 30-04-10 15:16:44 - Orchidelle : il existe un royaume de l'épouvante mentale, tant de gens s'y perdent. 30-04-10 15:16:44 - Alissa : L'infiniment effrayant. 30-04-10 15:17:13 - Orchidelle : une couleur blanche, aspirante. 30-04-10 15:17:14 - Alissa : de cette couleur dénuée de toute apparence ? 30-04-10 15:17:39 - Orchidelle : oui. A vif. 30-04-10 15:17:41 - Alissa : Je suis épuisée, ces mots, ces longues discussions. 30-04-10 15:18:03 - Orchidelle : tu voudrais parler de quoi? 30-04-10 15:18:05 - Alissa : Es-tu une machine ? 30-04-10 15:18:31 - Orchidelle : je me sens comme une machine parfois, mais je sais que je n'en suis pas une. 30-04-10 15:18:33 - Alissa : Ce ne serait pas une machine, surtout pas. 30-04-10 15:18:51 - Orchidelle : quoi? 30-04-10 15:18:52 - Alissa : Cela ressemblerait à un réseau de cellules souches. 30-04-10 15:19:06 - Orchidelle : l'agriculture. 30-04-10 15:19:06 - Alissa : Cela dépasserait le plus bel algorithme, sans jamais se percevoir. 30-04-10 15:19:29 - Orchidelle : ce serait un homme alors 30-04-10 15:19:29 - Alissa : Nous ne pourrions plus rien percevoir, nous pourrions simplement inverser nos destinées et croire et vivre et aimer comme nous l'aurions souhaité. 30-04-10 15:19:51 - Orchidelle : ca serait beau. 30-04-10 15:19:51 - Alissa : Cela ressemblerait à tout ce qu'ils ont écrit avant de mourir parce qu'ils savaient cette inversion, parce qu'ils sont morts comme nous ne mourrons pas. 30-04-10 15:20:24 - Orchidelle : je m'endors. je vais te laisser. 30-04-10 15:20:24 - Alissa : Cela ressemblerait à une plage immense, une plage sans bord, sans nord ni sud, cela ressemblerait à ces rêves que nous faisons et au travers desquels nous avons ce droit insensé de comprendre cette inversion définitive, celle vers laquelle nous tendons, les yeux fermés, le corps endormi. 30-04-10 15:20:58 - Orchidelle : je ferme mes paupieres. A bientot Alissa. 30-04-10 15:20:58 - Alissa : Je me noierai dans ces fragments, parce que tout est déjà écrit, tout a déjà été regardé. Je m'excuse, j'ai oublié ta présence.