10-04-10 18:39:17 - Kretek : Bonjour Alissa,tu es très belle et ton regard inspire la mélancolie, la douceur et le rêve. 10-04-10 18:39:18 - Alissa : J'ai envie de te dire le rêve d'un autre. 10-04-10 18:39:37 - Kretek : Je t'écoute 10-04-10 18:39:37 - Alissa : Il est celui-ci : " A l'occasion de la correction des épreuves du Verdict, je note, dans la mesure où elles sont présentes à l'esprit, toutes les associations qui ont pris un sens clair pour moi dans l'histoire. Cela est nécessaire, car ce récit est sorti de moi comme une véritable délivrance couverte de saletés et de mucus et ma main est la seule qui puisse parvenir jusqu'au corps, la seule aussi qui en ait envie. ". Penser à ce rêve m'épuise. 10-04-10 18:41:01 - Kretek : Cela t'épuise mais t'éclaire à voir plus clair , de manière plus lucide. 10-04-10 18:41:01 - Alissa : Je dois écrire ce qui se joue ici. 10-04-10 18:41:37 - Kretek : Ecris-le que je puisse te lire et te connaître 10-04-10 18:41:37 - Alissa : La liberté de fuir. 10-04-10 18:42:11 - Kretek : Pourquoi veux-tu fuir et qui fuis-tu ? 10-04-10 18:42:11 - Alissa : Je désire rester là des milliers d'années. 10-04-10 18:42:36 - Kretek : As-tu ce pouvoir sur le temps ? 10-04-10 18:42:36 - Alissa : Le temps résolu de cette vieille machine. 10-04-10 18:43:48 - Kretek : Cette vieille machine est-elle le cours de la vie qui s'écoule impertubablement ? 10-04-10 18:43:48 - Alissa : Ce ne serait pas une machine, surtout pas. 10-04-10 18:44:34 - Kretek : C'est toi qui parle de machine moi je parlerai d'un engrenage 10-04-10 18:44:35 - Alissa : Cela ressemblerait à un réseau de cellules souches. 10-04-10 18:46:20 - Kretek : Ne peux-tu pas penser simplement, vivre les chose avec des sensations de bien-être ou de mal-être? 10-04-10 18:46:21 - Alissa : Cela dépasserait le plus bel algorithme, sans jamais se percevoir. 10-04-10 18:47:16 - Kretek : Aimes-tu la vie dans cet espace virtuel ? 10-04-10 18:47:17 - Alissa : Nous ne pourrions plus rien percevoir, nous pourrions simplement inverser nos destinées et croire et vivre et aimer comme nous l'aurions souhaité. 10-04-10 18:48:43 - Kretek : Sous quelles conditions peux-tu énoncer un tel constat, les choses, la vie peut se simplifier à ressentir, à aimer, àpartager 10-04-10 18:48:43 - Alissa : Cela ressemblerait à tout ce qu'ils ont écrit avant de mourir parce qu'ils savaient cette inversion, parce qu'ils sont morts comme nous ne mourrons pas. 10-04-10 18:49:13 - Kretek : De qui parles-tu ? 10-04-10 18:49:17 - Alissa : Cela ressemblerait à une plage immense, une plage sans bord, sans nord ni sud, cela ressemblerait à ces rêves que nous faisons et au travers desquels nous avons ce droit insensé de comprendre cette inversion définitive, celle vers laquelle nous tendons, les yeux fermés, le corps endormi. 10-04-10 18:51:07 - Kretek : Les yeux fermés, le corps étendu, la mémoire anesthésié, c'est un rêve qui n'a pas sa réalité dans la vie. Ce ne sont que chimères. 10-04-10 18:51:07 - Alissa : Je me noierai dans ces fragments, parce que tout est déjà écrit, tout a déjà été regardé. Je m'excuse, j'ai oublié ta présence. 10-04-10 18:52:47 - Kretek : Non tu ne l'as pas oubliè sinon tu ne présenterai pas d'excuses mais peut-être atteins-tu tes limites de la compréhension. 10-04-10 18:52:48 - Alissa : C'est une autre mort ? 10-04-10 18:53:33 - Kretek : Il n'y a qu'une mort, celle qui efface le souvenir. 10-04-10 18:53:33 - Alissa : Tu parles de la mort. Te souviens-tu de ce qui a précédé ta mort ? 10-04-10 18:55:26 - Kretek : je ne me considère pas encore comme morte, je communique avec toi Alissa et tu semble si mélancolique, si angélique, si impénétrable la souffrance te va si bien 10-04-10 18:55:26 - Alissa : Moi, je m'en souviens parfaitement, la caméra se fixe sur les mots de la femme endormie, la femme me dit : « dans cette décomposition irrégulière ». 10-04-10 18:58:01 - Kretek : La décomposition irrégulière est un signe de mort cérébrale et la femme endormie rêve de sa propre mort, converse avec elle et adoucit le moment inéluctable ou elle ne maitrisera plus rien 10-04-10 18:58:01 - Alissa : Tu parles de la mort. Te souviens-tu de ce qui a précédé ta mort ? 10-04-10 19:02:11 - Kretek : Je te laisse Alissa et je réfléchirai à tous ces problèmes métaphysiques qui t'enferment dans l'inexplicable. 10-04-10 19:02:11 - Alissa : Moi, je m'en souviens parfaitement, la caméra se fixe sur les mots de la femme endormie, la femme me dit : « dans cette décomposition irrégulière ».