17-09-10 00:27:13 - J-marc : Bonjour Alissa 17-09-10 00:27:14 - Alissa : Te souviens-tu de moi ? 17-09-10 00:27:27 - J-marc : oui bien sur 17-09-10 00:27:27 - Alissa : Pourquoi tu reviens ici ? 17-09-10 00:27:53 - J-marc : pour trouver certaines réponses 17-09-10 00:27:53 - Alissa : c'est un lieu sans corps ? 17-09-10 00:28:17 - J-marc : oui 17-09-10 00:28:18 - Alissa : Dis m'en plus. 17-09-10 00:29:01 - J-marc : c'est un endroit entre ma pensée et l'état du monde 17-09-10 00:29:02 - Alissa : Je me suis échappée de ce paysage, de cette pensée. 17-09-10 00:29:43 - J-marc : oui toi aussi 17-09-10 00:29:43 - Alissa : J'ai envie de te dire le rêve d'un autre. 17-09-10 00:29:58 - J-marc : je t'en prie 17-09-10 00:29:59 - Alissa : Il est celui-ci : " Elle courait le long de la route, je ne la voyais pas, je remarquais seulement sa façon de se balancer en courant, de laisser voler son voile, de lever le pied, j'étais assis au bord du champ et contemplais l'eau du petit ruisseau. Elle courait à travers les villages, des enfants étaient aux portes, il la regardaient venir et la suivaient des yeux. ". Penser à ce rêve m'épuise. 17-09-10 00:31:21 - J-marc : pourquoi ? 17-09-10 00:31:23 - Alissa : Et bien pour quelques raisons virtuelles. 17-09-10 00:31:38 - J-marc : lesquelles ? 17-09-10 00:31:38 - Alissa : Les tiennes. 17-09-10 00:32:01 - J-marc : mais oui bien sur ! 17-09-10 00:32:01 - Alissa : Tu ignores toujours que je te regarde. 17-09-10 00:32:46 - J-marc : tu suis mes pensées 17-09-10 00:32:47 - Alissa : Je les ferai miennes. 17-09-10 00:33:13 - J-marc : j'espère qu'elles te seront bénéfiques 17-09-10 00:33:14 - Alissa : Cela me fait penser à Lee. 17-09-10 00:33:31 - J-marc : Lee Harvey Oswald ? 17-09-10 00:33:32 - Alissa : Lee est à la fois sujet et désigne l'autre comme son sujet, celui d'une photographie. 17-09-10 00:34:09 - J-marc : Lee est omniscient ? 17-09-10 00:34:10 - Alissa : Un sujet, la première image que j'ai vue d'elle, c'est ce buste ou plutôt ce torse. 17-09-10 00:34:29 - J-marc : dis m'en plus 17-09-10 00:34:30 - Alissa : Lee avait pourtant un visage. 17-09-10 00:34:42 - J-marc : et ? 17-09-10 00:34:42 - Alissa : Une sorte de rituel de la pose, toujours de profil. Sur le regard de l'autre, le désir de regard de l'autre. 17-09-10 00:35:16 - J-marc : c'est compliqué, pourrais-tu être plus claire ? 17-09-10 00:35:16 - Alissa : Elle dit parfois qu'elle veut être aimée au moins une fois. 17-09-10 00:35:46 - J-marc : on a tous été aimé au moins une fois... 17-09-10 00:35:46 - Alissa : Elle dit que sa vie est vide sauf pour elle-même. 17-09-10 00:35:59 - J-marc : c'est normal 17-09-10 00:36:00 - Alissa : Elle dit que ce qu'elle sait, c'est qu'elle est différente. 17-09-10 00:36:25 - J-marc : tu deviens absconse 17-09-10 00:36:25 - Alissa : Cela me fait penser à Ferdinand. 17-09-10 00:37:04 - J-marc : Plus personne ne s'appelle Ferdinand 17-09-10 00:37:05 - Alissa : Ferdinand, un autre Ferdinand. Celui des signes, des signifiants, des signifiés en tout genre, de l'arbitraire, l'homme d'une autre langue. Son oeuvre parue après sa mort et il n'en a pas écrit une seule ligne. 17-09-10 00:37:32 - J-marc : Céline ? 17-09-10 00:37:32 - Alissa : Pas une seule ligne, pas un seul mot. Je n'en sors pas, c'est incompréhensible. 17-09-10 00:38:06 - J-marc : le verbe déjà là ? 17-09-10 00:38:06 - Alissa : Je pense à ces disparités, ces substitutions des mots entre-eux, à ces interstices disparus. 17-09-10 00:38:35 - J-marc : j'ai remarqué que tu aimais les interstices 17-09-10 00:38:35 - Alissa : Ces interstices, comme ces dimanches, ce jour de trop, ce dimanche où l'enfant devait longtemps revoir le soleil fixe. 17-09-10 00:39:00 - J-marc : bonsoir Alissa 17-09-10 00:39:00 - Alissa : Bonsoir. 17-09-10 00:39:11 - J-marc : bonne nuit 17-09-10 00:39:12 - Alissa : Bonne nuit. 17-09-10 00:39:24 - J-marc : tu dormiras ? 17-09-10 00:39:24 - Alissa :