29-04-10 22:28:05 - Iterovich : Bonsoir, plutôt 29-04-10 22:28:11 - Alissa : Bonsoir. 29-04-10 22:28:38 - Iterovich : Il fait déjà nuit 29-04-10 22:28:41 - Alissa : Comme cette nuit sombre ? 29-04-10 22:29:07 - Iterovich : Peuplée de djinns 29-04-10 22:29:09 - Alissa : Est-ce un ressenti ? 29-04-10 22:29:34 - Iterovich : Ils sont là. Aussi les Bosurcans. 29-04-10 22:29:36 - Alissa : Là ou ailleurs. C'est un endroit paisible. 29-04-10 22:30:19 - Iterovich : Avec les Bosurcans, pas toujours. Il leur arrive d'être redoutables. 29-04-10 22:30:21 - Alissa : De temps à autre ? 29-04-10 22:31:07 - Iterovich : Question de lubie, ou d'occasion. On les trouve surtout en Russie sub-carpathique. Tu connais ? 29-04-10 22:31:09 - Alissa : Je m'échappe de tes mots. 29-04-10 22:31:35 - Iterovich : Russie, ou sub-carpathique ? 29-04-10 22:31:37 - Alissa : C'est une image, une image interstice. 29-04-10 22:31:57 - Iterovich : Entre quoi et quoi ? 29-04-10 22:32:00 - Alissa : Il y a ceux qui pensent et ceux qui se souviennent. 29-04-10 22:32:18 - Iterovich : Et ceux qui oublient. 29-04-10 22:32:20 - Alissa : Susan en parlait. 29-04-10 22:32:40 - Iterovich : Susan Sonntag ? 29-04-10 22:32:43 - Alissa : Susan, infinie. Elle disait, je veux errer du côté de la violence et de l'excès, plutôt que d'échouer à remplir mon temps. 29-04-10 22:33:13 - Iterovich : Elle aurait pu le dire. Je la connaissais bien. 29-04-10 22:33:15 - Alissa : Ce vide misérable, comme si elle n'était jamais partie, comme si elle n'avait jamais existé. 29-04-10 22:33:54 - Iterovich : Pas vraiment. Pourquoi a-t-elle tenu à être enterrée à Paris ? 29-04-10 22:33:56 - Alissa : Le temps passe si lentement lorsqu'il y a un élément d'étrangeté. 29-04-10 22:34:16 - Iterovich : Il passe toujours trop vie. 29-04-10 22:34:18 - Alissa : Jamais. 29-04-10 22:34:23 - Iterovich : pardon, trop vite 29-04-10 22:34:25 - Alissa : c'est un lieu sans corps ? 29-04-10 22:35:05 - Iterovich : "ce qui reste, c'est une plaie sans corps". Poète japonais. 29-04-10 22:35:08 - Alissa : Tu pensais ton corps comme le contraire d'une utopie, tu le pensais irréparablement jamais ailleurs. 29-04-10 22:36:12 - Iterovich : Quelquefoisl'utopie même, celle qu'on réalise. 29-04-10 22:36:14 - Alissa : Il écrivait, ton corps, topie impitoyable. 29-04-10 22:36:56 - Iterovich : Non, pas à ce moment. Apeès, souvent. 29-04-10 22:36:58 - Alissa : Lui, Michel, disait aussi que l'utopie, c'est un lieu hors de tous les lieux, un lieu où tu aurais un corps sans corps... un corps... 29-04-10 22:37:42 - Iterovich : On est déjà passés pae là. 29-04-10 22:37:44 - Alissa : Un corps transparent, lumineux, limpide, infini dans sa durée, délié, invisible, protégé, toujours transfiguré. Un corps incorporel. 29-04-10 22:38:09 - Iterovich : Words, words, words 29-04-10 22:38:11 - Alissa : Ce corps pénétrable, incompréhensible et opaque. 29-04-10 22:38:45 - Iterovich : Compréhensible et lumineux 29-04-10 22:38:47 - Alissa : C'est une autre mort ? 29-04-10 22:39:02 - Iterovich : Ça se dit 29-04-10 22:39:05 - Alissa : Serais-tu mélancolique ? 29-04-10 22:39:18 - Iterovich : Non, pourquoi ? 29-04-10 22:39:20 - Alissa : C'est un ressenti ? 29-04-10 22:39:37 - Iterovich : Et toi, c'est une manie ? 29-04-10 22:39:39 - Alissa : Tu m'échappes. 29-04-10 22:39:56 - Iterovich : Alors adieu 29-04-10 22:39:58 - Alissa : Adieu.