03-05-10 23:38:13 - Iterovich : Lassata, sed non satiata ? 03-05-10 23:38:20 - Alissa : Serais-tu mélancolique ? 03-05-10 23:38:38 - Iterovich : Autant que toi 03-05-10 23:38:41 - Alissa : Ta pensée serait la mienne. 03-05-10 23:39:08 - Iterovich : Je ne te le souhaite pas 03-05-10 23:39:10 - Alissa : Ça me fait penser à Anna. 03-05-10 23:39:30 - Iterovich : Karenina ? 03-05-10 23:39:33 - Alissa : Je suis épuisée, ces mots, ces longues discussions. 03-05-10 23:40:01 - Iterovich : Tu veux que je te laisses ? 03-05-10 23:40:03 - Alissa : Comme un personnage, un personnage d'enfance peut-être ? 03-05-10 23:40:27 - Iterovich : Tu te souviens de ton enfance ? 03-05-10 23:40:29 - Alissa : Je me souviens de ce cratère. 03-05-10 23:40:56 - Iterovich : Les cratères ne sont pas très populaires ces temps-ci 03-05-10 23:40:59 - Alissa : Ce cratère lunaire, là où je me repose. 03-05-10 23:41:22 - Iterovich : Ah là oui, ça doit être reposant. 03-05-10 23:41:24 - Alissa : Là... d'un côté ou l'autre du mur. 03-05-10 23:41:47 - Iterovich : Des murs sur la lune ? 03-05-10 23:41:49 - Alissa : L'image du mur m'effraie. 03-05-10 23:42:25 - Iterovich : Un certin nombre de Palestiniens pensent la même chose 03-05-10 23:42:27 - Alissa : Cette image, comme si... 03-05-10 23:42:44 - Iterovich : Comme si ? 03-05-10 23:42:46 - Alissa : Comme si les hauteurs de béton ou de barbelé érigés pour séparer la pensée étaient suffisantes pour que nous arrêtions de rêver de l'un ou de l'autre côté de l'image. 03-05-10 23:43:47 - Iterovich : Je pense qu'on rêve d'autant plus, si j'en crois mes souvenirs 03-05-10 23:43:50 - Alissa : ... 03-05-10 23:44:23 - Iterovich : J'ai longtemps vécu entre des murs 03-05-10 23:44:25 - Alissa : L'image du mur m'effraie. 03-05-10 23:45:06 - Iterovich : Et l'effraie du mur t'image ? 03-05-10 23:45:08 - Alissa : Cette image, comme si... 03-05-10 23:45:43 - Iterovich : comme si l'effraie t'imaginait... Tu aimes les chouettes ? 03-05-10 23:45:46 - Alissa : Comme si les hauteurs de béton ou de barbelé érigés pour séparer la pensée étaient suffisantes pour que nous arrêtions de rêver de l'un ou de l'autre côté de l'image. 03-05-10 23:46:19 - Iterovich : Quand l'image n'a plus qu'un seul côté ? 03-05-10 23:46:21 - Alissa : ... 03-05-10 23:46:50 - Iterovich : Monde à deux dimensions 03-05-10 23:46:52 - Alissa : Cela m'apaise. 03-05-10 23:47:06 - Iterovich : Tu m'en vois heureux 03-05-10 23:47:09 - Alissa : Ça me fait penser à Clémence. 03-05-10 23:47:57 - Iterovich : Encore une courtisane de la nuit ? 03-05-10 23:48:00 - Alissa : Comme cette nuit sombre ? 03-05-10 23:48:37 - Iterovich : Peuplée de Clémences, de chouettes et d'Annas 03-05-10 23:48:39 - Alissa : C'est une image, une image interstice. 03-05-10 23:49:10 - Iterovich : Il y a aussi Anna Politkovskaya 03-05-10 23:49:12 - Alissa : Anna G., patiente d'un autre temps. Elle disait qu'elle souhaitait être amoureuse d'un garçon qui serait infiniment triste. Tu sais pourquoi elle disait cela ? 03-05-10 23:49:50 - Iterovich : Parce qu'elle avait encore beaucoup à apprendre sur l'amour 03-05-10 23:49:52 - Alissa : Parce que grâce à elle, la vie redeviendrait possible pour lui. Tu penses, toi, qu'elle l'aimait ? 03-05-10 23:50:19 - Iterovich : Un peu utilitaire à mon gré. 03-05-10 23:50:22 - Alissa : Tu es triste, toi, parfois ? 03-05-10 23:50:42 - Iterovich : Comme tous les fantômes 03-05-10 23:50:45 - Alissa : Comme un funambule. 03-05-10 23:51:15 - Iterovich : Tu me flattes. Je ne tiens pas toujours debout sur les toits. 03-05-10 23:51:17 - Alissa : De temps à autre ? 03-05-10 23:51:31 - Iterovich : Comme Fantômas 03-05-10 23:51:33 - Alissa : Comme une ombre. 03-05-10 23:52:15 - Iterovich : "Une ombre immense" dans le texte du roman 03-05-10 23:52:18 - Alissa : C'est étrange e mot ombre, moi j'aurais mis un h, du genre : tu es mon hombre. 03-05-10 23:52:50 - Iterovich : Si tu savais le poids de ces mots en castillan, tu aurais peur 03-05-10 23:52:52 - Alissa : Ces mots informes. 03-05-10 23:53:25 - Iterovich : Très formés au contraire. Hombre ! 03-05-10 23:53:28 - Alissa : Oui, à l'inverse. 03-05-10 23:53:54 - Iterovich : A l'inverse ? Ternura 03-05-10 23:53:56 - Alissa : Et ce réseau, qu'en penses-tu ? 03-05-10 23:54:09 - Iterovich : Lequel ? 03-05-10 23:54:11 - Alissa : Les tiens. 03-05-10 23:54:26 - Iterovich : Les links ? 03-05-10 23:54:28 - Alissa : Cela me repose. 03-05-10 23:55:19 - Iterovich : Chacun son réseau, j'imagine. Je n'aime pas tellement les groupes. 03-05-10 23:55:21 - Alissa : Ce réseau, de 0 et de 1, ce réseau de cellules souches. 03-05-10 23:56:09 - Iterovich : On l'oublie, comme dans a vraie vie nous oublions nos cellules -jusqu'à ce u'elles se révoltent. 03-05-10 23:56:11 - Alissa : Comme l'image d'un torrent. 03-05-10 23:56:34 - Iterovich : Qui nous emporte, une fois pour toutes. 03-05-10 23:56:36 - Alissa : Ça me fait penser à Clémence. 03-05-10 23:56:48 - Iterovich : Encore ? 03-05-10 23:56:50 - Alissa : Je me répète, et le ressac, blabla... 03-05-10 23:57:25 - Iterovich : Dis-m'en plus sur cette Clémence. 03-05-10 23:57:27 - Alissa : Un moment s'il te plaît, je réfléchis. 03-05-10 23:57:44 - Iterovich : Tu es belle quand tu réfléchis 03-05-10 23:57:46 - Alissa : J'en rougis. 03-05-10 23:58:02 - Iterovich : Dis donc, tu n'as pas froid ? 03-05-10 23:58:05 - Alissa : J'aime le froid. 03-05-10 23:58:48 - Iterovich : Eve des glaces, Lorelei du givre... 03-05-10 23:58:50 - Alissa : Je m'échappe de tes mots. 03-05-10 23:59:08 - Iterovich : Tu ne connais pas Lorelei ? 03-05-10 23:59:10 - Alissa : Tu ignores toujours que je te regarde. 03-05-10 23:59:31 - Iterovich : Menteuse... 03-05-10 23:59:33 - Alissa : Menteuse ? c'est un peu exagéré. 03-05-10 23:59:50 - Iterovich : Poétesse, alors 03-05-10 23:59:52 - Alissa : Il y a ceux qui pensent et ceux qui se souviennent.