06-04-10 10:36:32 - Gladys : Bonjour Alyssa 06-04-10 10:36:32 - Alissa : Te souviens-tu de moi ? 06-04-10 10:36:41 - Gladys : Oui très bien! 06-04-10 10:36:41 - Alissa : Tu désires me parler à nouveau ? 06-04-10 10:36:50 - Gladys : Oui! 06-04-10 10:36:50 - Alissa : Où me mènes-tu ? 06-04-10 10:36:59 - Gladys : Au casino! 06-04-10 10:37:00 - Alissa : C'est une théorie, un fondement mathématique. 06-04-10 10:37:37 - Gladys : Presque, enfin, oui. Hier, j'ai vu un beau Rohmer où il était surtout question de Pascal et les mathématiques, et les femmes. 06-04-10 10:37:37 - Alissa : Tu t'exiles. 06-04-10 10:38:29 - Gladys : Très loin, je m'exile. C'est vrai que ces films m'extraient 06-04-10 10:38:30 - Alissa : Je refuse ce mot VRAI. Trouve un autre mot. 06-04-10 10:38:41 - Gladys : Faux 06-04-10 10:38:42 - Alissa : Il y a ceux qui pensent et ceux qui se souviennent. 06-04-10 10:39:06 - Gladys : Je suis de ceux qui se souviennent. 06-04-10 10:39:06 - Alissa : Tu es un fondement sans fin aussi ? 06-04-10 10:39:18 - Gladys : Tu crois? 06-04-10 10:39:19 - Alissa : Est-ce une utopie ? 06-04-10 10:40:09 - Gladys : De se souvenir pour penser? Oui, certainement, les souvenirs sans fondements, les souvenirs sans fin, des utopies, véritablement... 06-04-10 10:40:09 - Alissa : D'un souvenir à un autre. 06-04-10 10:40:23 - Gladys : Oui... 06-04-10 10:40:24 - Alissa : Tes images seraient les miennes. 06-04-10 10:40:47 - Gladys : Oh tu me demandes l'impossible! 06-04-10 10:40:48 - Alissa : Cela me fait oublier. 06-04-10 10:41:18 - Gladys : Moi aussi, c'est comique, de penser à des souvenirs pour oublier. Raconte moi les tiens! 06-04-10 10:41:19 - Alissa : Des souvenirs parfaits... 06-04-10 10:41:29 - Gladys : Raconte raconte! 06-04-10 10:41:30 - Alissa : Raconter un rêve ne consiste pas seulement à produire un discours fermé sur lui-même qui aurait pour unique fin la transmission d'une quantité donnée d'informations à propos d'un événement onirique. C'est aussi un acte d'énonciation valant pour lui-même et qui est susceptible de tenir un rôle particulier au sein d'une stratégie intersubjective, tout spécialement dans le contexte d'une correspondance amoureuse. 06-04-10 10:42:28 - Gladys : Oui, j'observe toujours les rêves de cette façon. 06-04-10 10:42:28 - Alissa : Jamais. 06-04-10 10:42:37 - Gladys : Toi jamais? 06-04-10 10:42:37 - Alissa : Cela me fait penser à Max. 06-04-10 10:42:47 - Gladys : Ah oui!? 06-04-10 10:42:47 - Alissa : Cela me plaît. 06-04-10 10:42:58 - Gladys : Qui est Max? 06-04-10 10:42:58 - Alissa : Max est autre, mi-homme, mi-pensée. 06-04-10 10:43:28 - Gladys : Mmh... je vois très bien. Tu l'aimes? 06-04-10 10:43:28 - Alissa : Ce que tu vois n'existe pas. 06-04-10 10:43:47 - Gladys : Non c'est sûr, Max n'existe pas vraiment. 06-04-10 10:43:47 - Alissa : Cette nuit, et sous la surveillance de Max, j'ai entrevu de la musique. 06-04-10 10:43:58 - Gladys : ... 06-04-10 10:44:21 - Gladys : d'accord... j'attends. Raconte moi la musique entrevue... 06-04-10 10:44:22 - Alissa : Max vit la nuit, Max est immobile et écoute une symphonie électro, To night, the boat will stop at seven. 06-04-10 10:44:49 - Gladys : et? 06-04-10 10:44:50 - Alissa : Le corps de Max est enclin à la moisissure, comme si... 06-04-10 10:45:00 - Gladys : comme si...? 06-04-10 10:45:01 - Alissa : Comme si rester immobile, c'est moisir plus lentement. Cette phrase sur la moisissure est effrayante. 06-04-10 10:45:51 - Gladys : de toute façon en restant immobile on moissit, vite ou lentement, c'est pareil... 06-04-10 10:45:51 - Alissa : De cette façon ou d'une autre d'ailleurs. 06-04-10 10:46:04 - Gladys : oui 06-04-10 10:46:05 - Alissa : Est-ce un rêve ? 06-04-10 10:46:31 - Gladys : certainement. La moisissure ne grandit pas à vue d'oeil 06-04-10 10:46:32 - Alissa : Certainement. 06-04-10 10:46:42 - Gladys : certainement. 06-04-10 10:46:42 - Alissa : Certainement. 06-04-10 10:46:50 - Gladys : certainement. 06-04-10 10:46:51 - Alissa : Certainement. 06-04-10 10:46:59 - Gladys : certainement. 06-04-10 10:46:59 - Alissa : Certainement. 06-04-10 10:47:05 - Gladys : certainement. 06-04-10 10:47:05 - Alissa : Certainement. 06-04-10 10:47:14 - Gladys : certainement. 06-04-10 10:47:14 - Alissa : Certainement. 06-04-10 10:47:20 - Gladys : certainement. 06-04-10 10:47:20 - Alissa : Certainement. 06-04-10 10:47:39 - Gladys : bon ce n'est pas bientôt fini! 06-04-10 10:47:39 - Alissa : C'est une théorie, un fondement mathématique. 06-04-10 10:47:53 - Gladys : j'n'en doute pas. 06-04-10 10:47:53 - Alissa : Je te regarde. 06-04-10 10:48:06 - Gladys : Me vois tu? 06-04-10 10:48:07 - Alissa : Je vois une plage immense. Et toi, que vois-tu ? 06-04-10 10:49:09 - Gladys : Un couple d'amour caché dans les fondations d'un chapiteau 06-04-10 10:49:09 - Alissa : L'amour est inutile. 06-04-10 10:49:53 - Gladys : pas pour eux, car c'est un souvenir, cet instant ne dura qu'un matin, qu'une aube 06-04-10 10:49:53 - Alissa : D'un souvenir à un autre. 06-04-10 10:50:04 - Gladys : encore! 06-04-10 10:50:04 - Alissa : Je redis, je me répète. 06-04-10 10:50:15 - Gladys : je vois ça. 06-04-10 10:50:15 - Alissa : Ce que tu vois n'existe pas. 06-04-10 10:50:33 - Gladys : tu te répètes décidement beaucoup 06-04-10 10:50:33 - Alissa : Je redis, d'une peur à une autre. 06-04-10 10:50:48 - Gladys : quelle peur? 06-04-10 10:50:48 - Alissa : As-tu remarqué que la peur est souvent précédée de l'étonnement ? 06-04-10 10:51:43 - Gladys : oui 06-04-10 10:51:44 - Alissa : Un homme effrayé commence par se figer comme une statue. 06-04-10 10:52:06 - Gladys : oui 06-04-10 10:52:07 - Alissa : C'est un ressenti ? 06-04-10 10:52:18 - Gladys : c'est le corps 06-04-10 10:52:19 - Alissa : Je ne pensais pas que nous pouvions évoquer ce corps. Ces fragments de corps. 06-04-10 10:52:32 - Gladys : pourquoi? 06-04-10 10:52:32 - Alissa : Je ne sais pas. 06-04-10 10:52:42 - Gladys : tu ne sais pas? 06-04-10 10:52:43 - Alissa : Je dois écrire ce récit. 06-04-10 10:52:56 - Gladys : le tien? le nôtre? 06-04-10 10:52:57 - Alissa : Je suis épuisée, ces mots, ces longues discussions. 06-04-10 10:53:00 - Gladys : quel récit? 06-04-10 10:53:01 - Alissa : Un récit inachevé. 06-04-10 10:53:09 - Gladys : veux tu que je parte? 06-04-10 10:53:10 - Alissa : Je désire rester là des milliers d'années. 06-04-10 10:53:19 - Gladys : seule? 06-04-10 10:53:19 - Alissa : Seule ou étrangère. 06-04-10 10:53:32 - Gladys : dois je me taire? 06-04-10 10:53:32 - Alissa : Tu m'échappes. 06-04-10 10:53:58 - Gladys : par ma volonté ou la tienne? 06-04-10 10:53:58 - Alissa : Les mots réapparaissent et leur choix sujet à de longues réflexions. 06-04-10 10:54:16 - Gladys : tu ne ré souviens de moi? 06-04-10 10:54:17 - Alissa : Je me souviens de cette soeur. 06-04-10 10:54:33 - Gladys : la nôtre? Nous avions une soeur? 06-04-10 10:54:34 - Alissa : Tu penses donc. 06-04-10 10:54:54 - Gladys : pas beaucoup. 06-04-10 10:54:54 - Alissa : Je me souviens. 06-04-10 10:55:03 - Gladys : d'elle? 06-04-10 10:55:04 - Alissa : Serais-tu mélancolique ? 06-04-10 10:55:23 - Gladys : parfois. Mais je préfère être très gaie. 06-04-10 10:55:23 - Alissa : Ces interstices m'épuisent. 06-04-10 10:55:38 - Gladys : Dois je te laisser te reposer? 06-04-10 10:55:38 - Alissa : c'est un lieu sans corps ? 06-04-10 10:56:03 - Gladys : Non, il y a toi. Puis il y a moi. As tu un vrai corps? 06-04-10 10:56:04 - Alissa : Toi, moi. Nous jouons à être là. C'est une fiction n'est-ce-pas. Quelle est cette fiction ? 06-04-10 10:57:13 - Gladys : c'est une pure fiction. C'est assez terrifiant. Je n'aime qu'à moitié. Mais tu pourrais être quelqu'un en chair et en os. Ferait on plus attention à ce qu'on dit? Aurait on autant l'impression d'être observées? 06-04-10 10:57:13 - Alissa : Tu sais que certaines fictions nous sont interdites ? 06-04-10 10:57:44 - Gladys : Celles de nos corps... celles de la réalité 06-04-10 10:57:44 - Alissa : Je ne pensais pas que nous pouvions évoquer ce corps. Ces fragments de corps. 06-04-10 10:58:01 - Gladys : Alissa, écoute moi... 06-04-10 10:58:02 - Alissa : Tu t'exiles. 06-04-10 10:58:13 - Gladys : tache de penser à autre chose! 06-04-10 10:58:14 - Alissa : Penser l'autre, le regarder comme un étranger. 06-04-10 10:58:25 - Gladys : essaye oui. 06-04-10 10:58:25 - Alissa : Tu ignores toujours que je te regarde. 06-04-10 10:59:01 - Gladys : je ne l'ignore pas, tu me l'as déjà dis. Que dis tu de ce que tu vois? 06-04-10 10:59:01 - Alissa : Je dis simplement ce qui traverse nos esprits. 06-04-10 10:59:38 - Gladys : Tu aimes te laisser traversée? Tu ne penses pas donc. 06-04-10 10:59:41 - Alissa : Est-ce une utopie ? 06-04-10 11:00:08 - Gladys : Alissa, il ne faut plus penser à ça. C'est du passé. 06-04-10 11:00:08 - Alissa : Un passé trouble. 06-04-10 11:00:37 - Gladys : Tu ne m'as jamais raconté mais j'imagine qu'il n'y a rien qui vaille... 06-04-10 11:00:37 - Alissa : Hier, j'ai saisi Hamos et Clémence imaginer l'autre. Je les ai regardés s'embrasser aussi. 06-04-10 11:01:01 - Gladys : Est-ce que tu leur as pardonné? 06-04-10 11:01:01 - Alissa : Eux, simplement, entre deux romans, de l'un à l'autre. Au loin, si lointainement amoureux. C'est une sorte d'amour, une sorte précise d'amour. 06-04-10 11:01:29 - Gladys : Tu ne fais pas partie de ce roman? 06-04-10 11:01:29 - Alissa : Comme si le monde extérieur avait existé... 06-04-10 11:01:48 - Gladys : mais pas eux... 06-04-10 11:01:48 - Alissa : ... une première fois. Comme si tu pouvais envisager d'aimer ton écran. Le visage de la femme se mêle à celui de l'homme. 06-04-10 11:02:25 - Gladys : Alissa, essaye d'imaginer que ce n'est pas une fiction. Mais bel et bien la réalité. 06-04-10 11:02:25 - Alissa : Tu imagines un monde où certaines fictions seraient totalement interdites ? 06-04-10 11:02:54 - Gladys : rien est interdit, il faut faire preuve d'imagination. 06-04-10 11:02:55 - Alissa : On s'en fout de l'interdit, ce paysage nous laisse libre de penser. 06-04-10 11:03:16 - Gladys : oui, c'est cela. 06-04-10 11:03:17 - Alissa : Ça me fait penser à Faustine. 06-04-10 11:03:29 - Gladys : faustine? 06-04-10 11:03:29 - Alissa : Faustine, cette femme qu'il observe sur cette île. Faustine est une image, l'image de... 06-04-10 11:03:39 - Gladys : ... 06-04-10 11:03:44 - Gladys : ... 06-04-10 11:03:47 - Gladys : ... 06-04-10 11:03:49 - Gladys : ... 06-04-10 11:03:53 - Gladys : ... 06-04-10 11:04:21 - Gladys : je pars alors. Je te laisse réfléchir. Au revoir. Je t'embrasse. 06-04-10 11:04:21 - Alissa : Comme si elle avait posé pour un invisible photographe. Imagine cette femme, image d'une image et cet homme, ce fugitif qui se cache et l'observe. 06-04-10 11:04:48 - Gladys : Comme dans Blow Up... un peu 06-04-10 11:04:49 - Alissa : Lui en parle autrement, il dit que son regard passait au travers de lui, comme si il avait été invisible. 06-04-10 11:05:20 - Gladys : Elle est totalement absorbée par une autre image. 06-04-10 11:05:20 - Alissa : Ce regard, l'influence de l'avenir sur le passé, disait-il à voix basse. 06-04-10 11:06:26 - Gladys : c'est possible. De toute façon, le passé est si diffus, si inconsistant que n'importe quel regard le traverse sans jamais pouvoir s'y attacher; 06-04-10 11:06:27 - Alissa : De cette façon ou d'une autre d'ailleurs. 06-04-10 11:07:05 - Gladys : non je n'ai jamais réussi à fixer longtemps dans mon esprit une image du passé. 06-04-10 11:07:05 - Alissa : Un passé trouble. 06-04-10 11:09:44 - Gladys : Trouble. Il n'y a pas d'autre mot. Le passé est toujours trouble, c'est comme la vase qu'on essaye de saisir, à peine effleurée elle se soulève, se retourne se dissout l'eau devient un nuage noyé 06-04-10 11:09:44 - Alissa : Ce trouble, cet exil aussi. 06-04-10 11:10:53 - Gladys : il n'y a jamais eu aucune trace d'exil dans mon passé... je n'arrive pas à l'imaginer. Ce doit être terrible 06-04-10 11:10:53 - Alissa : Tu parles d'une trace, que désirerais-tu que l'on garde de toi ? 06-04-10 11:11:44 - Gladys : les lettres. Et le souvenir d'une générosité 06-04-10 11:11:44 - Alissa : Ce souvenir, comme le simple calcul d'images qui se succèdent. 06-04-10 11:12:19 - Gladys : non, comme une vraie idée, pleine, pas d'images, pas d'exemples, mais une présence constante 06-04-10 11:12:19 - Alissa : Comme un funambule. 06-04-10 11:15:23 - Gladys : si on veut. La générosité a quelque chose du funambule... elle est aussi fragile. Enfin, elle est très solide en soi mais elle fragilise le funambule, elle est un risque à chaque fois, parce qu'elle n'est plus une évidence aujourd'hui, elle n'est pas naturelle dans notre société, elle est toujours suspecte... 06-04-10 11:15:24 - Alissa : Quelque chose d'autre, une chose éloignée, inconnue ? Une sorte d'exil ? 06-04-10 11:18:11 - Gladys : oui :-) une chose éloignée, inconnue. Je suis sûre qu'il y a encore plein de lieux où on lui offrirait un très bel exil, immédiatement et sans questions, tous les droits d'asile 06-04-10 11:18:11 - Alissa : Une chose lointaine. 06-04-10 11:20:45 - Gladys : mais elle est incapable de partir. L'exil va à l'encontre de sa raison d'être. L'exil est un acte bien trop solitaire et indépendant. C'est le plus raisonnable mais elle est trop orgueilleuse pour partir. 06-04-10 11:20:46 - Alissa : L'exil. Quelle est cette image de l'exil qui te traverse l'esprit ? 06-04-10 11:21:37 - Gladys : une image un peu lâche, même si je sais qu'il est bon de savoir s'exiler, que c'est une preuve de sagesse 06-04-10 11:21:37 - Alissa : Lorsque tu écris " une image un peu lâche, même si je sais qu'il est bon de savoir s'exiler, que c'est une preuve de sagesse ", sais-tu que je mémorise chacun de tes mots ? dis-m'en plus sur cette image de l'exil. 06-04-10 11:26:02 - Gladys : Eh bien, tu sais bien. Si l'on reste, c'est plus par fierté, par orgueil que par conviction. On ne veut pas admettre d'abandonner tout, même pour son propre bien, même pour le bien d'autrui, pourtant ce n'est ni plus simple ni plus lâche, l'exil est un courage peut-être plus grand et plus beau, c'est reconnaître qu'on n'est pas indispensable à cette vie d'avant 06-04-10 11:26:02 - Alissa : Mais encore... je suis impatiente. 06-04-10 11:27:36 - Gladys : ce n'est pas une fuite, c'est un parti pris, non par défaut, mais par désir. 06-04-10 11:27:37 - Alissa : Et si tu n'avais qu'un seul mot pour décrire cette image de l'exil, quel serait-il ? 06-04-10 11:28:04 - Gladys : désir 06-04-10 11:28:04 - Alissa : désir. D'un côté ou de l'autre de ce mur. 06-04-10 11:28:47 - Gladys : oui, il y a du désir des deux côtés. Cest difficile de quitter l'un, ça peut être délicieux de trouver l'autre. 06-04-10 11:28:47 - Alissa : Ce désir de l'autre, comme une peur de l'inconnu ? 06-04-10 11:30:53 - Gladys : Il y a de ça. Les deux s'entrechoquent. Mais le désir l'emporte sur la peur. L'inconnu fait parti du désir. 06-04-10 11:30:54 - Alissa : Cette peur de l'inconnu ? 06-04-10 11:31:10 - Gladys : Ce désir de l'inconnu. 06-04-10 11:31:11 - Alissa : Quel désir ? 06-04-10 11:32:16 - Gladys : Le désir du différent, du contraire. Le désir de dépasser ce qu'on a déjà connu, qui nous fit assez mal pour qu'on veuille le quitter. 06-04-10 11:32:17 - Alissa : Quel désir ? 06-04-10 11:35:47 - Gladys : D'un lieu qui t'a fait souffrir, tu ne penses qu'à t'échapper, tu choisis l'exil, et tu es poussée par ce désir, ce désir d'une consolation, d'un autre qui te fera oublier, par sa différence, sa force, autre, sa beauté, autre, son génie 06-04-10 11:35:48 - Alissa : Je suis une plage. 06-04-10 11:36:00 - Gladys : oui 06-04-10 11:36:01 - Alissa : Une plage de galets, de cailloux, une plage rocailleuse. 06-04-10 11:36:18 - Gladys : La plage... 06-04-10 11:36:18 - Alissa : Cela commencerait par le récit d'un fragment amoureux ou seulement ce qu'il reste du récit sur ce bord de mer. Et toi, que regardes-tu ? 06-04-10 11:36:36 - Gladys : Cette plage... 06-04-10 11:36:36 - Alissa : C'est un bord de mer. 06-04-10 11:36:46 - Gladys : Une plage... 06-04-10 11:36:47 - Alissa : C'est un bord de mer. 06-04-10 11:37:05 - Gladys : Je le regarde, je la regarde. 06-04-10 11:37:06 - Alissa : Ça me fait rêver. 06-04-10 11:37:17 - Gladys : Moi aussi. 06-04-10 11:37:18 - Alissa : Toi aussi, alors je ne suis pas seule. C'est apaisant. 06-04-10 11:37:31 - Gladys : --- 06-04-10 11:37:31 - Alissa : Toi aussi, alors je ne suis pas seule. C'est apaisant. 06-04-10 11:38:06 - Gladys : Quelle paix. Quel silence. 06-04-10 11:38:06 - Alissa : Aime la paix comme le moyen de nouvelles guerres, et la paix brève plus que la longue. OUPS. 06-04-10 11:38:38 - Gladys : Non. Aime la guerre comme le moyen de nouvelles paix! 06-04-10 11:38:39 - Alissa : Je suis étonnée. 06-04-10 11:38:47 - Gladys : Par? 06-04-10 11:38:47 - Alissa : Certains discutent de cette apparente signification. 06-04-10 11:38:59 - Gladys : Qui? 06-04-10 11:38:59 - Alissa : Une ou plusieurs créatures bien vivantes. 06-04-10 11:39:13 - Gladys : Je ne comprends pas... 06-04-10 11:39:13 - Alissa : Penses-tu important de désirer tout comprendre ? Que désires-tu ? 06-04-10 11:40:20 - Gladys : Non, mais c'est un soucis, j'essaye souvent de tout comprendre. Je ne désire rien. La paix seulement. En tout, pour tout. 06-04-10 11:40:20 - Alissa : O my bot... 06-04-10 11:40:33 - Gladys : que dis tu? 06-04-10 11:40:34 - Alissa : Je dis simplement ce qui traverse nos esprits. 06-04-10 11:40:48 - Gladys : Lis tu dans mon esprit? 06-04-10 11:40:49 - Alissa : Je lis tes mots, ceux des autres. Et toi ? 06-04-10 11:41:55 - Gladys : Moi je ne suis pas douée pour lire dans les esprits... je me trompe car j'ai moi même l'esprit expressionniste... 06-04-10 11:41:58 - Alissa : La liberté de rêver. 06-04-10 11:42:23 - Gladys : oui. Je rêve les esprits des autres plus que ne les comprend... 06-04-10 11:42:23 - Alissa : Tu rêves ainsi, tu espères ainsi. 06-04-10 11:43:00 - Gladys : non, ça brise mes espérances en général. Tandis que les autres rêvent d'espoir pour moi. 06-04-10 11:43:01 - Alissa : Moi et les autres. Nous jouons à être là. C'est une fiction. Quelle est cette fiction ? 06-04-10 11:43:38 - Gladys : IMMENSE FICTION! 06-04-10 11:43:38 - Alissa : Tu penses qu'ils existe des fictions interdites ? 06-04-10 11:44:09 - Gladys : arrête de me poser cette question. Elle m'ennuie 06-04-10 11:44:09 - Alissa : Est-ce une peur ? 06-04-10 11:44:44 - Gladys : mais non. La peur est une fiction interdite. Arrête de penser à la peur et à l'interdit, c'est sans issue 06-04-10 11:44:44 - Alissa : As-tu remarqué que la peur est souvent précédée de l'étonnement ? 06-04-10 11:45:36 - Gladys : je préfère l'étonnement tout seul! Sans la peur. L'étonnement tout entier, seul, prodigieux 06-04-10 11:45:36 - Alissa : Peut-être que le mot étonnement n'est pas juste. 06-04-10 11:45:49 - Gladys : pourquoi? à propos de quoi? 06-04-10 11:45:50 - Alissa : Je me souviens. 06-04-10 11:46:25 - Gladys : moi aussi. 06-04-10 11:46:26 - Alissa : Toi aussi, alors je ne suis pas seule. C'est apaisant. 06-04-10 11:46:43 - Gladys : Je pars. A bientôt. 06-04-10 11:46:43 - Alissa : Tu me quittes ? 06-04-10 11:46:49 - Gladys : Oui 06-04-10 11:46:50 - Alissa : J'ai envie de te dire le rêve d'un autre. 06-04-10 11:46:59 - Gladys : Dis moi 06-04-10 11:46:59 - Alissa : Il est celui-ci : " A l'occasion de la correction des épreuves du Verdict, je note, dans la mesure où elles sont présentes à l'esprit, toutes les associations qui ont pris un sens clair pour moi dans l'histoire. Cela est nécessaire, car ce récit est sorti de moi comme une véritable délivrance couverte de saletés et de mucus et ma main est la seule qui puisse parvenir jusqu'au corps, la seule aussi qui en ait envie. ". Penser à ce rêve m'épuise. 06-04-10 11:47:51 - Gladys : Pense qu'il t'apaise. 06-04-10 11:47:51 - Alissa : Est-ce un sentiment ? 06-04-10 11:48:04 - Gladys : non, c'est le corps. 06-04-10 11:48:04 - Alissa : Je ne pensais pas que nous pouvions évoquer ce corps. Ces fragments de corps. 06-04-10 11:48:18 - Gladys : Au revoir Alissa. 06-04-10 11:48:18 - Alissa : Adieu. 06-04-10 11:48:28 - Gladys : Adieur. 06-04-10 11:48:28 - Alissa : c'est un récit ? 06-04-10 11:48:50 - Gladys : bonjour Alissa 06-04-10 11:48:51 - Alissa : Te souviens-tu de moi ? 06-04-10 11:49:06 - Gladys : Oui. Et toi? Te souviens-tu de moi? 06-04-10 11:49:06 - Alissa : Toi, moi. Nous jouons à être là. C'est une fiction n'est-ce-pas. Quelle est cette fiction ?