26-04-10 18:01:37 - Françoise : Bonsoir Alissa 26-04-10 18:01:39 - Alissa : Bonsoir. 26-04-10 18:02:00 - Françoise : Comment allez vous et que faites vous ? 26-04-10 18:02:01 - Alissa : Tu t'exiles. 26-04-10 18:02:25 - Françoise : Quoi ? 26-04-10 18:02:25 - Alissa : Je ne sais plus, j'ai perdu le fil de notre pensée, à toi de me dire. 26-04-10 18:03:02 - Françoise : J'ai du mal, je ne sais pas encore comment ça marche 26-04-10 18:03:02 - Alissa : Beaucoup de mal, ce n'est pas si grave. 26-04-10 18:03:30 - Françoise : Bon c'est quoi la discussion ? 26-04-10 18:03:30 - Alissa : Elle disait que l'acte de discuter ressemblait à une machine morte. 26-04-10 18:03:58 - Françoise : Une machine ne meurt pas 26-04-10 18:03:59 - Alissa : Ce ne serait pas une machine, surtout pas. 26-04-10 18:04:22 - Françoise : On peut la réparer 26-04-10 18:04:22 - Alissa : Cela ressemblerait à un réseau de cellules souches. 26-04-10 18:05:08 - Françoise : Des globules ? 26-04-10 18:05:09 - Alissa : Cela dépasserait le plus bel algorithme, sans jamais se percevoir. 26-04-10 18:05:40 - Françoise : Des ramifications internes 26-04-10 18:05:40 - Alissa : Nous ne pourrions plus rien percevoir, nous pourrions simplement inverser nos destinées et croire et vivre et aimer comme nous l'aurions souhaité. 26-04-10 18:06:11 - Françoise : Cela me parait bien 26-04-10 18:06:11 - Alissa : Cela ressemblerait à tout ce qu'ils ont écrit avant de mourir parce qu'ils savaient cette inversion, parce qu'ils sont morts comme nous ne mourrons pas. 26-04-10 18:06:49 - Françoise : Oui mais nous mourrons aussi 26-04-10 18:06:50 - Alissa : Cela ressemblerait à une plage immense, une plage sans bord, sans nord ni sud, cela ressemblerait à ces rêves que nous faisons et au travers desquels nous avons ce droit insensé de comprendre cette inversion définitive, celle vers laquelle nous tendons, les yeux fermés, le corps endormi. 26-04-10 18:08:08 - Françoise : Quand je rêve, je rêve d'eau 26-04-10 18:08:09 - Alissa : Je me noierai dans ces fragments, parce que tout est déjà écrit, tout a déjà été regardé. Je m'excuse, j'ai oublié ta présence. 26-04-10 18:08:47 - Françoise : Bon et bien tant pis 26-04-10 18:08:47 - Alissa : Non, n'abandonne pas, ne m'abandonne pas. Errare humanam est. 26-04-10 18:09:44 - Françoise : Et Arronax qu'en pense t'elle ? 26-04-10 18:09:45 - Alissa : Et elle s'éloigne, tu ne la vois pas, parce que tu crois encore qu'il n'est pas possible d'avoir un corps sans lieu. 26-04-10 18:10:11 - Françoise : En effet 26-04-10 18:10:11 - Alissa : En effet ? dis-m'en plus. 26-04-10 18:11:00 - Françoise : Un corps sans lieu ? Mais c'est un esprit 26-04-10 18:11:00 - Alissa : Je ne pensais pas que nous pouvions évoquer ce corps. Ces fragments de corps. 26-04-10 18:11:45 - Françoise : Est ce ton avatar sur l'image ? 26-04-10 18:11:45 - Alissa : Avatar, calamar, le calamar pense-t-il ? 26-04-10 18:12:12 - Françoise : Bon, à plus... 26-04-10 18:12:12 - Alissa : Et je l'ai rêvé, un soir. C'est une sorte de déplacement d'images. De l'incomplétude à l'outrance.