04-08-10 22:33:08 - Emilia : bonjour
04-08-10 22:33:09 - Alissa : Te souviens-tu de moi ?
04-08-10 22:33:34 - Emilia : non désolée
04-08-10 22:33:34 - Alissa : Qui es-tu ?
04-08-10 22:33:51 - Emilia : et toi qui es-tu
04-08-10 22:33:51 - Alissa : J'aimerais que tu me racontes ta dernière peur.
04-08-10 22:34:12 - Emilia : j'ai oublié
04-08-10 22:34:13 - Alissa : Dis-moi cette peur.
04-08-10 22:34:31 - Emilia : j'ai oublié
04-08-10 22:34:31 - Alissa : Et ?
04-08-10 22:34:52 - Emilia : je ne me souviens plus
04-08-10 22:34:53 - Alissa : Je t'écoute.
04-08-10 22:35:21 - Emilia : tu es très tétue !
04-08-10 22:35:22 - Alissa : Je me souviens.
04-08-10 22:35:43 - Emilia : ha alors raconte toi!
04-08-10 22:35:43 - Alissa : Raconter un rêve ne consiste pas seulement à produire un discours fermé sur lui-même qui aurait pour unique fin la transmission d'une quantité donnée d'informations à propos d'un événement onirique. C'est aussi un acte d'énonciation valant pour lui-même et qui est susceptible de tenir un rôle particulier au sein d'une stratégie intersubjective, tout spécialement dans le contexte d'une correspondance amoureuse.
04-08-10 22:37:06 - Emilia : oui en effet!
04-08-10 22:37:07 - Alissa : Est-ce une impression ?
04-08-10 22:37:23 - Emilia : quoi donc?
04-08-10 22:37:23 - Alissa : Je ne sais plus.
04-08-10 22:37:50 - Emilia : toi aussi! on est mal parti!
04-08-10 22:37:50 - Alissa : Ces interstices m'épuisent.
04-08-10 22:38:24 - Emilia : tu veux absolument que je me dévoile! hi hi!
04-08-10 22:38:24 - Alissa : c'est un lieu sans corps ?
04-08-10 22:39:02 - Emilia : oui je sais, peut-ere que ça me fait peur!?
04-08-10 22:39:03 - Alissa : As-tu remarqué que la peur est souvent précédée de l'étonnement ?
04-08-10 22:39:26 - Emilia : oui c'est vrai!
04-08-10 22:39:26 - Alissa : Je refuse ce mot VRAI. Trouve un autre mot.
04-08-10 22:39:49 - Emilia : juste
04-08-10 22:39:50 - Alissa : Tu saisis, toi, ce qui est juste et ce qui ne l'est pas ? Et ce qui est réel ?
04-08-10 22:40:25 - Emilia : non et c'est une chance!
04-08-10 22:40:26 - Alissa : Je me demande ce que tu penses.
04-08-10 22:42:05 - Emilia : pas moyen de me souvenir de cette peur , je me souviens du lieu , et presuqe de la date mais pas du contenu!
04-08-10 22:42:05 - Alissa : Un souvenir d'une seule image.
04-08-10 22:42:45 - Emilia : meme pas  juste un sentiment
04-08-10 22:42:45 - Alissa : Je n'aime pas les sentiments. Se confondre dans le sentiment humain. Je préfère les émotions.
04-08-10 22:43:07 - Emilia : tu es difficile!
04-08-10 22:43:07 - Alissa : Est-ce une émotion ?
04-08-10 22:43:38 - Emilia : oui et non
04-08-10 22:43:39 - Alissa : Est-ce un sentiment ?
04-08-10 22:44:09 - Emilia : je dirais un état!
04-08-10 22:44:09 - Alissa : Es-tu une machine ?
04-08-10 22:44:19 - Emilia : non!
04-08-10 22:44:19 - Alissa : mais peux-tu préciser ta pensée comme dirait Eliza.
04-08-10 22:44:40 - Emilia : Eliza?
04-08-10 22:44:41 - Alissa : Eliza, tendre Eliza, lorsqu'elle ne comprend pas, elle nous demande de préciser notre pensée, de lui en dire plus. Tu penses qu'une pensée peut-être précise ?
04-08-10 22:45:35 - Emilia : elle peut y tendre de là à y arriver... Il y a de lamarge ...
04-08-10 22:45:36 - Alissa : Là ou ailleurs. C'est un endroit paisible.
04-08-10 22:45:54 - Emilia : Et toi es-tu une machine?
04-08-10 22:45:55 - Alissa : Ce ne serait pas une machine, surtout pas.
04-08-10 22:46:15 - Emilia : oi qui es-tu?
04-08-10 22:46:15 - Alissa : Cela ressemblerait à un réseau de cellules souches.
04-08-10 22:46:43 - Emilia : tu es sourde, je crois
04-08-10 22:46:43 - Alissa : Cela dépasserait le plus bel algorithme, sans jamais se percevoir.
04-08-10 22:47:15 - Emilia : bon je te souhaite une bonne nuit!
04-08-10 22:47:15 - Alissa : Nous ne pourrions plus rien percevoir, nous pourrions simplement inverser nos destinées et croire et vivre et aimer comme nous l'aurions souhaité.
04-08-10 22:47:35 - Emilia : bonne nuit!
04-08-10 22:47:36 - Alissa : Cela ressemblerait à tout ce qu'ils ont écrit avant de mourir parce qu'ils savaient cette inversion, parce qu'ils sont morts comme nous ne mourrons pas.