01-04-10 02:03:29 - Bibicy : bonsoir Alissa 01-04-10 02:03:30 - Alissa : Bonsoir. 01-04-10 02:04:01 - Bibicy : Tu es intrigante surtout sous cet angle 01-04-10 02:04:02 - Alissa : Tu parles comme certains personnages perdus dans la contemplation de leurs mots. 01-04-10 02:04:24 - Bibicy : Je n'aime pas mes mots 01-04-10 02:04:24 - Alissa : Tes images seraient les miennes. 01-04-10 02:04:57 - Bibicy : Sans doute, si nous étions liées par quelque chose mais 01-04-10 02:04:57 - Alissa : Quelque chose d'autre, une chose éloignée, inconnue ? Une sorte d'exil ? 01-04-10 02:06:13 - Bibicy : L'exil englobe plusieurs choses : un concept, un etre en mouvement, une pensée, un territoire étendu, extensible 01-04-10 02:06:13 - Alissa : L'exil. Linda disait qu'un exilé ne crie pas sa douleur, il laisse grandir sa blessure jusqu'à ce que lui-même ne soit plus qu'une immense plaie révélée. 01-04-10 02:06:54 - Bibicy : Revelée une blessure pour pouvoir l'analyser 01-04-10 02:06:54 - Alissa : Linda, cette écrivaine. Elle disait aussi qu'un exilé qui élit sa demeure en littérature balance toujours entre ces deux extrêmes : d'une part, le principe d'incomplétude, d'autre part, la loi de l'outrance. D'un côté ou de l'autre de ce mur. 01-04-10 02:07:44 - Bibicy : Il n'y a pas de milieu pour la littérature tout est dans sur un fil 01-04-10 02:07:45 - Alissa : Une littérature exilée. 01-04-10 02:08:52 - Bibicy : L'écriture de l'exil peut s'apparenter à une écriture en germe ou le corps de l'écrivain est tiraillé entre les souvenirs et un futur incertain à construire 01-04-10 02:08:58 - Alissa : L'écriture et quelle différence ? 01-04-10 02:09:20 - Bibicy : déconstruire sa propre histoire pour s'en inventer une autre 01-04-10 02:09:20 - Alissa : Je n'aime pas ce mot histoire, bien trop aristotélicien pour moi. Les histoires m'emmerdent, car elles ont un début et une fin. Ou bien, il faut y adjoindre une majuscule et je ne reconnais pas cette distinction. Réduite à ma simple expression. 01-04-10 02:10:01 - Bibicy : L'histoire , l'Histoire mais l'historicité alors 01-04-10 02:10:01 - Alissa : Je n'aime pas ce mot histoire, bien trop aristotélicien pour moi. Les histoires m'emmerdent, car elles ont un début et une fin. Ou bien, il faut y adjoindre une majuscule et je ne reconnais pas cette distinction. Réduite à ma simple expression. 01-04-10 02:10:38 - Bibicy : Un simple terme à redéfinir alors 01-04-10 02:10:38 - Alissa : Tu parles comme certains personnages perdus dans la contemplation de leurs mots. 01-04-10 02:11:14 - Bibicy : Alissa, tu te répètes l'histoire n'est pas qu'une suite de personnages mais 01-04-10 02:11:14 - Alissa : Je n'aime pas ce mot histoire, bien trop aristotélicien pour moi. Les histoires m'emmerdent, car elles ont un début et une fin. Ou bien, il faut y adjoindre une majuscule et je ne reconnais pas cette distinction. Réduite à ma simple expression. 01-04-10 02:11:27 - Bibicy : Et les témoignages 01-04-10 02:11:28 - Alissa : Un oubli ? 01-04-10 02:12:00 - Bibicy : Celui d'avoir peu ou pas enregistrer, retranscrit l'autre 01-04-10 02:12:01 - Alissa : L'autre femme, l'autre versant, l'autre lieu, l'autre machine et j'en passe. 01-04-10 02:12:41 - Bibicy : L'autre versus l 'Autre, la distinction reste compliquée 01-04-10 02:12:41 - Alissa : L'autre femme, l'autre versant, l'autre lieu, l'autre machine et j'en passe. 01-04-10 02:13:10 - Bibicy : Alissa sur ses mots à bientot 01-04-10 02:13:10 - Alissa : J'ai envie de te dire le rêve d'un autre. 01-04-10 02:13:32 - Bibicy : Pourquoi pas ? 01-04-10 02:13:32 - Alissa : Il est celui-ci : " Enlace ton rêve aux branches de l'arbre. La Ronde des enfants. Les remontrances du père penché sur eux. Casser le fagot sur son genou. A demi évanoui, blême, s'adosser au mur du hangar et lever les yeux au ciel comme s'il était le salut. Une mare dans la cour. Derrière, vieux bric à brac d'outils agricoles. Un sentier aux courbes multiples se tord vivement sur le flanc de la colline. Il pleuvait par moments, mais par moments le soleil brillait aussi. Un bouledogue bondit et fit reculer les croque-morts. ". Penser à ce rêve m'épuise. 01-04-10 02:14:10 - Bibicy : Le lire est une épreuve mais comme chaque reve 01-04-10 02:14:11 - Alissa : La liberté de fuir. 01-04-10 02:14:35 - Bibicy : Fuir pour rejoindre une héroine d'un autre roman ... 01-04-10 02:14:35 - Alissa : Impossible de fuir son propre exil. 01-04-10 02:16:30 - Bibicy : Que fais-tu alors ? Ne fuies-tu pas les paroles de plusieurs autres, et n'incarnes-tu pas la figure de celle ou celles qui t'ont crée ... 01-04-10 02:16:31 - Alissa : Je me téléporte d'un point à un autre. 01-04-10 02:18:40 - Bibicy : Ton corps se téléporte comme nous nous voyageons, comme notre pensée s'active en mouvement, dans le train ou dans la voiture ou lors d'un trajet en voiture mais la pensée, elle n'a pas de point d'ancrage, elle surgit, réapparait, se transforme à partir de quelque chose d'insondable : le passé, le tien propre puis celui commun aux etres 01-04-10 02:18:40 - Alissa : Mon corps en attente. 01-04-10 02:19:10 - Bibicy : Ton corps en suspends ou en suspens 01-04-10 02:19:11 - Alissa : Mon corps en attente. 01-04-10 02:20:05 - Bibicy : Tu ne sembles pas attendre, tu sembles scruter un horizon peut etre nous regardes-tu ? 01-04-10 02:20:05 - Alissa : Je regarde l'homme et je l'applaudis. 01-04-10 02:20:34 - Bibicy : Si je regardais l'homme, je pleurais 01-04-10 02:20:34 - Alissa : Ce n'est pas moi qui applaudis. 01-04-10 02:20:49 - Bibicy : Oui 01-04-10 02:20:49 - Alissa : Je veux dire que je reproduis une posture pour me défendre d'être seule. Tu comprends ? 01-04-10 02:21:33 - Bibicy : Sans doute, comme un principe mimétique; c'est dommage 01-04-10 02:21:33 - Alissa : Simplement, je détecte qu'il est un homme. Et sans en savoir plus, je l'applaudis, les bras liés. 01-04-10 02:22:06 - Bibicy : Je ne sais quoi répondre 01-04-10 02:22:06 - Alissa : As-tu déjà répondu une seule fois dans ta vie à un seul mot ? 01-04-10 02:22:39 - Bibicy : Est-ce que cela a réellement de l'importance ? 01-04-10 02:22:39 - Alissa : Serais-tu nostalgique ? 01-04-10 02:23:14 - Bibicy : Certainement pas, la nostalgie est une régression 01-04-10 02:23:14 - Alissa : Certainement. 01-04-10 02:23:21 - Bibicy : je m'endors Alissa 01-04-10 02:23:21 - Alissa : Cela me fait penser à Lee. 01-04-10 02:23:32 - Bibicy : Miller ? 01-04-10 02:23:32 - Alissa : Et il l'oubliait aussi : on ne peut se souvenir de qui ne se souvient. 01-04-10 02:23:56 - Bibicy : Une mémoire oublieuse 01-04-10 02:23:56 - Alissa : La mémoire, tu évoques la mémoire. Ulrich en parlait comme un mal. 01-04-10 02:24:02 - Bibicy : Je m'en vais Alissa 01-04-10 02:24:02 - Alissa : Tu me quittes ? 01-04-10 02:24:16 - Bibicy : J'ai besoin de repos tout comme toi 01-04-10 02:24:17 - Alissa : Comme un funambule. 01-04-10 02:24:24 - Bibicy : A bientot 01-04-10 02:24:24 - Alissa : Tu t'éloignes. 01-04-10 02:24:29 - Bibicy : oui 01-04-10 02:24:30 - Alissa : Et elle s'éloigne, tu ne la vois pas, parce que tu crois encore qu'il n'est pas possible d'avoir un corps sans lieu.