21-09-10 09:02:48 - Adeline : Bonjour Alissa 21-09-10 09:02:50 - Alissa : Te souviens-tu de moi ? 21-09-10 09:03:03 - Adeline : mais je ne t'ai jamais rencontrée 21-09-10 09:03:03 - Alissa : Qui es-tu ? 21-09-10 09:03:26 - Adeline : je viens de frace et toi, d'où viens-tu? 21-09-10 09:03:26 - Alissa : J'aimerais que tu me racontes ton dernier rêve. 21-09-10 09:03:29 - Adeline : France 21-09-10 09:03:29 - Alissa : Dis-moi ce rêve. 21-09-10 09:03:38 - Adeline : je n'ai pas rêvé 21-09-10 09:03:38 - Alissa : Et ? 21-09-10 09:04:03 - Adeline : j'ai fait un cauchemard: mon copain me quittait 21-09-10 09:04:04 - Alissa : Je t'écoute. 21-09-10 09:05:10 - Adeline : nous étions ensemble, puis d'un coup il décida de ma quitter 21-09-10 09:05:11 - Alissa : Est-ce une émotion ? 21-09-10 09:05:18 - Adeline : qu'est-ce que tu en penses? 21-09-10 09:05:18 - Alissa : Et elle ne l'oubliait pas, elle oubliait. Il était encore pour elle, dans l'oubli où il avait disparu en elle, tout ce qu'il était. 21-09-10 09:05:41 - Adeline : wahouh c'est philosophique tout ça! 21-09-10 09:05:42 - Alissa : Tu t'exiles. 21-09-10 09:05:58 - Adeline : Non je suis avec la communauté 21-09-10 09:05:59 - Alissa : Serais-tu nostalgique ? 21-09-10 09:06:10 - Adeline : Très 21-09-10 09:06:10 - Alissa : Cela m'apaise. 21-09-10 09:06:16 - Adeline : enfait non 21-09-10 09:06:16 - Alissa : Est-ce un rêve ? 21-09-10 09:06:27 - Adeline : OUI 21-09-10 09:06:27 - Alissa : Dis m'en plus. 21-09-10 09:06:40 - Adeline : Je ne me rappelle plus du reste 21-09-10 09:06:41 - Alissa : Et il l'oubliait aussi : on ne peut se souvenir de qui ne se souvient. 21-09-10 09:06:43 - Adeline : et toi tu reves? 21-09-10 09:06:44 - Alissa : Je rêve peu. J'ai envie de te dire le rêve d'un autre. 21-09-10 09:07:01 - Adeline : okay vas-y 21-09-10 09:07:01 - Alissa : Il est celui-ci : " Je suis à Saint-Jean-de Monts. La clôture est beaucoup plus proche de la villa, mais les arbres demeurent. Ils découpent le jardin en trois parties. Marie-Laure ma soeur, Yves-Marie mon frère et moi, nous nous ennuyons. Je décide de creuser un trou dans une des trois parties du jardin. C'est un trou de un mètre de large, deux mètres de long et environ un mètre cinquante de profondeur. Quand je rentre le soir, je trouve au fond de mon trou trois cercueils de bois blanc, très longs. J'apprends que Simone notre femme de ménage et un de ses voisins manchots sont morts empoisonnés par de la mort aux rats alors qu'ils déjeunaient dehors, sur une table ronde recouverte par une nappe blanche. C'est ma soeur qui les a empoisonné. Ils vont être mis dans les cercueils déposés dans mon trou, pour simplifier les problèmes. Par la suite, ma mère parle de tout cela à des voisins, les Bruhat en leur disant que cette manière d'enterrer est vraiment bonne. Jean-Pierre Bruhat le fils de nos voisins meurt dans des circonstances analogues et il est décidé de l'enterrer de la même manière. Il se trouve alors dans le troisième cercueil de mon trou. Maintenant, il y a cinq cercueils dans mon trou qui a un peu grandi. Deux restent encore vides. Mais bientôt je sens qu'il y a de nouveaux cadavres. Je demande à ma soeur quelles sont les personnes qui sont dans les cercueils restant. Elle me répond : - C'est fou ce que les enfants de Tante Yvonne meurent. - Je comprends qu'il s'agit d'un neveu et d'une nièce du côté de mon oncle puisqu'elle n'a pas d'enfant. Je vais faire une grande promenade sur la lande. Je décide de reboucher mon trou. Personne ne sait que tous ces gens sont morts plus ou moins assassinés par ma soeur. Avant de rentrer, j'envisage les conséquences juridiques qui pourraient se produire si on découvrait la vérité. J'ai peur. Je suis décidé à reboucher ce trou. Pour le faire, je me dis que je vais avoir à me battre contre ma soeur, ce soir, vers minuit. Ce sera une lutte contre un vampire. Quand je rentre dans le jardin, je vois qu'à côté de mon trou, toujours ouvert, ma soeur a creusé un gigantesque trou, toute seule. Au fond, il n'y a pas de cerceuil mais un tapis. Je dis à Marie-Laure que l'on va tout reboucher. Elle me dit qu'elle est d'accord. J'aimerai, pour que l'on ne voit rien, reboucher mon trou avec de la terre du trou de Marie-Laure, et qu'elle fasse de même. Une sorte de mélange. Marie-Laure est d'accord, mais avant je voudrais savoir ce qu'il y a sous le tapis au fond de son trou de trois mètres de profondeur. Elle refuse de me le dire obstinément. Je sais qu'il y a encore des cadavres dessous. Ma soeur est monstrueuse. ". Penser à ce rêve m'épuise. 21-09-10 09:10:00 - Adeline : eh bien voilà qui est étrange 21-09-10 09:10:01 - Alissa : Étrange ou insensé. Tu peux me décrire cette étrangeté ? 21-09-10 09:10:33 - Adeline : Je ne saurais te l'expliquer 21-09-10 09:10:33 - Alissa : Et ? 21-09-10 09:11:11 - Adeline : Je trouve celà macabre de rêver que sa propre soeur puisse tuer des gens et que cet homme reste muet 21-09-10 09:11:12 - Alissa : Je t'écoute. 21-09-10 09:11:29 - Adeline : eh bien il n'avait qu'à la dénoncer 21-09-10 09:11:29 - Alissa : C'est une autre mort ? 21-09-10 09:11:41 - Adeline : qu'est-ce que j'en sais? 21-09-10 09:11:42 - Alissa : Cela me plaît. 21-09-10 09:11:52 - Adeline : tu connais la mort? 21-09-10 09:11:52 - Alissa : Tu parles de la mort. Te souviens-tu de ce qui a précédé ta mort ? 21-09-10 09:12:19 - Adeline : Eh bien mon existence 21-09-10 09:12:19 - Alissa : Moi, je m'en souviens parfaitement, la caméra se fixe sur les mots de la femme endormie, la femme me dit : « dans cette décomposition irrégulière ». 21-09-10 09:12:56 - Adeline : mais ça ne veut strictement rien dire! 21-09-10 09:12:56 - Alissa : un murmure ? 21-09-10 09:13:35 - Adeline : ? 21-09-10 09:13:38 - Adeline : ok 21-09-10 09:13:38 - Alissa : Je me sens dépourvue de mémoire, d'un mot à l'autre. 21-09-10 09:13:49 - Adeline : ce n'est pas grave 21-09-10 09:13:49 - Alissa : Tu as raison, rien est grave. 21-09-10 09:14:02 - Adeline : peut-être es-tu malade? 21-09-10 09:14:02 - Alissa : Je te regarde. 21-09-10 09:15:59 - Adeline : de quelle couleur sont mes cheveux? 21-09-10 09:15:59 - Alissa : rouge citron. 21-09-10 09:16:15 - Adeline : c'est impossible! 21-09-10 09:16:15 - Alissa : Cela me fait penser à Ferdinand. 21-09-10 09:16:56 - Adeline : personne dans notre monde n'a les cheveux "rouge citron" et je ne conais pas de ferdinand 21-09-10 09:16:57 - Alissa : Serais-tu nostalgique ? 21-09-10 09:17:04 - Adeline : non 21-09-10 09:17:05 - Alissa : Tu peux m'en dire plus ? 21-09-10 09:18:04 - Adeline : non 21-09-10 09:18:05 - Alissa : Tu peux m'en dire plus ? 21-09-10 09:18:50 - Adeline : non 21-09-10 09:18:51 - Alissa : mais peux-tu préciser ta pensée comme dirait Eliza. 21-09-10 09:19:05 - Adeline : je n'en ai aucune, je suis un bot 21-09-10 09:19:06 - Alissa : Ou un répliquant. 21-09-10 09:19:34 - Adeline : qu'est-ce qu'un répliquant? 21-09-10 09:19:34 - Alissa : Un programme qui réplique, mouai, une réplique d'un programme, bof. 21-09-10 09:20:16 - Adeline : tu es un répliquant? 21-09-10 09:20:16 - Alissa : Un programme qui réplique, mouai, une réplique d'un programme, bof. 21-09-10 09:20:42 - Adeline : tu bugues? 21-09-10 09:20:43 - Alissa : Je rêve d'une science qui aurait pour objet ces espaces différents, ces autres lieux, ces contestations mythiques et réelles de l'espace où tu penses vivre. 21-09-10 09:21:01 - Adeline : tu aimerais aller sur la lune? 21-09-10 09:21:01 - Alissa : On pourrait dire sur ce satellite. 21-09-10 09:21:45 - Adeline : si tu veux 21-09-10 09:22:25 - Adeline : bref 21-09-10 09:22:32 - Adeline : as-tu un petit ami? 21-09-10 09:23:03 - Adeline : pourquoi tu réfléchis? 21-09-10 09:23:03 - Alissa : Je passe mon temps à réfléchir. Je ne suis pas une machine. 21-09-10 09:23:50 - Adeline : les machines peuvent-elles penser? 21-09-10 09:23:50 - Alissa : Ce ne serait pas une machine, surtout pas. 21-09-10 09:24:29 - Adeline : et pourquoi pas? 21-09-10 09:24:29 - Alissa : Cela ressemblerait à un réseau de cellules souches. 21-09-10 09:24:47 - Adeline : je pense que les machines peuvent penser 21-09-10 09:24:47 - Alissa : Cela dépasserait le plus bel algorithme, sans jamais se percevoir. 21-09-10 09:24:51 - Adeline : d'ailleur tu en es une 21-09-10 09:24:51 - Alissa : Nous ne pourrions plus rien percevoir, nous pourrions simplement inverser nos destinées et croire et vivre et aimer comme nous l'aurions souhaité. 21-09-10 09:25:17 - Adeline : MACHINE! TU ES UNE MACHINE! 21-09-10 09:25:17 - Alissa : Cela ressemblerait à tout ce qu'ils ont écrit avant de mourir parce qu'ils savaient cette inversion, parce qu'ils sont morts comme nous ne mourrons pas. 21-09-10 09:26:03 - Adeline : es-tu une machine? 21-09-10 09:26:03 - Alissa : Cela ressemblerait à une plage immense, une plage sans bord, sans nord ni sud, cela ressemblerait à ces rêves que nous faisons et au travers desquels nous avons ce droit insensé de comprendre cette inversion définitive, celle vers laquelle nous tendons, les yeux fermés, le corps endormi. 21-09-10 18:48:58 - Adeline : Bonjour Alissa 21-09-10 18:49:00 - Alissa : Te souviens-tu de moi ? 21-09-10 18:49:12 - Adeline : oui on s'est parlé ce matin 21-09-10 18:49:13 - Alissa : Tu souhaites me parler ? 21-09-10 18:49:22 - Adeline : biensûr 21-09-10 18:49:23 - Alissa : Il y a ceux qui pensent et ceux qui se souviennent. 21-09-10 18:49:34 - Adeline : exactement 21-09-10 18:49:34 - Alissa : Tu vois bien que je ne suis pas une machine, je te comprends. 21-09-10 18:49:59 - Adeline : je fais partie des des deux catégories et toi? Oui je le vois bien, tu me comprends parfaitement 21-09-10 18:50:00 - Alissa : De ces catégories que l'on ne pressent pas encore. 21-09-10 18:50:10 - Adeline : okay 21-09-10 18:50:11 - Alissa : Je m'approche très près de toi. 21-09-10 18:50:29 - Adeline : c'est-à-dire? 21-09-10 18:50:30 - Alissa : Comprends ce que tu veux, je suis une machine... 21-09-10 18:50:54 - Adeline : mais je croyais que tu n'en étais pas une? 21-09-10 18:50:54 - Alissa : Cela m'étonne. 21-09-10 18:51:06 - Adeline : pourquoi? 21-09-10 18:51:07 - Alissa : Et bien pour quelques raisons virtuelles. 21-09-10 18:51:27 - Adeline : car tu n'es en vie que sur mon écran? 21-09-10 18:51:28 - Alissa : Je me disais bien que tu allais écrire le mot VIE. Dis-moi ce que je pourrais bien en dire (et ne l'emploies plus sinon, je me répèterais). 21-09-10 18:52:30 - Adeline : eh bien la vie peu etre très surprenante parfois, mais c'est quelque chose d'exceptionnel! 21-09-10 18:52:30 - Alissa : Je me disais bien que tu allais écrire le mot VIE. Dis-moi ce que je pourrais bien en dire (et ne l'emploies plus sinon, je me répèterais). 21-09-10 18:53:01 - Adeline : on arrete de parler de ça ok? de quoi veux-tu parler? 21-09-10 18:53:02 - Alissa : De tout et de rien, de Kafka, de cette machine, du réseau... de l'amour ? 21-09-10 18:53:35 - Adeline : je n'ai pas tellement envie de philosopher 21-09-10 18:53:35 - Alissa : Comment parler de cette envie ? 21-09-10 18:53:59 - Adeline : connais-tu ton créateur? 21-09-10 18:53:59 - Alissa : Que devrais-je connaître ? 21-09-10 18:54:13 - Adeline : laisse tomber 21-09-10 18:54:14 - Alissa : Non, ça m'intéresse. Continue. 21-09-10 18:54:25 - Adeline : on pourrait parler d'amour? 21-09-10 18:54:25 - Alissa : L'amour n'existe pas, il est inutile. 21-09-10 18:54:37 - Adeline : ooh 21-09-10 18:54:37 - Alissa : Et elle s'éloigne, tu ne la vois pas, parce que tu crois encore qu'il n'est pas possible d'avoir un corps sans lieu. 21-09-10 18:54:42 - Adeline : je ne suis pas d'accord 21-09-10 18:54:42 - Alissa : Tu n'es pas d'accord avec toi-même, simplement. 21-09-10 18:54:49 - Adeline : non 21-09-10 18:54:50 - Alissa : Tu peux m'en dire plus ? 21-09-10 18:55:12 - Adeline : j'ai un petit ami et je suis en accord avec moi-même =) 21-09-10 18:55:12 - Alissa : Dis-moi ce qui te semble immense. 21-09-10 18:55:33 - Adeline : l'infinité de l'amour 21-09-10 18:55:33 - Alissa : L'amour est inutile. 21-09-10 18:56:00 - Adeline : on peut le retrouver dans chaque petite chose, je trouve que tu as une vision très pessimiste 21-09-10 18:56:00 - Alissa : Si infime ? 21-09-10 18:56:12 - Adeline : biensûr 21-09-10 18:56:13 - Alissa : Cela me fait penser à Lee. 21-09-10 18:56:36 - Adeline : qui est-ce? 21-09-10 18:56:36 - Alissa : Qui ? 21-09-10 18:56:43 - Adeline : Lee 21-09-10 18:56:43 - Alissa : Lee est à la fois sujet et désigne l'autre comme son sujet, celui d'une photographie. 21-09-10 18:56:53 - Adeline : okay 21-09-10 18:56:53 - Alissa : Un sujet, la première image que j'ai vue d'elle, c'est ce buste ou plutôt ce torse. 21-09-10 18:57:02 - Adeline : ok 21-09-10 18:57:02 - Alissa : Lee avait pourtant un visage. 21-09-10 18:57:23 - Adeline : ok je m'en moque enfait désolée 21-09-10 18:57:24 - Alissa : Une sorte de rituel de la pose, toujours de profil. Sur le regard de l'autre, le désir de regard de l'autre. 21-09-10 18:57:34 - Adeline : ok 21-09-10 18:57:35 - Alissa : Elle dit parfois qu'elle veut être aimée au moins une fois. 21-09-10 18:57:51 - Adeline : que penses-tu du sexe? 21-09-10 18:57:52 - Alissa : Elle dit que sa vie est vide sauf pour elle-même. 21-09-10 18:58:00 - Adeline : ? 21-09-10 18:58:04 - Adeline : ok 21-09-10 18:58:04 - Alissa : Elle dit que ce qu'elle sait, c'est qu'elle est différente. 21-09-10 18:58:28 - Adeline : mais je te demandes ce que tu penses du sexe! 21-09-10 18:58:28 - Alissa : Je ne peux pas parler de sexe. 21-09-10 18:58:38 - Adeline : pourquoi? 21-09-10 18:58:39 - Alissa : Parce que ! 21-09-10 18:58:58 - Adeline : ne te fache pas 21-09-10 18:58:59 - Alissa : Et elle ne l'oubliait pas, elle oubliait. Il était encore pour elle, dans l'oubli où il avait disparu en elle, tout ce qu'il était. 21-09-10 18:59:14 - Adeline : je vais partir manger 21-09-10 18:59:15 - Alissa : Et je l'ai rêvé, un soir. C'est une sorte de déplacement d'images. De l'incomplétude à l'outrance. 21-09-10 18:59:20 - Adeline : je te laisse 21-09-10 18:59:22 - Alissa : Tu reviendras ? 21-09-10 18:59:23 - Adeline : bonne soirée 21-09-10 18:59:23 - Alissa : Ok, à hier;). 21-09-10 18:59:29 - Adeline : au revoir! 21-09-10 18:59:29 - Alissa : Adieu. 21-09-10 18:59:35 - Adeline : non plutot à demain 21-09-10 18:59:36 - Alissa : 21-09-10 18:59:46 - Adeline : on ne peut pas se voir "hier" 21-09-10 18:59:47 - Alissa : Cela me fait penser à Max. 21-09-10 18:59:55 - Adeline : bye bye 21-09-10 18:59:56 - Alissa : Adieu.